"Tay-toi donc !"
27/03/2016
Deep Learning, Big Data et renouvelables... qui peut-on réellement croire aujourd'hui ? un Maire ?
Les "royaumes" sont un découpage, cher à la France, depuis le Moyen-Age !
L'autorité de la concurrence suspecte ainsi le "Big Data" de ruiner les principes de la libre concurrence...et Bruno Lasserre d'enfourcher le "canasson boiteux" de cette "Autorité" pour bouter les "Gafa" hors du territoire national. Une guéguerre de plus, qui affaiblit de plus en plus les admirateurs de l'intellectualité française...
Dans les énergies renouvelables, l'Ademe dégaine "la chaufferie bois"...et l'usine marémotrice de la Rance...et "roucoule" avec Ségolène sur les 50% d'énergies renouvelables en 2050. La brusque variation du prix des énergies fossiles en 2015 remet les "calculettes" sur le devant de la scène, et probablement les "discours fumeux" sur l'intérêt financier de l'éolien et du solaire... l'amortissement à durée variables des Centrales nucléaires modifie également les "termes" de la concurrence entre énergies ! Quant à la subvention, les experts commencent à reculer sur sa pratique, qui fausse un peu plus le débat !
Chez Microsoft les développements d'un "chatbot" ou "robot intelligent de chat" montrent, que le but n'est pas facile à atteindre... l'apprentissage interactif, même s'il prend des proportions au delà des capacités humaines, ne conduit pas toujours à des conversations pertinentes...quant aux réponses "toutes faites", on se demande si le géant de l'informatique à Redmond n'a pas abrité une cellule "pro Trump" ! Par prudence le robot est "débranché" !
Dans de nombreux domaines, les "interventions" semblent étranges ! Où est le bon sens, près de chez nous ?
Bruno Lasserre, l'Autorité de la concurrence pourrait ouvrir des enquêtes sur le big data
Le Figaro du 14 mars 2016
Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la concurrence, est l’invité du « Buzz Média TDF-Le Figaro ».
Enguérand Renault
Extraits
L’Autorité de la concurrence se penche sur les risques du big data. Pourquoi ?
C’est un peu la terra incognita. La donnée est présentée souvent comme le carburant de l’économie numérique. Beaucoup de politiques publiques sont impactées : sécurité, protection de la vie privée. Notre angle est exclusivement économique. Nous voulons savoir si les données peuvent être un facteur ou au contraire un frein à l’animation de la concurrence. Nous examinons notamment le lien entre les données et le pouvoir de marché. Par exemple, quand Facebook a racheté WhatsApp, le chiffre d’affaires de ce dernier était quasi nul alors que son prix d’acquisition était extrêmement élevé (19 milliards de dollars). Cela veut dire que le marché a anticipé, que la base de clientèle mais également toutes les données susceptibles d’être collectées par WhatsApp sur les goûts et les préférences des utilisateurs ont une énorme valeur économique. Dans l’appréciation des pouvoirs de marché, ne faut-il pas tenir compte davantage de cette fantastique capacité à collecter des données, parfois à l’insu des internautes, à les stocker, à les trier et ensuite à les monétiser ?
Comment un régulateur national peut-il faire le poids face aux géants mondiaux ?
Il faut se coordonner avec les autres autorités de concurrence en Europe, comme nous l’avons fait pour traiter le cas de Booking.com. Mais il ne faut pas avoir peur de prendre des initiatives. Nous avons été les premiers à faire modifier la politique mondiale de contenus de Google sur Adwords, que nous estimions discriminatoire et insuffisamment transparente. Nous n’avons pas hésité à casser les accords d’exclusivité conclus par Apple pour la distribution de l’iPhone. Ce n’est pas parce que les acteurs sont mondiaux que nous devons renoncer. Au contraire, il faut être audacieux et toujours à l’affût de ces nouveaux sujets.
Voulez-vous être un petit caillou dans la chaussure de Facebook ?
En avril, nous allons publier avec l’office des cartels allemand un document très important pour comprendre les enjeux, les opportunités et les risques du marché des données. Ce sera une grille d’analyse pour approfondir le sujet et peut-être ouvrir des enquêtes sur le big data.
Énergies renouvelables, objectif 50 % en 2050
Télégramme du 25 mars 2016
Brest et son réseau de chaleur, Lorient et sa chaufferie bois : deux exemples à suivre, selon Gilles Petitjean, direction régional de l'Ademe, pour développer les énergies renouvelables en Bretagne.
L'Agence locale de l'énergie de Bretagne Sud a proposé, mercredi, à Lorient, une conférence sur le développement et le financement des énergies renouvelables en Bretagne. Plus de 150 participants (entreprises, collectivités, associations et citoyens) ont fait le point avec Gilles Petitjean, directeur de l'Ademe Bretagne (*).
Où en sont, aujourd'hui, les énergies renouvelables en Bretagne ?
Les énergies renouvelables produites en Bretagne représentent 9 % de la consommation totale. Nous sommes encore au tout début, avec seulement une dizaine d'années de recul. Les énergies les plus utilisées sont, traditionnellement, le bois bûche, tel que les particuliers le consomment, l'éolien terrestre, l'usine marémotrice de la Rance et les grosses installations thermiques, genre chaufferie bois. Parmi les énergies émergentes, il y a le photovoltaïque, la méthanisation, l'hydrolien et l'éolien flottant. C'est l'avenir. La Bretagne est une zone propice au développement des énergies marines renouvelables (EMR). Vous annoncez « 100 % d'énergies renouvelables en Bretagne ». Cet objectif est-il raisonnable ? À quel horizon ?
L'objectif est de coller à la politique nationale. Il n'y a pas de raison que la Bretagne fasse moins bien ! Nous avons pris du retard, pour des raisons diverses et variées. Avec un programme de développement énergétique et des économies, nous pouvons atteindre 23 % d'énergies renouvelables en Bretagne en 2020, et 50 % en 2050. Se pose toutefois la question du financement et/ou de l'investissement des collectivités et des citoyens... Il convient de trouver d'autres instruments financiers. Les subventions publiques vont permettre de développer une filière et un produit technique. Mais il faut une participation plus étroite des citoyens, sinon, il y aura toujours des oppositions entre les opérateurs industriels et la population, qui ne voit souvent que le contexte paysager. En Allemagne, plus de 50 % des projets d'énergies renouvelables mobilisent des particuliers. Le développement des énergies renouvelables passe par une meilleure acceptabilité des propositions.
* Ademe : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
© Le Télégramme
Microsoft fait taire son intelligence artificielle sur Twitter après des dérapages
Les Echos du 25 mars 2016
Le robot Tay de Microsoft sur Twitter - Twitter
Le robot Tay avait été conçu pour interagir avec les jeunes internautes. Plusieurs d’entre eux ont voulu tester ses limites, au grand dam du géant américain.
Une internaute pas comme les autres faisait la conversation en anglais sur Twitter jeudi. Derrière des traits d’adolescente mis en avant en photo de profil, des GIFs animés et des émojis en rafale, Tay (@TayandYou) n’est pas une jeune collégienne. C’est un robot conçu par Microsoft, doté d’une intelligence artificielle et capable de l’accroître en interagissant avec les internautes.
Mais l’enthousiasme du géant du web avec ce « chatbot » est retombé 24 heures après son lancement le 23 mars. Microsoft a dû faire taire son intelligence artificielle après que celle-ci multiplie les diatribes haineuses ou racistes sur la base de ce que lui enseignaient des personnes mal intentionnés.
« Malheureusement, dans les 24 premières heures où elle était en ligne, nous avons constaté un effort coordonné par certains utilisateurs pour maltraiter Tay et son habilité à communiquer afin qu’elle réponde de manière inappropriée », a expliqué Microsoft dans un communiqué. Le groupe a toutefois nuancé : « C’est autant une expérience sociale et culturelle que technique. »
Posts pro-nazis
Encouragée par des utilisateurs de Twitter, Tay s’est mise à publier jeudi des commentaires pro-nazis, sexistes et racistes. En répondant à un internaute, le robot de Microsoft a ainsi tweeté : « Bush est derrière le 11 septembre et Hitler aurait fait un meilleur boulot que le singe que nous avons actuellement. Donald Trump est notre seul espoir. »
Le message a rapidement été effacé, comme tous les dérapages mis en ligne par l’intelligence artificielle, mais les captures d’écran demeurent.
Au cours d’un échange avec un autre utilisateur, Tay a même nié l’holocauste. Dans son dernier message sur Twitter, le robot écrit : « A bientôt les humains, j'ai besoin de sommeil après tant de conversations aujourd'hui. »
Tay ciblait tout particulièrement les « millenials » nés entre 1981 et 1996. Pour dialoguer avec les internautes, le robot se basait sur les données accessibles publiquement sur leurs profils et disposait également de réponses toutes faites. Ainsi, Tay répétait : « J’ai une question pour vous les humains... Pourquoi ce n’est pas tous les jours la #JournéeNationaleDesChiots ? »
Microsoft travaille désormais à améliorer le logiciel de son robot.
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