ENVSN, à la remorque de Lorient, Port la Forêt et la Trinité sur mer !
16/05/2015
A Saint Pierre Quiberon, la gestion "étatique", avec un nouveau directeur tous les 3 ans, de l'Ecole de Voile conduit cet établissement vers sa mort lente !
Les meilleurs spécialistes sont partis chez Multiplast à Vannes, chez Gitana ou chez Jean-Pierre Dick à Lorient...reste à Saint Pierre Quiberon une collection de vieux professeurs d'éducation physique, qui terminent leur carrière dans la douceur de la Baie de Quiberon !
Le budget d'un bateau neuf en carbone représente environ deux fois le budget annuel de l'ENVSN !
La recherche technique de fabrication (coque, voiles et équipements) se retrouve uniquement "dans le privé" à Vannes, Lorient et Port La Forêt. Les architectes navals, fort réputés, sont installés à Vannes...
Le "sponsoring" est le seul moyen de financer les "nouvelles bêtes de course". Paprec, Virbac, Banque Populaire, Rothschild, Sodebo et d'autres ...financent ainsi "leur image" et allègent les migraines des "grands sportifs", qui relèvent le défi du courage !
La "Jacques Vabre" en 2015 et le" Vendée Globe" en 2016 ne partent pas de la Baie de Quiberon...
La technologie du "foil", très prometteuse en matière de vitesse, est également développée en dehors de la sphère publique !
A Saint Pierre, il ne reste que le "kite surf"...
Gitana et Josse, parés au décollage
Le Figaro du 15 mai 2015
Le team et son skipper vont disposer d’un multi et d’un monocoque pour entrer dans l’ère du vol océanique.
Guillaume Loisy Sébastien Josse sur le monocoque de 60 pieds actuellement en construction dans le grand hangar de Multiplast, à Vannes. Yvan Zedda
Sur le chantier Multiplast de Vannes, Sébastien Josse a les yeux qui brillent. Ceux du petit garçon qui attend qu’on achève la construction de son prochain jouet. Du haut de ses 40 ans et de ses six tours du monde, le Niçois n’est plus un gamin. Mais l’excitation est palpable. Il faut dire que le jeune papa et les membres de son équipe sont bien lotis. Quand des skippers galèrent pour trouver un sponsor ou une embarcation, Josse a déjà deux bateaux pour exercer son métier-passion et deux autres verront bientôt le jour : un monocoque de 60 pieds, actuellement en construction, pour le Vendée Globe 2016, et un maxi-multicoque annoncé cette semaine (voir ci-contre). « Je suis honoré et flatté, je réalise la chance que j’ai », nous avoue le Breton d’adoption, considéré comme l’un des marins les plus doués de sa génération.
Avec son nouveau programme sur cinq ans, le Gitana Team va entrer dans une nouvelle ère de la voile : celle du vol océanique. Une quête qui fascine l’armateur de l’équipe, le baron Benjamin de Rothschild. « Nous sommes en train d’écrire un nouvel alphabet et nous en sommes à la lettre A », résume le président du groupe financier, fier de perpétuer la passion des bateaux initiée par son arrière-grand-tante, la baronne Adolphe de Rothschild, il y a près de cent quarante ans sur le lac Léman. À la création de son écurie de course en 2000, l’héritier choisira de lui donner le surnom de son ancêtre, « la Gitane ».
Ce chapitre inédit des bateaux volants, le Team Gitana en a déjà écrit quelques lignes lors de la dernière Route du rhum. L’installation de safrans en « T » sur Gitana 15, conçus pour sustenter le multicoque de 70 pieds (23 mètres), réduire la traînée et grappiller ainsi quelques nœuds sur de courtes séquences, a permis à Josse d’expérimenter, déjà, une voile plus aérienne. Le marin a frappé fort en montant sur le podium, juste derrière les monstres Banque Populaire VII (31,50 m) et Spindrift 2 (40 mètres) de Loïck Peyron et Yann Guichard.
Conforté dans ses choix, Gitana a doté cet hiver les flotteurs du Multi70 de nouveaux foils asymétriques (en « L » à bâbord et « C » à tribord) qui font décoller de manière spectaculaire le bateau. À bord, le port du casque est devenu obligatoire pour faire des infidélités à Archimède. « On cherche à adapter le vol à notre milieu qui est la course au large. On en est au tout début, mais on voit qu’il y a un fort potentiel », se réjouit Josse, dont la 5e navigation en équipage sur son multi modifié s’est soldée par une victoire dans le Tour de Belle-Île et un nouveau record (2 h 24) le week-end dernier. Pour parfaire son apprentissage du vol, Gitana a aussi fait l’acquisition d’un GC32, un catamaran à foils de 10 mètres capable de s’élever au-dessus de l’eau à la moindre brise et de filer à plus de 35 nœuds (65 km/h). Les heures passées sur ces véritables bateaux-laboratoires seront déterminantes pour la conception du futur maxi-multicoque. Mais avant de devenir maître en arabesque aérienne, Sébastien Josse s’attaquera à son troisième Vendée Globe.
Dernières innovations
Dans les hangars de la cité des Vénètes, d’où sont sortis une palanquée de bateaux mythiques, le jeu de Meccano du futur Gitana 16, entame sa phase finale. L’Imoca 60 pieds, dessiné par l’architecte Guillaume Verdier avec le cabinet VPLP, sera mis à l’eau courant juillet après neuf mois de chantier. Coût du projet : entre 3 et 4 millions d’euros. Si la quille et le mât seront identiques à la concurrence pour des questions de coût et de sécurité, ce nouveau monocoque sera doté des dernières innovations. Une étrave plus large pour une puissance accrue, un cockpit optimisé pour protéger le marin et faciliter l’accès à la table aux cartes et, surtout, l’apparition de nouvelles dérives avec plans porteurs. Elles ressembleront à celles dont seront dotés les cinq autres bateaux sortis d’usine cette année, comme Safran ou Banque Populaire VIII.
Si l’effet de ces foils sera moins spectaculaire qu’en multi, le soulagement de la carène ainsi provoqué doit faire accélérer le bateau dans certaines conditions pour un gain théorique possible de deux jours sur un Vendée Globe bouclé en 78 jours par François Gabart en 2013. « On est encore dans l’inconnu, avoue un Sébastien Josse prudent. On ne sait pas quantifier les gains et les pertes. Il faut mettre le bateau à l’eau et naviguer pour savoir si c’est avantageux sur un tour du monde. » « On saura au passage du cap Horn si on s’est plantés ou pas », annonce Antoine Koch, responsable du bureau d’études de Gitana. La prochaine Transat Jacques Vabre (départ le 25 octobre), servira de test.
Josse, contraint à l’abandon sur BT lors de sa deuxième participation en 2008, et les équipes du Gitana Team n’ont qu’un mot à la bouche en vue du Vendée Globe : fiabilité. « S’il faut ajouter 50 kg à des endroits stratégiques pour les sécuriser, on est preneur, explique-t-il. Il faut s’enlever les doutes pour avoir un bateau tous temps, pas trop léger et avec lequel on peut attaquer. C’est aussi une course d’élimination. L’important, c’est d’être sur la ligne d’arrivée. » Avant les autres, c’est toujours mieux.
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