La nouvelle guerre "sans arme"...
04/09/2015
La Cyber Guerre "en chambre"... La Cyber Défense se construit à Vannes !
Drôle de guerre... Faudra-t-il construire encore des armements dans quelques années, ou tuer des "virus" et des "programmes non demandés"...
A Vannes, à l'UBS, on forme en cette rentrée scolaire à la Cyber Défense, avec un outil de simulation, une salle informatique de crise !
La CGT n'a pas encore lancé de mot d'ordre, pour retarder le début des cours !
Piriou, un nouveau contrat de 160 millions d'euros
Télégramme du 4 septembre 2015
Catherine Magueur
Ce sera officiel aujourd'hui : les chantiers Piriou, associés à DCNS et Kership, ont décroché la commande de quatre BSAH, bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers, un contrat de 160 millions d'euros et 150 emplois directs sur quatre ans à la clé.
On savait avant l'été que l'offre commune de Piriou, DCNS et Kership pour la fourniture de quatre BSAH était retenue. Notifiée le 17 août, elle est bel et bien signée. Piriou assure la conception et la construction de ces quatre navires très polyvalents. Kership, coentreprise créée avec DCNS, assurera la conduite du programme. Ces bateaux seront basés à Brest et Toulon.
La commande est ferme pour les deux premiers navires de 70 m de long et d'un déplacement à pleine charge de 2.700 tonnes qui seront livrés en 2018. Les deux seconds seront commandés en 2016 pour livraison en 2019. Le coût d'un BSAH : 40 millions d'euros.
C'est une bonne nouvelle. Du côté de l'emploi déjà.
Les coques seront construites à Concarneau (29). Piriou pourra éventuellement délester une partie de la charge à Lanester (56), si les chantiers en ont besoin. Chaque bâtiment représente 250.000 heures de travail, soit un million d'heures pour les quatre bateaux.
On peut traduire ce contrat : 150 emplois directs sur quatre ans ! Un emploi direct représente deux emplois indirects dans la sous-traitance.
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Remplacer les vieux remorqueurs Cette commande est une bonne nouvelle pour la Marine nationale qui avait plus que besoin de remplacer ses vieux remorqueurs de haute mer, le Tenace, le Malabar, le remorqueur ravitailleur Revi, les bâtiments de soutien Chevreuil Elan et Gazelle.
Les BSAH ont une autonomie de 30 jours d'opérations sans ravitaillement. Ce sont des navires multimissions, une sorte de couteaux suisses. « Un concentré technologique », dit-on au ministère.
Avec 80 tonnes de traction, ils ont une grande capacité de remorquage. Leur capacité de navigation est de 14 noeuds. Les BSAH seront équipés de semi-rigides. À bord encore, une grue permettra l'embarquement et le débarquement de conteneurs. Ils pourront aussi accueillir des plongeurs, transporter des armes et munitions. Ces bâtiments ont certes des missions militaires comme le soutien des sous-marins d'attaque. Mais ils sont aussi destinés à des missions de service public : protection des côtes, assistance aux navires en détresse.
À leur bord : des barrages antipollution de 300 m de long. Il devrait y avoir un BSAH en permanence activable en moins de six heures sur chaque façade maritime. Piriou, DCNS et Kership : c'est aussi la Bretagne qui gagne cette compétition. Parce que le ministre de la Défense est breton ? Non, c'est la DGA, dit-on, qui pilote les appels d'offres.
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Lorient, une grève empêche la mise à l'eau de la Fremm Auvergne
Télégramme du 29 août 2015
La mise à flot de la Fremm Auvergne (sixième de la série des frégates multi-missions construite par DCNS-Lorient et quatrième de celles devant être livrées à la Marine Nationale) a été reportée, ce samedi matin, du fait d’un mouvement de grève de la CGT.
Cette date avait, en, effet, été retenue, par DCNS parmi les différents créneaux possibles pour sa sortie de la forme lorientaise car elle correspondait au premier créneau favorable tant pour le coefficient de marée que pour les conditions météorologiques.
Au travers de ce mouvement, la CGT Arsenal de Lorient entendait manifester contre le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) que DCNS envisagerait de mettre en place et qui, selon elle, se solderait par des licenciements et des transferts de personnels.
Ce plan concernerait une quarantaine de personnes sur le seul site de Lorient. Une vision battue en brèche par la direction de DCNS qui précise "s'être donnée comme objectif de remplacer environ la moitié des collaborateurs qui devraient partir en retraite sur la période 2015-2018, ce qui représente sur cette période un millier de recrutements de nouveaux collaborateurs en privilégiant les embauches dans les emplois directs de production et d’études".
Elle dit, par ailleurs, "trouver tout à fait déplorable et anormal qu’une organisation syndicale empêche le bon déroulement du programme majeur du site alors même que le site DCNS de Lorient bénéficie d’un plan de charge industrielle lui offrant une visibilité industrielle de plus de 10 ans et avant même que ne débute des concertations sur le projet global de performance de DCNS destiné à renforcer sa rentabilité économique et sauvegarder sa compétitivité" .
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UBS, une formation à la cyber-défense
Télégramme du 4 septembre 2015
Pierre Guyon
L'équipe bleue tente de contrer la cyber-attaque de l'équipe rouge, lors d'une simulation.
Dans la pièce, la tension est palpable.
Un fournisseur d'énergie, classé OIV (Opérateur d'importance vitale) subit une cyber-attaque. Un des employés de l'entreprise a ouvert un e-mail piégé et fait entrer le virus.
Objectif de l'attaque ?
Récupérer des données confidentielles. Mais pas de panique, cette cyber-agression est en réalité une simulation. Une première en France Tout se déroule dans le centre commun de gestion de crise cybernétique, dans les locaux de l'école d'ingénieur de l'Université de Bretagne-sud (UBS).
« Cette formation de cyber-défense est la première du genre en France », note Charles Préaux, directeur. Ce centre regroupe quatre compétences : la formation, l'entraînement, la sensibilisation et la recherche et développement.
Le club des partenaires est un espace dédié à la cyber-défense des entreprises. « Notre mission est de les sensibiliser et de les former à d'éventuelles cyber-attaques », explique Jean-Philippe Périn, responsable.
Le conseil d'orientation stratégique, composé des différents acteurs financiers, chapeaute le tout, qui forme le Cyber security center. « J'ai mis deux ans à monter le projet », remarque Charles Préaux qui, pendant 30 ans, a travaillé au ministère de la Défense. « 1,3 M€ ont été nécessaires pour y arriver ». L'UBS en aura financé la plus grande partie (37.29 %).
« Il est important de signaler que l'université accompagne ses composantes lorsqu'elles ont un projet », déclare Jean Peeters, président de l'UBS. Pourtant, Charles Préaux n'est pas de la région. « Lorsque j'ai sollicité l'UBS, j'ai senti une vraie opportunité. Je l'ai saisie ».
Une enquête des renseignements français
Depuis la rentrée, c'est donc 90 étudiants, tous en troisième année d'ingénieur, qui ont intégré la formation. Et ça ne rigole pas. « Une enquête de sécurité a été menée par les services de renseignements français pour vérifier leur passif », explique le directeur. Les élèves suivent tous un cursus en alternance. Ils travaillent dans des domaines aussi variés que la finance, le paramédical, le nucléaire ou les télécoms.
Pratique Inauguration le mercredi 9 septembre. De 14 h à 17 h : animation autour de la cyber-sécurité. 17 h : inauguration avec les partenaires financiers. Inscription sur le site Internet : www.univ-ubs.fr, rubrique cyber-défense. Gratuit.
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