Isolation, le meilleur investissement d'avenir !
27/09/2015
La "calamiteuse" gestion de l'énergie en France depuis 2012 pousse les particuliers à faire des économies !
Les annonces "stupides" de fermeture de Fessenheim, sous la pression des Verts, prouvent que l'Etat ne sait pas calculer...L'augmentation continue de la CSPE encourage les énergies "non rentables" (solaire et éolien)...La non-super taxation des énergies fossiles rejaillit sur le nucléaire, qu'il faut renflouer avec les sous de l'électricité nucléaire (via EDF !)... Bref, en France, le consommateur n'a aucune vision à long terme pour choisir "son énergie" !
Fort heureusement, nos alliés américains, par leur production de gaz de chiste, réduisent de 50% la "rente pétrolière" des pays producteurs et en même temps la rentabilité de la filière nucléaire...une incertitude de plus pour le consommateur français d'énergie !
Aujourd'hui les choix du consommateur se réduisent à celui de l'isolation, de la "maison positive", à la construction soignée en matière énergétique.
Pour une fois, la fiscalité accompagne cet effort "intelligent" ! L'isolation est l'avenir de l'habitat !
Une des cinq solutions de défiscalisation peu risquées
Les Echos du 25 septembre 2015
Le crédit d'impôt transition énergétique
Autre solution particulièrement peu risquée pour réduire vos impôts : faire réaliser des travaux de rénovation pour bénéficier du crédit d'impôt en faveur de la transition énergétique. Vous pouvez en profiter que vous soyez propriétaire ou locataire, voire occupant à titre gratuit, à condition que les travaux soient réalisés dans votre résidence principale et que celle-ci ait plus de deux ans. Cet avantage concerne l'installation d'équipements, tels que chaudières, pompes à chaleur, inserts, etc., économes en énergie ou fonctionnant avec des énergies renouvelables - énergie solaire, énergie hydraulique, bois, biomasse et autres - ainsi que les travaux d'isolation thermique : doubles vitrages, volets isolants, calorifugeage de la tuyauterie…
Le crédit d'impôt est égal à 30 % du prix d'achat TTC des équipements et matériaux, tel qu'il apparaît sur la facture de l'entrepreneur ; les frais de main-d'oeuvre n'entrent pas en ligne de compte, sauf pour les travaux d'isolation thermique des parois opaques (murs, toit et plancher bas). Ces dépenses sont retenues dans la limite d'un plafond de 8.000 euros pour les personnes seules et de 16.000 euros pour les couples mariés et pacsés, apprécié sur une période de cinq années consécutives. Ce plafond est majoré de 400 euros par personne à charge.
Le crédit d'impôt vient en déduction du montant de l'impôt à payer au titre de l'année de paiement des dépenses. Autrement dit, si vous faites réaliser des travaux en 2015, le crédit d'impôt viendra en déduction de l'impôt à payer en 2016. A condition d'avoir réglé la totalité de la facture en 2015 ou d'avoir effectué un premier versement en cas de paiement échelonné. Mais vous ne pourrez pas profiter du crédit d'impôt l'année prochaine si vous avez seulement versé un acompte en 2015, lors de l'acceptation du devis.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/supplement/20150925/supplement/021334722225-cinq-solutions-de-defiscalisation-peu-risquees-1159109.php?3Q0TJxvg744t5vTq.99
Atlantic change de mix énergétique
Les Echos du 24 septembre 2015
Atlantic change de mix énergétique
Dans le Top 100 des fortunes françaises, l'ETI vendéenne s'est construite sous le règne du chauffage électrique. Mais elle a appris à naviguer au gré des réglementations.
En annonçant cet été qu'elle allait « offrir » quelques « dizaines de milliers » de radiateurs nouvelle génération pour donner une traduction concrète à sa loi de transition énergétique, la ministre de l'Energie a fait une jolie publicité au secteur, et notamment à son leader français, Atlantic. Une ETI discrète dont un chiffre suffit pourtant à résumer la performance : en quarante-cinq ans, les deux familles fondatrices ont réussi à grimper à la 87e place du classement de « Challenges » des plus grandes fortunes professionnelles françaises, avec une valorisation de 750 millions d'euros. « On s'est toujours débrouillés pour être profitables », résumait récemment son cofondateur Paul Radat, quatre-vingt-huit ans et toujours un oeil sur l'entreprise, dans une rare concession à la communication financière.
Avec sa promesse estivale, Ségolène Royal a aussi illustré ce qui a été le fil rouge de cette industrie née il y a près d'un demi-siècle : un secteur fortement dépendant des politiques publiques, des normes et des réglementations appliquées à l'énergie et au secteur du bâtiment. Début juin, à l'occasion d'une visite exceptionnelle de l'usine historique de La Roche-sur-Yon (Vendée), le groupe avait ainsi convié un ancien ministre de l'Ecologie reconverti dans le lobbying électrique, un sénateur, un député, des dirigeants d'EDF… « On travaille en liaison étroite avec les pouvoirs publics, les énergéticiens et la filière. Il est important qu'on échange avec EDF sur sa politique énergétique ou sa politique tarifaire », juge le président du directoire, Pierre-Louis François, un X-Mines passé dans sa jeunesse par l'administration et les cabinets ministériels.
Une première diversification qui tourne à l'échec
L'affaire a débuté à la fin des années 1960, lorsque Paul Radat et Pierre Lamoure, qui dirigent alors l'usine d'électroménager Esswein en Vendée, créent une entité de convecteurs à eau chaude puis la récupèrent à l'occasion de la vente de l'entreprise. Leur première diversification s'avère un mauvais choix stratégique : Guillot, spécialisé dans les chaudières au fioul, est racheté… un an avant le premier choc pétrolier et sa flambée des cours. Les deux ingénieurs mettent l'entreprise en sommeil et réorientent dare-dare les convecteurs à eau vers le chauffage électrique : l'Etat vient de décider de bâtir un vaste programme électronucléaire, pour lequel il faut trouver de nouveaux usages.
Le groupe profite ainsi à plein du développement du nucléaire en France, qui atteint au fil des mises en service le taux record d'un réacteur pour chaque million d'habitants. Une poule aux oeufs d'or pour le chauffage électrique : un logement résidentiel sur trois, soit environ 10 millions de foyers, est aujourd'hui chauffé à l'électricité, une (autre) exception française faisant du système tricolore le plus sensible aux changements de température en Europe. Ce sera aussi le début d'une mauvaise réputation pour ces premières générations de chauffage électrique - les fameux « grille-pain » - qui pulsent de l'air chaud et alourdissent la facture énergétique pour un confort très relatif. Chaque année, Atlantic engrange davantage de commandes et prend 2 points de part de marché, jusqu'à fournir 30 % des appareils au milieu des années 1980.
Du choc pétrolier ou du programme nucléaire, Atlantic retient une leçon. « Ce n'est pas à nous de faire les choix énergétiques, mais les grands coups dans un sens ou l'autre sont très destructeurs », observe Pierre-Louis François. Une référence implicite, surtout, à la dernière réglementation thermique dans les bâtiments - la « RT 2012 » -, dont le résultat a été cette fois de quasi exclure le chauffage électrique du logement neuf, au profit du gaz. « Voilà la France trop normative, qui décourage des gens qu'on devrait décorer », déclamait début juin le sénateur vendéen et apôtre des entreprises de taille intermédiaire Bruno Retailleau. En l'occurrence, ils n'ont pas été trop découragés, et se sont - une nouvelle fois - adaptés.
Le virage des renouvelables
L'ETI avait préparé le terrain, avec un maître mot : la diversification. Après une phase de consolidation menée aussi par son challenger Muller, Atlantic a engagé une politique d'acquisitions offensive à l'étranger. Avec ses chaudières à fioul, à gaz ou hybrides, sa climatisation, il a assemblé les pièces du puzzle pour offrir au final un spectre plus large que la plupart de ses concurrents, facilitant l'absorption des chocs. Et les deux familles propriétaires du groupe sont plus fourmis que cigales. « Quand on fait une grosse acquisition, on s'efforce de l'autofinancer parce que c'est le meilleur moyen d'assurer sa pérennité, explique Pierre-Louis François. La dette du groupe est presque nulle. On distribue très peu de dividendes. » Depuis six à sept ans, le groupe a aussi pris le virage des énergies renouvelables, avec les pompes à chaleur, qui utilisent les calories présentes dans l'air. Et pour répondre aux exigences de performance énergétique, le bon vieux chauffe-eau à accumulation est devenu « thermodynamique » en intégrant une pompe à chaleur, voire solaire.
Résultat, la part du chauffage et des chauffe-eau électriques, qui représentaient 70 % des ventes au tournant des années 2000, a baissé à 37 % avec le rachat, début 2015, d'Ideal Boilers, numéro trois des chaudières murales à gaz en Grande-Bretagne. Le tout en grossissant : de 290 millions d'euros en 1999, le chiffre d'affaires du groupe atteint désormais 1,3 milliard d'euros. Et si Atlantic a investi dans des usines en Egypte, en Ukraine ou en Thaïlande (en coentreprise), la production pour le marché français reste essentiellement nationale, avec ses neuf sites de production. Car le groupe a toujours privilégié une forte intégration verticale : à La Roche-sur-Yon, il fabrique lui-même son électronique et reçoit les bobines d'acier
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150924/lec1_idees_et_debats/021153711728-atlantic-change-de-mix-energetique-1158596.php?6QxAPO3UsmjjDB9q.99
Efficacité énergétique, les chaudières et les chauffe-eau seront désormais notés
Les Echos du 25 septembre 2015
Efficacité énergétique : les chaudières et les chauffe-eau seront désormais notés
L'eau chaude sanitaire et le chauffage centralisé sont soumis à l'étiquette énergie à partir du 26 septembre.
Les industriels ont dû revoir leurs gammes de produits.
Après les frigos, les lave-linge ou les aspirateurs, les chaudières et les chauffe-eau arboreront à compter de ce samedi 26 septembre une étiquette énergie, classée de A à G, qui permettra aux consommateurs de comparer la performance énergétique des équipements. L'enjeu n'est pas anodin : chaque année, environ 600.000 chaudières sont vendues en France et l'eau chaude sanitaire représente à elle seule 13 % de la consommation électrique résidentielle, avec 1,5 million d'unités vendues. La mise en place de l'étiquette énergie se double, en outre, de nouvelles exigences en matière de performance énergétique, introduites par la directive ErP sur l'« écoconception » des produits.
Les industriels travaillent depuis plusieurs années pour adapter leur gamme à ces nouvelles exigences, qui entrent en vigueur simultanément dans tous les pays de l'Union européenne. « C'est un élément de marketing stratégique pour eux », estime Camille Beurdeley, déléguée générale du Gifam, le Syndicat professionnel de l'électroménager. « 90 % de notre offre étaient conformes à la nouvelle réglementation, mais nous avons adapté les 10 % restants pour améliorer leurs performances », explique Anne-Frédérique Gautier, directrice marketing France d' Ariston Thermo Group (Ariston, Chaffoteaux…). Le diamètre de certains ballons d'eau chaude a par exemple été élargi ou leur isolation renforcée.
De gros investissements
Leader du secteur, Atlantic estime avoir dépensé plusieurs millions d'euros pour renforcer ses capacités de test des produits en laboratoire. « Il a fallu tester tous les produits selon de nouveaux protocoles, qui sont souvent très longs. Au total, nous avons consacré plus de 2.500 journées en laboratoire », explique Yves Fanton d'Andon d'Atlantic. « Nous avons dû aussi investir dans un système de production d'étiquettes et dans un logiciel ad hoc. »
Les industriels sont partagés sur les bienfaits du dispositif. « Nous sommes dans une logique sociétale de transparence et cela permettra de délester le marché des produits les plus inefficaces », estime Anne-Frédérique Gautier. De fait, les nouvelles exigences « signifieront plus ou moins la fin des chaudières basse température au gaz et au fioul », note par exemple ELM Leblanc. Les nouvelles dispositions devraient donc accélérer le déploiement des chaudières à condensation, qui sont toutefois plus chères à l'achat et nécessitent souvent des adaptations techniques dans les maisons. Dans un marché déjà difficile, certains redoutent que les clients privilégient alors la réparation au remplacement, sur le marché de la rénovation. « Les classes énergétiques sont larges, donc elles ont tendance à opposer les technologies les unes par rapport aux autres, davantage qu'à distinguer différents produits d'une même technologie », regrette par ailleurs Atlantic. Quant aux spécialistes du gaz, ils s'étonnent que les radiateurs électriques aient été exclus des nouvelles dispositions par Bruxelles. « Les appareils se seraient tous situés dans une unique catégorie, ce qui n'aurait donc eu aucun effet bénéfique sur le choix des consommateurs », a justifié le ministère de l'Ecologie.
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