Le "gaspillage" des impôts des Français...
13/08/2016
La "transition énergétique" est le camouflage d'une politique fiscale de "transferts" stupides !
L'Etat sait dépenser, oui, mais ne doit pas subventionner...
La véritable révolution, en matière industrielle, vient en général d'une idée géniale, d'une industrialisation, qui mène à une productivité croissante et conduit à des substitutions automatiques dans la demande des agents économique.
La voiture électrique actuelle est un échec "à double peine". Sans subvention son prix dépasse celui d'un véhicule équivalent à énergie fossile. Les Administrations, priées de s'équiper en priorité, encaissent le "surcoût" en refacturant le supplément à l'usager ! En économie libérale, l'exemple du constructeur "Tesla" risque de le conduire vers une faillite classique...
Le rachat par EDF des kilowatt/heure, fourni par le toit des particuliers, est un gouffre, que l'augmentation de la CSPE n'arrive pas à camoufler. Avec un contentieux explosif, l'Etat renonce aux subventions par un tarif de rachat "sulfureux" ! pour inciter désormais comme en Allemagne, à l'autoconsommation...les candidats sont nettement moins nombreux, quand il réalisent un véritable calcul de rendement sur 10 ans !
Les déchets alimentaires posent également la même interrogation ! Le Sysem de Vannes-Agglo traite déjà ces déchets, avec peu de rentabilité (disons même de grosses pertes). Transférer à une collectivité ce service pose automatiquement la question, qui paye réellement ce service...
Le "faire soi-même" (c'est à dire par le particulier) est une excellent idée, qui ne met pas en jeu les "finances" des collectivités !
Les "apprentis sorciers" de l'écologie à tout crin sont des gens dangereux !
Les Français incités à produire et consommer leur propre électricité
LE MONDE ECONOMIE du 26 juillet 2016
C’est parti ! Avec un certain retard sur d’autres pays européens, la France s’apprête à inciter à son tour les entreprises et les ménages qui le souhaitent à produire et consommer leur propre électricité, à partir notamment de panneaux solaires. Un double coup de pouce va être donné par l’Etat en ce sens, alors que seuls 15 000 foyers français et quelques dizaines d’entreprises se sont pour le moment lancés dans l’aventure de l’autoconsommation.
Première étape : mercredi 27 juillet, Ségolène Royal, la ministre de l’énergie, doit présenter en conseil des ministres un projet d’ordonnance relative à l’autoconsommation d’électricité. Le texte, auquel la Commission de régulation de l’énergie vient de donner un avis favorable, permet de donner un cadre à une pratique en plein décollage. Il en donne une définition précise et prévoit que les particuliers et les entreprises consommant leur propre courant pourront bénéficier d’un tarif spécifique, plus avantageux, pour leur utilisation du réseau de distribution de l’électricité. Ce tarif sera arrêté par la Commission de régulation.
Transition énergétique : la France au milieu du gué
Un appel d’offres aux entreprises
Deuxième coup de pouce : le ministère compte lancer « dans les prochains jours » un appel d’offres, le premier du genre, à destination des entreprises industrielles, tertiaires et agricoles tentées par l’autoconsommation – les ménages en sont exclus. Il vise en particulier les centres commerciaux qui posent des panneaux solaires sur leurs toits ou leurs ombrières de parking, et utilisent l’électricité pour l’éclairage et la climatisation.
L’Etat entend retenir dans ce cadre 100 à 400 projets, pour un volume total de 40 mégawatts. Les projets retenus recevront des subventions.
« Cet appel d’offres va vraiment donner le top départ de l’autoconsommation pour les entreprises en France », se réjouit Damien Mathon, le délégué général du Syndicat des énergies renouvelables. Depuis un an et demi, les installations électriques en autoconsommation sont estimées à environ 1 mégawatt par mois, explique-t-il. L’appel d’offres devrait donc permettre de construire des installations d’une puissance équivalente à toutes celles mises en place depuis plus de trois ans. A la clé, des investissements évalués entre 60 et 80 millions d’euros, selon le Syndicat des énergies renouvelables.
Changement de modèle économique
Produire de l’électricité avec des panneaux solaires ou des éoliennes, et l’utiliser soi-même : en France, la pratique demeure marginale. A 90 % ou 95 %, les particuliers et les entreprises qui s’équipent ne consomment pas l’énergie ainsi générée. Ils préfèrent la revendre à EDF, qui est obligée de l’acheter à un tarif élevé, subventionné par l’Etat. Pour leurs besoins, ils avaient jusqu’à présent intérêt à s’alimenter comme tout le monde chez EDF ou chez l’un de ses concurrents, à un prix inférieur.
EDF veut aider les Français à produire leur électricité
Mais cette équation est en train de changer. Le prix des panneaux photovoltaïque a chuté. La technologie devient de plus en plus compétitive. Dans le même temps, le tarif de rachat de l’électricité solaire, conçu pour stimuler le décollage de cette filière, ne cesse de baisser. Au bout du compte, produire et utiliser sa propre électricité commence donc à être parfois plus rentable que la revendre. Surtout si l’Etat apporte une petite aide financière.
« Avec ce premier appel d’offres, on va expérimenter le modèle économique », estime M. Mathon. L’opération permettra de mesurer l’ampleur des subventions encore nécessaires, sachant que l’Etat retiendra les projets les moins gourmands en aides publiques.
Le cahier des charges a été conçu pour favoriser des projets dans lesquels la production prévue correspond le plus possible à la consommation, tout en permettant aux entreprises de revendre leur surplus de courant à EDF.
L’avion solaire Solar Impulse 2 boucle le premier tour du monde aérien sans carburant
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/07/26/electricite-la-france-se-convertit-a-l-autoconsommation_4975055_3234.html#kdWKHczUJ6jdyTE8.99
Voitures électriques, la France au top
Ouest France du 12 août 2016
Elle compte 15 068 nouveaux véhicules sur ses routes depuis janvier. Un record européen, devant la Norvège.
La France carbure dans le domaine des voitures électriques. Entre janvier et juin, 15 068 nouveaux véhicules ont été immatriculés, ce qui fait passer le pays devant la Norvège en volume d’immatriculations. Une augmentation de 49 %, salue l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere). Un démarrage sur les chapeaux de roue, sachant qu’en 2015, 17 068 nouveaux véhicules électriques avaient été immatriculés sur l’ensemble de l’année. Au total, 45 500 véhicules électriques circulent actuellement sur les routes françaises (+11,3 % par rapport à 2015). C’est à la fois peu et beaucoup au regard de l’ensemble du parc européen, qui ne compte que 253 000 véhicules électriques. France, Norvège, Royaume-Uni et Allemagne représentent plus de 75 % des immatriculations de véhicules électriques en Europe depuis le début de cette année. Une précision quand même : si la Norvège est dépassée par la France en volume, le pays nordique reste leader en parts de marché. Les électriques représentent 13 % des véhicules neufs immatriculés (contre… 1,1 % en France). Un véhicule sur sept vendus en 2015 était électrique. Mais la France est aussi au top côté constructeurs. La Renault Zoé restait, ces six premiers mois de 2016, la voiture électrique la plus vendue en Europe. La Nissan Leaf arrive derrière, puis la BMWi . Il y a de la route avant que le marché n’arrive à maturité. Le patron de l’américain Tesla l’a compris. Il vient d’inaugurer la plus grande usine de batteries du monde, dans le désert du Nevada.
Les déchets alimentaires des Français, un gisement vert inexploité
LE MONDE du 22 juillet 2016
Guillaume Krempp
Il y a fort à parier que vos épluchures de tomates ou vos restes alimentaires finissent à la poubelle. En France, chaque individu produit en moyenne 270 kg de déchets non recyclés par an, dont un tiers de déchets organiques – issus de la table ou du jardin. Avec aujourd’hui seulement 10 % de la population française concernée par les mesures de collecte des biodéchets, l’Hexagone figure parmi les plus mauvais élèves de la classe européenne, bien loin derrière l’Autriche (80 %) ou l’Allemagne (plus de 60 %).
Les objectifs fixés dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, adoptée il y a un an jour pour jour, visent donc à rattraper ce retard considérable. D’ici à 2025, toutes les communes devront avoir mis en place une structure de collecte des biodéchets à la source, directement chez le citoyen. Objectif : produire de l’engrais destiné aux cultures agricoles ou de l’énergie sous forme de biogaz. Si certaines initiatives donnent déjà des résultats, le manque de financement et de sensibilisation des citoyens restent des obstacles majeurs au respect des objectifs fixés.
« Pas de solution miracle »
Parmi les différentes méthodes de tri des biodéchets, « il n’y a pas de solution miracle », affirme Nicolas Garnier, directeur général d’Amorce, l’association nationale des collectivités, des associations et des entreprises pour la gestion des déchets. Les déchets organiques peuvent être tout d’abord triés et valorisés localement. Un fonctionnement particulièrement présent dans les zones rurales, où les ménages disposent d’un composteur individuel ou collectif. Les communes souhaitant inciter à une telle valorisation pourront, à peu de frais, doter leurs habitants d’un bio-seau et de sac compostable.
Dans les zones plus densément peuplées, la collecte des déchets en porte-à-porte est souvent préférée. Les citadins se verront alors dotés d’une poubelle supplémentaire affectée aux biodéchets. Elle sera ramassée par un camion pour apporter les restes alimentaires sur un site industriel de traitement. Enfin, une dernière méthode peut être mise en place : la collecte basée sur l’apport volontaire des biodéchets dans des bennes communes.
« Changer de comportement »
En dehors du tri à la source, le tri mécano-biologique (TMB), plus controversé, n’implique pas les ménages dans le processus de valorisation des déchets organiques. Dans cette technique, les déchets organiques sont mécaniquement filtrés dans une usine de traitement, après une collecte classique des déchets ménagers résiduels.
Pour Thibault Turchet, juriste de l’ONG Zero Waste, l’absence d’implication des citoyens constitue l’inconvénient fondamental de cette méthode : « Lorsque les gens ne mettent pas le nez dans les ordures, ils ne changent pas leur comportement et continuent de gaspiller les denrées alimentaires. » Or, des expériences menées en 2014 par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans le Nord-Pas-de-Calais ont démontré un potentiel de réduction du gaspillage alimentaire annuel de 15 kg par personne.
« A cela s’ajoutent les nuisances sonores et olfactives pour les riverains de ces usines de traitement », ajoute le juriste, évoquant les mobilisations citoyennes contre l’usine de TMB-méthanisation à Montpellier. Une affirmation que confirme un rapport du Sénat de juin 2010 évoquant « une situation rendue particulièrement difficile par la proximité des habitations ».
La loi relative à la transition énergétique a donc mis fin aux aides des pouvoirs publics destinées à la construction de nouvelles usines de tri mécano-biologique. Une disposition vivement critiquée par le directeur général d’Amorce : « Certes, le compost produit par le tri mécano-biologique est de moindre qualité. Il permet néanmoins la collecte d’une plus grande quantité de biodéchets que le tri à la source, qui souffre d’une faible mobilisation des Français. »
« Le nerf de la guerre est financier »
Dans de nombreuses villes ou communes, la collecte et la valorisation des biodéchets restent encore sujettes à débat. « Depuis un an, les collectivités s’interrogent sur comment appliquer la loi », assure Nicolas Garnier. Seule une poignée de villes ont mis en place de tels dispositifs : Lorient et des syndicats intercommunaux autour de Libourne, de Niort ou encore de Pau. Grenoble a fait un test avec cinq immeubles de sept étages et veut aller vers une généralisation. À Paris, une phase d’expérimentation de collecte des biodéchets verra le jour fin 2016 ou début 2017 dans les 2e et 12e arrondissements.
Lire aussi : Très mauvais élève, Paris se lance vers le « zéro déchet »
Un important travail de sensibilisation reste néanmoins à accomplir auprès des ménages et des élus. Les premiers peuvent être réfractaires à l’effort supplémentaire d’un tri plus approfondi. Les seconds doutent parfois de la pertinence d’un tel projet et réclament des aides financières supplémentaires.
« Le nerf de la guerre est financier » dans la problématique des biodéchets, assure Nicolas Barbier. L’Amorce estime en effet la hausse des coûts due à la collecte des biodéchets à 10 %. Or, de nombreuses communes n’ont pas les moyens financiers nécessaires. D’où le mécontentement du directeur général d’Amorce : « Depuis la loi relative à la transition énergétique, la part des recettes de la taxe générale sur les activités polluantes n’a pas augmenté pour la gestion des déchets. Le gouvernement ne donne pas les moyens financiers à la hauteur de ses ambitions. »
Afin de faire face à l’inévitable hausse des coûts qui accompagne la mise en place du tri des biodéchets, « réduire les fréquences de ramassage des ordures ménagères s’est avéré être la bonne décision à prendre », se félicite la directrice du syndicat mixte de la communauté de communes de Thann-Cernay (Haut-Rhin), qui a instauré ce dispositif en 2010. Elle tient toutefois à ajouter : « Nous n’y serions pas arrivés sans les aides financières de l’Ademe et les subventions du conseil général. »
Implication des citoyens
Autre solution : instaurer une tarification incitative sur le poids des déchets. Aujourd’hui, 4,5 millions de Français, dans 190 collectivités, voient la facture payée pour les ordures résiduelles calculées en fonction de leur poids. Une mesure visant à récompenser les ménages produisant moins de déchets.
Car l’implication des citoyens est indispensable. « Les réunions publiques et la distribution de documents d’informations ont permis à la collecte des denrées organiques d’intégrer rapidement les mœurs », indique Murielle Thuet, dont le syndicat mixte collecte les ordures de 130 000 habitants. Pour ceux qui n’auraient pas été convaincus, une équipe d’ambassadeurs, principalement des retraités bénévoles, sillonne les communes pour sensibiliser les habitants aux problématiques environnementales.
Lire aussi : Ce qu’il faut savoir sur la fin programmée des sacs en plastique
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/22/les-dechets-alimentaires-des-francais-un-gisement-vert-inexploite_4973651_3244.html#eP2uv6Y6Q8W8OAwY.99
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