Sécurité à Saint Pierre Quiberon, caméra ou policier municipal ?
28/11/2015
Des cambrioleurs confondus par une caméra électronique !
La première mesure est de "blinder" sa porte d'entrée... ce qui décourage les cambrioleurs amateurs !
La deuxième mesure est de faire poser une caméra électronique en face de l'entrée, connectée à une box, et remontant les informations à la demande vers une application sur smartphone. Le coût est de l'ordre de 200 euros environ !
L'observation des oiseaux par caméra est un atout supplémentaire !
Drôles d'oiseaux chez un ornithologue à Saint Pierre Quiberon !
Ouest France du 28 novembre 2015
A Saint-Pierre-Quiberon, la caméra d'observation des volatiles a photographié des voleurs chez le spécialiste. Deux hommes condamnés nient leur implication.
L'histoire
Vêtements et gants noirs. À Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), les deux cambrioleurs avaient tout prévu le 2 octobre. Sauf peut-être la passion de leur victime... Amateur d'ornithologie, le propriétaire avait installé dans son jardin une caméra d'observation qui se déclenche automatiquement au passage des oiseaux.
Partis avec un joli butin (tablette numérique, caméra, enceinte bluetooth, bijoux, 400 €...), les deux voleurs ont pu se sentir pousser des ailes. C'était compter sans les clichés pris par le piège photographique. On y voit, entre 10 h 26 et 10 h 34, deux hommes entrer dans le jardin, côté plage, le jour de l'effraction.
Sur la base des photos, les gendarmes ont interpellé deux quadragénaires, le 14 octobre, dans un camp des gens du voyage à Lorient. Ils comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Lorient. Le débat tournait autour d'une question : ces photos suffisent-elles à identifier les cambrioleurs ?
Condamnés à 18 mois de prison
Les deux hommes, âgés de 40 et 45 ans, ont nié toute implication. Pour le parquet, « c'est indiscutable, on reconnaît parfaitement les deux prévenus. » Leurs avocats assurent qu'il « demeure des doutes ». « On ne peut se contenter d'une ressemblance. Reconnaître quelqu'un, ce n'est pas l'identifier. Pour cela, il faut d'autres éléments et je n'en vois pas », expose Me David Le Reste.
« Pas de vraie enquête de voisinage, pas de trace ADN... Les perquisitions n'ont rien donné. Personne n'a vu les auteurs. Ce commencement de preuve n'est pas corroboré, argumente Me Sabrina Prédour. Et les photos ne prouvent pas qu'ils ont pénétré dans la maison ».
Le tribunal a suivi les réquisitions du vice-procureur. Auguste Guérin et Johnny Reinhard, qui avaient déjà plusieurs condamnations à leur casier, sont condamnés à 18 mois de prison, avec maintien en détention, plus six mois de sursis révoqué pour le premier. Ils devront aussi verser 1 400 € de préjudice matériel et 1 000 € de préjudice moral au couple de victimes qui s'est constitué partie civile.
La maison connectée, un défi de taille pour les assureurs
Les Echos du 24 novembre 2015
L'intérêt des capteurs de présence, caméras de surveillance, détecteurs de fumée ou de fuite d'eau semble évident en matière d'assurance. - Photo Shutterstock
AXA et Allianz viennent de lancer des solutions en matière de domotique. L'usage des capteurs dans l'assurance devrait s'envoler ces prochaines années.
Les assureurs veulent se faire une place dans le monde de la maison connectée. Pour l'heure, ils viennent juste d'y mettre un pied, à l'instar d' AXA, qui a lancé en octobre une offre en France pour les assurés souhaitant mieux protéger leur domicile contre les risques d'intrusion ou d'incendie. Son grand concurrent, Allianz, s'est associé au géant japonais de l'électronique Panasonic pour proposer des services domotiques en Allemagne.
« Les industries qui bénéficieront le plus de ces capteurs seront l'assurance et l'immobilier commercial », indique Julien Maldonato, directeur conseil industrie financière chez Deloitte, citant des prévisions faites par le cabinet de conseil Gartner. Entre 2013 et 2020, l'usage des capteurs dans l'assurance devrait ainsi croître de 71 % par an.
L'intérêt des capteurs de présence, caméras de surveillance, détecteurs de fumée ou de fuite d'eau semble évident en matière d'assurance. Plus grande sécurisation du domicile, détection précoce de sinistres, leur utilisation laisse entrevoir un potentiel de réduction des risques de l'ordre de 40 % à 60 %, d'après des projections de Morgan Stanley et du BCG.
Contacts avec les assurés
Autre intérêt, selon François-Xavier Lemaire, directeur général délégué du groupe Saretec, un cabinet d'expertise en prévention et gestion des risques, cela donnerait aussi « l'occasion pour un assureur de multiplier sa fréquence de contacts avec ses clients ». Avec de tels services, ceux-ci pourraient aussi passer « à un "business model" d'abonnements » pour ces prestations, là où ils font actuellement payer une cotisation annuelle.
« Leur métier de demain sera d'être des fournisseurs de services », précise Julien Maldonato. En se positionnant sur la maison connectée, les assureurs « pourront plus toucher le quotidien des assurés ». Mais tout l'enjeu sera justement de trouver ces services... Reste à voir aussi qui prendra véritablement en charge le coût de ces capteurs. « Nous misons sur une baisse très nette du prix des objets connectés, auquel cas celui-ci pourra être absorbé par l'assureur », souligne Julien Maldonato.
Surtout, les assureurs devront prendre garde de ne pas se faire désintermédier par les leaders de l'Internet des objets et autres vendeurs de solutions connectées. En assurance automobile, estime Julien Maldonato, ce « combat semble déjà perdu face aux constructeurs et aux Gafa », qui se positionnent tous sur la télématique embarquée dans les véhicules, avec en ligne de mire l'accès aux données ainsi enregistrées.
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