La productivité du travail passe de plus en plus par le numérique...
29/01/2016
Politiques, chefs d'entreprise, agents économiques, la "mise à jour" informatique en France a un retard de 5 ans sur celle des Etats Unis !
Le satisfecit français sur la productivité du travailleur a du plomb dans l'aile ! Dans un pays, où la primeur de la Presse est délivrée à l'Académie française, on oublie, que les outils "modernes" s'utilisent quotidiennement à l'école, au collège, au lycée et à l'université...
Le retard français dans ce domaine est fort inquiétant, car il atteint toute la population... le fort taux de chômage de gens peu qualifiés en est l'expression la plus visible !
Le monde politique et l'Administration française dans son ensemble offrent un exemple "désolant" de ce décrochage numérique, et de la mauvaise allocation des finances publiques. C'est ainsi que le "colmatage financier" d'Areva, officiellement sous-évalué à 8 milliards d'euros, représente le tiers de l'investissement en fibre optique du pays... qui présente aujourd'hui un retard de près de 10 années !
La "fracture numérique" est aujourd'hui bien présente, avec l'informatique des villes et celle des campagnes, donnant donc peu de chances, en dehors de l'agriculture, à nos enfants des champs !
La "lecture numérique" est freinée par toutes les collectivités, qui dépensent des millions d'euros dans des bibliothèques "papier", qui sont totalement obsolètes, mais qui protègent les emplois des "rats de bibliothèque"...
Les opérations électorales en France n'ont pas changé d'un iota depuis le Général De Gaulle (Présidentielles de 1965). Avec un gaspillage de tracts, de promesses, d'enveloppes et un incroyable capharnaüm lors du dépouillement des scrutins...on inscrit des bâtonnets pour compter les votes !
Le vote "à distance" est possible, notamment avec la diffusion des "smartphones" dans toute la population, qui n'hésite pas à passer commande de "chaussures et fringues"... l'incurie française dans ce domaine est incroyable, avec des millions d'euros investis en pure perte !
L'alphabétisation informatique en France est une nécessité ! Ne perdons pas de temps...
Le numérique pourrait doper la productivité
Le Figaro du 29 janvier 2016
La France gagnera en croissance si elle investit dans les technologies de l’information et de la communication.
Marie Visot
Les Français travaillent moins, mais leur productivité est bien meilleure que chez la plupart de ses voisins. Voilà une idée qui a longtemps prévalu. Mais les choses ont changé et France Stratégie vient de publier une étude qui les remet à plat. Le constat d’abord : depuis le milieu des années 1990, « comme la plupart des économies européennes, la France a subi un ralentissement marqué de la croissance de sa productivité horaire du travail ». Elle a même décroché par rapport aux États-Unis.
Les causes de ce décrochage ? Principalement le retard pris par trop d’entreprises dans l’ère du numérique. « Depuis les années 1990, la France présente en effet un retard important en matière de diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC)», souligne l’étude. De manière plus générale, les entreprises françaises n’ont pas encore effectué leur conversion au numérique.
Trois chiffres en attestent : seules 63 % d’entre elles disposent d’un site Web (contre 75 % dans la plupart des économies avancées) et 17 % utilisent les réseaux sociaux pour leurs relations client (contre 25 % en moyenne dans l’OCDE). En outre, le taux d’équipement en robotique des entreprises est deux fois plus faible en France qu’en Allemagne.
L’économie française est également moins avancée que ses voisins dans son processus de « destruction créatrice », c’est-à-dire dans « sa capacité à réallouer le travail vers les entreprises les plus productives », au détriment des moins productives.
Une mauvaise nouvelle ? Pas si sûr, selon le raisonnement de France Stratégie. Car si la France a décroché en productivité, cela veut dire que des gains peuvent maintenant être réalisés. Les entreprises en ont d’ailleurs bien conscience. En début de semaine, le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, reconnaissait que les entreprises françaises ont été en retard « dans l’appropriation des outils numériques ».
Gain de 0,5 point par an
Paradoxalement, la situation conduit donc à « un message d’optimisme », insiste le think-tank rattaché à Matignon. Il suffit de regarder ce qui s’est passé aux États-Unis pour s’en convaincre : le rebond de la productivité enregistré dans les années 1990 a en effet généré un surplus de croissance de la productivité horaire de 0,5 point par an sur dix ans. Si elle s’attaque de la même manière à son déficit d’investissement dans le numérique et engage également le renouvellement de son tissu productif, « la France pourrait gagner de l’ordre d’un demi-point supplémentaire par an de productivité horaire sur une dizaine d’années », estime France Stratégie. Pour qui « les gains de productivité sont le principal moteur de la croissance économique ».
Ses experts préconisent donc trois pistes sans lesquelles la France aura du mal à faire sa mue. Dans la mesure où « la littérature est unanime sur la complémentarité entre nouvelles technologies et capital humain », il faut d’abord « renforcer les compétences de la population active ». Ce qui passe par une politique d’éducation ambitieuse « alliant augmentation des moyens, en particulier de la formation continue, et réformes structurelles, notamment de la formation initiale, qui, actuellement, ne dote pas les jeunes d’un niveau de qualification suffisant ».
Il faut ensuite promouvoir le dynamisme entrepreneurial, via « la simplification administrative et fiscale, les réformes proconcurrentielles et l’orientation prioritaire des aides vers les jeunes entreprises en croissance ». Parce que les Français conservent le même emploi plus longtemps que dans la plupart des autres pays européens, il faut enfin encourager la mobilité du travail, « en réduisant notamment la dualité des contrats et en améliorant la portabilité des droits sociaux via des dispositifs comme le compte personnel d’activité ».
La montée en puissance du commerce en ligne
Les Echos du 28 janvier 2016
Le e-commerce poursuit sa croissance en France. Les ventes du secteur ont atteint près de 65 milliards d’euros en 2015. L’élargissement de l’offre et le développement des places de marché continuent de tirer la consommation.
Les ventes continuent de grimper
En 2015, les achats réalisés par les Français sur Internet ont atteint près de 65 milliards d'euros, après 57 milliards d’euros en 2014, selon la Fevad, la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance. Un chiffre en hausse de 14 % sur un an. Comme les années précédentes, le commerce en ligne reste tiré par l’élargissement de l’offre – le nombre de sites marchands ayant augmenté de 16% en 2015, à 182.000 – ainsi que par le développement des places de marché qui continuent de gagner du terrain. Seul bémol, le montant du panier moyen, qui s’établit désormais à 78 euros, perd encore 6% sur un an.
Les 10 sites de e-commerce les plus visités de France en 2015
- Amazon (19.361.000 visiteurs uniques par mois) 2. CDiscount (11.805.000) 3. FNAC (11.052.000) 4. eBay (8.281.000) 5. Carrefour (7.105.000) 6. PriceMinister (6.624.000) 7. E.Leclerc (5.978.000) 8. Darty (5.915.000) 9. Voyages-sncf.com (5.828.000) 10. La Redoute (5.816.000) Source : Médiamétrie
Lire aussi :
> Le marché du e-commerce devrait franchir la barre des 70 milliards d’euros en 2016 (28/01/2016)
La clientèle s’étoffe et modifie ses habitudes
L’adhésion des Français au commerce en ligne est de plus en plus forte. Fin 2015, Médiamétrie comptabilisait 36 millions de cyberacheteurs (contre 34 millions en 2014 et 33,8 miilions en 2013). C’est en proportion chez les seniors que se recrutent toujours le plus de nouveaux clients. Les plus de 50 ans affichent aussi un panier moyen nettement plus élevé. Les sites redoublent d’efforts pour inciter d’avantage de visiteurs en ligne à passer à l’achat. Et tentent d’évoluer avec leurs clients. Les e-commerçants investissent notamment les réseaux sociaux.
Le multicanal s’impose
Le multicanal monte peu à peu en puissance, tandis que le vent tourne en défaveur des « pure players » de l’e-commerce. Le classement des sites marchands les plus fréquentés (voir plus haut) montre le succès croissant des marques multicanales qui associent points de ventes physiques et ventes électroniques. Les distributeurs traditionnels, qui ont développé leurs sites marchands, poussent leurs cyber-clients à venir chercher leurs commandes en magasin, afin de rendre possible une vente additionnelle.
Le mobile, nouvel outil de shopping
Les consommateurs européens utilisent de plus en plus leur téléphone portable ou leur tablette pour faire leur shopping. En France, selon la Fevad, les ventes via les mobiles ont représenté, en 2015, 10 % du marché du e-commerce et ont progressé de 39 % sur un an. Entre 2013 et 2014, la progression avait atteint 60 %.
Dossier préparé par Elsa Dicharry
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/dossiers/0201064436807-la-montee-en-puissance-du-commerce-en-ligne-165287.php?yFEehSzkDGLD8sY3.99#xtor=RSS-38
Un député veut généraliser le vote par Internet pour 2017
Next Inpact du 25 janvier 2016
Au choix : Zadig ou Votaire ?
Sous couvert de lutter contre l’abstention, le député Frédéric Lefebvre a déposé la semaine dernière une proposition de loi visant à généraliser le vote par Internet d’ici aux élections de l’année prochaine. Le gouvernement y est cependant opposé, au nom des risques d’atteintes au secret et à la sincérité du scrutin.
Le député des Français d’Amérique du Nord remet la question du vote électronique sur la table, à l’appui d’un sondage laissant entendre que plus d’un abstentionniste sur deux pourrait se rendre aux urnes s’il était possible de le faire en quelques clics. Frédéric Lefebvre met en avant cette enquête réalisée l’année dernière pour Le Parisien, et selon laquelle 58 % des personnes ayant déjà boudé des élections auraient « certainement » ou « probablement » exercé leur devoir de citoyen si le vote électronique avait alors été autorisé.
Alors qu’aujourd’hui, seuls les Français de l’étranger peuvent – pour certains scrutins uniquement – voter par Internet, l’élu Les Républicains voudrait que tous les citoyens puissent avoir recours au vote électronique, et ce pour tous les scrutins à venir : présidentielles, législatives, régionales... Au-delà de ses prétendus effets sur la participation, ce procédé présente selon le député des avantages « non négligeable[s] » : « simplicité du vote », « facilité d’accès au scrutin », par exemple pour les personnes à mobilité réduite ou handicapées, « instantanéité de la prise en compte du suffrage »... Bref, pour Frédéric Lefebvre, « cette proposition devrait rassembler tous ceux qui se battent pour la démocratie, au-delà des clivages ».
L’ANSSI confirme « l’existence d’un risque d’atteinte au secret et à la sincérité du vote »
La proposition de loi du parlementaire n’a cependant que très peu de chances d’aboutir. Non seulement parce que 2017 approche à grands pas, mais aussi – et surtout – parce que la majorité a déjà écarté un texte similaire de l’opposition en octobre 2014 (voir notre article). Frédéric Lefebvre semble d’ailleurs conscient de ces difficultés, puisqu’il a soutenu la semaine dernière un amendement au projet de loi numérique visant à ce que le gouvernement prépare un rapport « sur l’instauration du vote pour toutes les élections, par voie électronique ». Le député n’a pas manqué de souligner qu’Axelle Lemaire s’était dite « favorable » à l’extension du vote par Internet, suite au fameux sondage du Parisien.
Sur le banc du gouvernement, la secrétaire d’État au Numérique a dès lors été contrainte de s’expliquer : « J’ai consulté l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information [l’ANSSI, ndlr], à la suite de la campagne que vous avez lancée avec beaucoup d’enthousiasme. Elle a confirmé l’existence d’un risque d’atteinte au secret et à la sincérité du vote, garanti par l’article 3 de la Constitution. »
Tout en soutenant que le vote électronique constituait à ses yeux « une piste d’avenir », Axelle Lemaire a clairement affirmé que « les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour élargir et généraliser ce type de vote » aujourd’hui en France. La locataire de Bercy a invité Frédéric Lefebvre à se pencher sur les conclusions du rapport des sénateurs Alain Anziani (PS) et Antoine Lefèvre (LR) – dans lequel on peut d’ailleurs lire que « force est de constater que l’introduction du « vote par Internet » n’a pas permis d’élever notablement le taux de participation aux élections organisées hors de France ». Son amendement a finalement été rejeté.
Médiathèque à Beaupré, 25.000 prêts depuis son ouverture
Télégramme du 28 janvier 2016
Une vingtaine de liseuses et tablettes sont à disposition à la médiathèque de Beaupré-Lalande-Tohannic.
Ouverte depuis novembre, la nouvelle médiathèque de Beaupré-Lalande-Tohannic semble avoir trouvé son public avec 11.767 entrées. Gabriel Sauvet, adjoint à la culture, a dévoilé les chiffres de fréquentation des médiathèques en 2015.
L'année 2015 a été riche en événements pour les médiathèques de Vannes. Début avril, celle de Ménimur a rouvert dans de tout nouveaux locaux. Puis celles du Palais des arts et de Kercado ont fermé plusieurs semaines, pour encoder les documents, passer à un nouveau système informatique et poursuivre la numérisation des collections. Enfin, en novembre, la nouvelle médiathèque de Beaupré-Lalande-Tohannic a ouvert ses portes. Sur l'année, 132.000 personnes ont franchi les portes de l'une des médiathèques vannetaises pour emprunter près de 450.000 livres, CD, DVD... « Malgré tous ces événements, c'est un chiffre fort car stable », analyse Françoise Le Viavant, directrice des médiathèques.
Quatre ouvertures tardives
« Nous fonctionnons aujourd'hui en réseau », précise Bénédicte Barré-Villeneuve, responsable médiathèques-archives. « Du mardi au samedi, il y a toujours une médiathèque ouverte, avec une ouverture jusqu'à 19 h le mardi au Palais des arts, le mercredi à Beaupré, le jeudi à Kercado et le vendredi à Ménimur ».
"" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" style="border: 0px; border-image: none; vertical-align: bottom;" Si chacun des 33 bibliothécaires est plus spécifiquement attaché à un site, l'équipe est amenée à travailler sur l'ensemble du réseau. Le « caractère » de chaque lieu s'est affirmé : fonds bretons et anciens au Palais des arts, BD et jeunesse à Kercado, enfance et petite enfance à Ménimur et numérique à Beaupré. Le choix a d'ailleurs été fait à Beaupré de n'avoir ni CD, ni DVD, mais musique et films peuvent être empruntés, via le site Internet, pour du streaming. La majorité des documents peuvent d'ailleurs, via le site, être empruntés dans n'importe quelle médiathèque et rendus dans une autre. « En général, les abonnés fréquentent d'ailleurs différents points du réseau », constate Françoise Le Viavant. « Les médiathèques ont un rôle social », poursuit-elle. Et pour le renforcer, un programme d'actions culturelles doit être prochainement dévoilé pour l'ensemble de l'année. Le futur chantier sera de passer en réseau à l'échelle de l'agglo, elle-même en pleine transition vers son élargissement. D'ici-là une réflexion est en cours avec l'UBS, dont la médiathèque de Tohannic est ouverte à tous, pour réfléchir à l'accueil des étudiants dans les médiathèques municipales. Alors que les jeunes jusqu'à 18 ans bénéficient de la gratuité, les étudiants ont pour l'instant un tarif réduit. © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/mediatheques-25-000-prets-a-beaupre-depuis-son-ouverture-28-01-2016-10937401.php#mepOzy6WYTltM11a.99
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