Saint Pierre Quiberon, l'imprévoyance...

Conseil de Crach, la mort annoncée du bureau de poste

Télégramme du 26 septembre 2015

 

Le bureau de poste de Crac'h a vécu...

D'ici à la fin du premier semestre 2016, les Crac'hois devront se contenter d'une agence postale ou d'un point relais chez un commerçant.

 À compter du 1er décembre, le bureau de poste de Crac'h ne sera plus ouvert que du lundi au vendredi de 9 h à 12 h, soit quinze heures hebdomadaires contre vingt-deux actuellement. La conséquence inéluctable de la baisse de trafic (l'activité est constituée à 95 % d'opérations courrier-colis et seulement 5 % d'opérations bancaires) et de fréquentation.

 C'est ce qu'ont expliqué Liliane Gentric, déléguée aux relations territoriales pour La Poste du Morbihan, et Patrice Hardy, directeur d'établissement à Auray, au conseil municipal réuni jeudi soir sous la présidence du maire.

 Après avoir présenté La Poste et sa constante évolution au niveau national, notamment ces dernières années avec la baisse de l'activité courrier, Liliane Gentric a laissé la parole à Patrice Hardy pour la présentation locale : « Comme toutes les entreprises, nous avons des plans stratégiques.

Tous les 18 mois, on regarde la charge, la fréquentation des bureaux et on nous demande de procéder à des réajustements pour faire de la productivité, comme n'importe quelle entreprise », a-t-il expliqué. La nouvelle organisation, démarrée en avril, sonne la fin du bureau de poste de la commune.

 Car après la réduction des horaires d'ouverture, Crac'h devra se contenter d'une agence postale communale, voire d'un point relais poste chez un commerçant. La mise en place devrait se faire au cours du premier semestre 2016. Les horaires des boîtes postales et l'activité courrier (distribution et acheminement) resteront inchangés. Du côté des activités bancaires, seuls les retraits et dépôts de dépannage seront proposés.

« La question de la confidentialité se pose »

« J'entends bien que La Poste n'est peut-être plus rentable, mais la question de la confidentialité se pose. Moi, j'appelle ça un déménagement du territoire.

 L'État nous donne la responsabilité de beaucoup de choses. Aujourd'hui, on doit encore répondre à un service. Qu'on ne s'étonne pas de voir augmenter les impôts locaux », a souligné Ronan Le Délézir, adjoint à l'environnement et à l'aménagement du territoire.

 « La Poste est ce qu'elle est. Ce n'est plus une administration, c'est une entreprise comme une autre. Depuis 1991, La Poste s'auto-suffit, mais on doit évoluer et développer de nouveaux services et proposer de nouveaux formats », a conclu Patrice Hardy.

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Vannes, le conseil municipal vote une nouvelle hausse des impôts locaux

 

 

 

Télégramme du  26 septembre 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A gauche, David Robo, maire de Vannes, à droite, Simon Uzenat, chef de file du groupe d'opposition L'Alternance.

 

 

 

 Photo Le Télégramme

 

 

 

En fin de réunion, ce vendredi soir, le conseil municipal de Vannes a voté en faveur de la suppression des taux d'abattement général à la base de la taxe d'habitation pour l'année 2016.

 

 

 

Ce vendredi soir, en fin de réunion, le conseil municipal de Vannes a voté la suppression du taux d'abattement général à la base de la taxe d'habitation pour l'année 2016. Il l'avait déjà réduit à 7 % pour l'année 2015, alors qu'il était appliqué au taux maximal de 15 % depuis de nombreuses années. Les taux d'abattement restent par contre maintenus à leur maximum pour les familles : 15 % pour chacune des deux premières personnes à charge et 25 % pour chacune des autres personnes à charge.

 

 

 

"Le rythme de réduction de la Dotation globale de fonctionnement (DGF) pour les années 2016-17 est maintenu par le gouvernement, malgré l'opposition et les requêtes de l'Association des maires de France (AMF), notamment du fait de son caractère mécaniste : les villes faiblement dotées, à l'instar de Vannes, étant tout aussi touchées que les villes bénéficiant de concours plus élevés. La perte financière des concours de l'Etat sur le mandat peut ainsi être évaluée à 25.530.000 euros", a justifié le premier adjoint Lucien Jaffré, qui s'est engagé à "rétablir progressivement cet abattement dès que les contraintes pensant sur l'équilibre budgétaire de notre ville le permettront".

 

 

 

 "Vous avez rompu votre engagement"

 

 

 

Comme attendu, il s'agissait pour Simon Uzenat, chef de file du groupe d'opposition L'Alternance, du "sujet le plus sensible" de la soirée. "Et c'est sans doute la raison pour laquelle vous l'avez programmé à la fin de la séance", a-t-il noté, avant d'attaquer frontalement le maire, David Robo : "Vous qui aviez promis aux Vannetais en mars 2014 de ne pas toucher à la fiscalité locale, vous avez rompu votre engagement six mois plus tard, et vous récidivez un an après. Et pas qu'un peu : plus de 5 % de hausse pour 2015, et une nouvelle hausse supérieure à 5 % pour 2016, c'est-à-dire que les contribuables vannetais vont voir leur taxe d'habitation faire un bond de plus de 10 % en 2016, par rapport à 2014, sans compter la revalorisation des bases !

 

 

 

 Vous faites donc le contraire de ce que vous avez dit : votre slogan préféré en prend un sacré coup !".

 

 

 

 Après avoir justifié "l'effort proportionné demandé au collectivités, au regard de leur poids dans la dépense publique (21 %), dans le cadre du plan national d'économies (50 Milliards d'euros)", par "l'héritage laissé par le président de votre parti", Simon Uzenat a dénoncé la "gestion hasardeuse" du maire :

 

 

 

 "Si vous n'aviez pas augmenté les impôts, et en prenant en compte la progression mécanique de la fiscalité, le différentiel entre la baisse des dotations et la hausse des recettes s'établirait à environ 10 Millions d'euros sur le mandat, c'est-à-dire 1,5 Million d'euros par ans, soit 1% du budget de la ville.

 

 

 

Voilà la vérité qu'il faut dire aux Vannetais : l'effort était surmontable sans ponctionner les contribuables".

 

 

 

 "Vous comparez des choux et des carottes" "N'importe quoi, démagogie", s'est emporté David Robo : "Vous comparez des choux et des carottes : les taux d'imposition restent stables, nous avons juste réduit progressivement l'abattement à la base", avant de citer plusieurs villes de gauche où les taux ont augmenté depuis 2014.

 

 

 

 Mettant dos à dos "renoncement d'une promesse électorale" d'un côté, et "mauvaise foi contestataire" de l'autre, Nicolas Le Quintrec (Vannes au centre) a estimé que "la hausse de l'impôt local était inévitable" : "Nous le savions tous au moment des municipales de 2014". Il a néanmoins déploré, comme Simon Uzenat, que le maire ne dise pas à quoi serviront ces recettes supplémentaires : "En ce qui me concerne, elles devraient être affectées principalement à la gestion de proximité pour renforcer la cohésion sociale et la tranquilité publique dans les quartiers".

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