Les nouvelles démangeaisons...
21/12/2015
La France est fatiguée par le monde politique actuel... Gauche et Droite n'ont que l'ambition du pouvoir !
Dans une situation économique, proche de la crise de 1929, les "extrêmes" proposent leur solution miracle...
Le vote des Régionales se traduit par la conséquence la plus imprévisible, l'accès au pouvoir des nationalistes corses... la Bretagne, avec ses bonnets rouges, semble beaucoup plus républicaine...
Bernard Tapie, après une carrière dans le Théâtre, puis dans la presse régionale enfile les gants de boxe, qu'il aime bien...
La fin du pouvoir actuel est "proche" !
Bernard Tapie, je reviens en politique pour faire barrage au FN
Le Figaro du 20 décembre 2015
L'homme d'affaire et ancien ministre, toujours empêtré dans l'affaire de l'arbitrage Adidas, prépare un «plan» pour «interdire le chômage des jeunes», les plus nombreux à voter FN selon lui.
L'homme d'affaires et ancien ministre Bernard Tapie annonce qu'il a «décidé de revenir en politique» dans une interview au Journal du dimanche. «J'ai décidé de revenir en politique» vu le «signal d'alarme» du résultat des régionales, affirme Tapie, condamné jeudi 3 décembre à rembourser plus de 404 millions d'euros dans l'affaire de la cession d'Adidas.
Considérant que «le pire a été évité grâce au désistement des candidats socialistes, qu'il faut saluer», cet actionnaire du quotidien La Provence juge qu'«en faisant cela, on a, en quelque sorte, ‘cassé le thermomètre' pour ne pas montrer qu'on avait de la fièvre», mais que cela ne durera pas «éternellement». «Or, personne ne peut contester mes succès passés face au FN, notamment aux européennes de 1994», plaide celui dont la liste Energie radicale avait obtenu plus de 12%.
Apocalypse
Pour cet ancien député des Bouches-du-Rhône, les politiques font actuellement «une erreur» en promettant «l'apocalypse si le FN arrive au pouvoir», car ceux qui votent pour ce parti ont «déjà, à tort ou à raison, le sentiment de la vivre». Il faut, dit-il, que les politiques «apportent des remèdes aux causes» des problèmes des électeurs FN, à commencer par le chômage, surtout «des jeunes, les plus nombreux à voter FN».
Clamant vouloir reprendre son «combat» en la matière, l'ex-ministre de la Ville «affirme qu'en capitalisant intelligemment tout ce qui est dépensé à tort et à travers, on aurait de quoi donner un travail à tous les jeunes qui le souhaitent et qui devront l'accepter», via notamment «des formations pour des métiers dont le marché du travail a besoin». Il dit vouloir «mettre sur pied, d'ici à fin janvier, un premier projet pour la remise en activité de tous les 18 à 25 ans» et remettre ce «plan aux chefs de groupe de l'Assemblée nationale, du Sénat, et aux ministères concernés». François Hollande et Manuel Valls pourraient-ils mettre en place un «plan Tapie»? «Bien sûr s'il est bon!», rétorque l'intéressé, notant qu'«ils ont demandé, à juste titre, l'union nationale sur ce sujet».
«Que les anciens Premiers ministres Raffarin et Ayrault se mettent à cogiter ensemble pour résoudre le problème, c'est sympathique, mais s'ils savaient comment résoudre le problème ils l'auraient fait lorsqu'ils étaient au pouvoir...», cingle Bernard Tapie. A la question de savoir s'il sera candidat à la présidentielle, Bernard Tapie réplique: «Chaque chose en son temps. La politique, ce n'est pas seulement être élu. La seule élection qui me faisait envie, c'était celle de la mairie de Marseille en 1995, pour laquelle on s'est dépêché de me rendre inéligible».
Corse, l'exécutif pris de court par la victoire des nationalistes
Le Figaro du 20 décembre 2015
Après le succès des nationalistes, certains demandent au chef de l'État de sortir de son silence.
C'est une nouvelle fracture qui s'ouvre en France et un énième front à gérer pour l'exécutif. À l'occasion des régionales, les électeurs corses ont pour la première fois porté à la tête de leur collectivité les indépendantistes. Une victoire historique et sans appel qui repose sur le tandem nationaliste que composent désormais les deux hommes forts de l'île, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.
L'exécutif national, tout occupé à batailler contre le FN, semble n'avoir pas vu venir la victoire des nationalistes. Ou l'avoir grandement sous-estimée. Mardi soir, alors qu'il réunissait quelques journalistes à Matignon, Manuel Valls faisait ce commentaire normand. Les résultats en Corse, admettait le premier ministre, «c'est un sujet de préoccupation même si je ne suis pas totalement étonné par les résultats». Il ajoutait dans la foulée: «Un peu (étonné, NDLR) pour être franc, mais pas totalement. Les gens se sont tournés vers ce qui représente un peu l'avenir, même si ce n'est pas notre avenir.»
« Mon pays, c'est la Corse.»
Jean-Guy Talamoni
En apportant leurs voix aux indépendantistes, les Corses, qui ont peu voté FN (9 %), ont en tout cas adressé un message fort à l'État français. Un message dont les nouveaux dirigeants insulaires ont eu à cœur de se faire les interprètes jeudi, lors de leur installation. Jean-Guy Talamoni, nommé à la tête de l'Assemblée, a prononcé l'intégralité de son discours en Corse, a affirmé «Mon pays, c'est la Corse» et a demandé à nouveau la libération de ceux qu'il appelle les prisonniers «politiques» corses. Vendredi, il revenait à la charge sur le sujet, parlant de ces «vingt-cinq prisonniers politiques» corses dont Yvan Colonna, condamné pour le meurtre du préfet Érignac.
Absence de réactions
À ce stade, l'Élysée et Matignon veillent à ne pas mettre d'huile sur le feu et brillent par leur absence de réactions. Manuel Valls, qui était un proche conseiller de Lionel Jospin à Matignon lors de la négociation du nouveau statut de l'île à la fin des années 1990, a appelé vendredi Gilles Simeoni pour lui promettre «un dialogue serein, constructif et apaisé». L'entourage du premier ministre, en revanche, était sur les dents vendredi soir. «L'état d'esprit du premier ministre (sur la Corse, NDLR), on s'en fout, réagissait un proche conseiller. Toutes ces questions ne sont pas nouvelles.»
À l'Élysée, l'entourage du président balaie l'affaire Corse alors que plusieurs membres de l'opposition demandent à Hollande de sortir de son silence. «Ce n'est pas du tout, à ce stade, un sujet qui est suivi par l'Élysée», confie un proche du chef de l'État, en renvoyant les éventuelles questions vers «le premier ministre et le ministre de l'Intérieur». «Le président ne parlera pas de la Corse au moment de ses vœux aux Français. Il n'a pas prévu de le faire», ajoute ce conseiller, alors même que Hollande doit, lors ses vœux de fin d'année, faire la part belle à l'idée du rassemblement autour de la République.
Une partie de la gauche s'exaspère de ce silence. Notamment l'ex-ministre Jean-Pierre Chevènement, très pessimiste sur la suite qui sera donnée aux prises de positions des dirigeants nationalistes. «Je n'ai pas trop d'illusions», confiait-il dimanche. Pour Chevènement, «un gouvernement qui propose par ailleurs la ratification de la charte européenne sur les langues régionales n'est pas paré pour réagir» à la montée du nationalisme corse. Sans doute pas.
1 commentaire
les gens ont la mémoire courte. il n'a rien réussit de ce qu'il avait dit qu'il ferait. Un bateleur grande gueule qui ne regarde que son propre intérêt et qui a roulé tout le monde dans la farine
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