Internet, pas le même débit selon le lieu

Ouest France du 7 novembre 2016

Stéphanie HANCQ et Sophie CAPELLE

 

Pays d’Auray connecté. Si le haut débit tisse sa toile dans le pays d’Auray, certains passent au travers des mailles et se retrouvent sans réseau.

Le 17 octobre dernier, le premier Alréen était connecté à la fibre Orange. Sur Twitter, Sandrine Auneau, chargée de communication Orange se félicitait de ce premier branchement réussi. Mais si pour certains, surfer à la vitesse de la lumière devient une réalité, pour d’autres dans le pays d’Auray, la connexion rame. À Brec’h, des habitants ont ainsi constitué un groupe sur Facebook « Internet pour tous à Brec’h » début 2016. En cause ? Le débit trop faible. « Il y a encore un an, ça allait : on pouvait regarder un film. Maintenant, quand on envoie un mail avec une pièce jointe, ça mouline »,re grette François Morin. Cet habitant du quartier de Kerstran travaille dans l’informatique en télétravail. Il y a quelques mois, il a signé la pétition demandant à l’intercommunalité Auray Quiberon terre atlantique (Aqta) de se saisir du problème. 216 personnes l’ont d’ores et déjà signée. « Nous n ’ avons aucune explication et personne n’est capable de nous aider. Tout le monde se renvoie la balle », regrette l’utilisateur. Et il n’est pas le seul dans cette situation. Plusieurs entreprises ont elles aussi fait part de leur agacement dans une autre pétition - elle aussi adressée aux élus et responsables internet comme Orange - en demandant des solutions. « Toutes les entreprises du secteur ont signé. C’est un vrai problème pour nous », confirme Olivier Bonduelle, de la société Homebox. Désormais, plusieurs sociétés menacent de quitter le secteur. « C’est notre cas », explique le professionnel. Reçus vendredi par Aqta, entreprises et particuliers de Brec’h espèrent des résultats de cette entrevue. « Pour l’heure, nous sommes dans l’expectative. »

Peu de débit à Étel

Expectative aussi pour nombre d’enseignants du lycée professionnel Émile-James à Étel. Il y a quelques semaines, ils manifestaient devant leur établissement pour demander plus de réseau. Selon l’un des professeurs, Christophe Épardaud, « le débit est d’un ou deux mégabits, pas plus, nous sommes tous pénalisés : les enseignants en cours et l’administration. Par exemple, en séance de géographie, je voulais montrer une photo aérienne sur un site Web. Le chargement a pris au moins 20 minutes. Ce n’est pas possible de travailler ainsi. » Des démarches ont été entreprises par la proviseur auprès du rectorat. Pour l’instant, rien n’a évolué. Là aussi l’opérateur est Orange. Sur la commune d’Étel, le débit est plus ou moins important et beaucoup d’habitants ont des problèmes de lenteur. La solution pourrait être la fibre optique. « Mais pour l’instant, Étel ne figure pas dans les projets de connexion, s’alarme le professeur. Alors que la commune compte un collège, un lycée professionnel et un lycée maritime. »