Le fric dégouline au Crouesty !

Miramar au Crouesty, grosse cure pour la thalasso

Télégramme du  30 avril 2015

Gabriel Simon

 

Marie-Antoinette Dain, présidente de Hoche Financement et Serge Tosati, directeur du Miramar. Au dernier étage, une piscine avec verrière ouvrante. Le Miramar sort de six mois de refonte totale. L'hôtel thalasso spa du Crouesty, à Arzon, rouvre aujourd'hui avec un étage supplémentaire et un confort encore plus moelleux.

 Pas moins de 400 personnes ont été employées au plus fort du chantier. Les ouvriers s'activaient, hier encore, sur les dernières finitions, tandis que la préparation des chambres allait bon train et qu'un accordeur de piano testait un Steinway. Tout sera prêt cet après-midi pour recevoir les premiers clients du Miramar après six mois de fermeture. C'est le temps qu'il aura fallu pour faire subir à cet établissement, à la vie étroitement liée à la station du Crouesty, une cure en profondeur.

 « Normalement, un chantier comme celui-là se fait en un an et demi. Il était impossible de fermer aussi longtemps », indique Marie-Antoinette Dain, gestionnaire.

Un décor marin

Construit en 1990 face à l'océan, ce bâtiment de 130 mètres de long en forme de paquebot accusait la fatigue. Le béton était attaqué par l'air salin. Il a fallu retraiter toute l'enveloppe. L'occasion de recouvrir le dernier étage d'une structure d'acier et de verre, correspondant à une extension de 1.400 m², et de refaire l'intérieur où dominent luminosité et unité de décoration. Que ce soit à l'accueil thalasso, au premier niveau, dans le bar, au sommet, du côté des restaurants, dans les 113 chambres entièrement refaites, sur les sols et les murs, le décor marin est présent partout. Au gré des cinq niveaux, les pas s'enfoncent dans la moquette et les yeux se perdent à travers les vitrages sur cette superbe baie du Fogeo où se capte, à 400 mètres de la côte, l'eau que l'on réchauffe à 33 ºC pour les soins thalasso et à 31 ºC pour la piscine du dernier étage, surplombée d'une verrière ouvrante, à toucher un jardin de fougères arborescentes.

 180 personnes en saison

 L'établissement vise le niveau cinq étoiles et la clientèle européenne. 140 personnes y sont employées à plein-temps et 40 en plus en saison. Les métiers y sont multiples : hydrogénérateur, kiné, acupuncteur, ostéopathe, sophrologue, diététicien, animateur sportif, cuisinier, femme de chambre, gouvernante, accueil, administration. Parmi les 40 embauches supplémentaires, deux médecins. « Car nous proposons un programme personnalisé », indique Serge Tosati, nouveau directeur, qui dirigeait précédemment un hôtel de luxe à Chantilly (Oise).

 Le Miramar a l'autre objectif de capter la clientèle régionale pour les déjeuners et son bar. « Nous ne sommes plus cette forteresse inaccessible », précise Marie-Antoinette Dain.

À côté du restaurant pour les clients de la thalasso, on trouve un restaurant gastronomique et un service buffet pour le midi. « Nous mettrons en avant les producteurs locaux », dit Serge Tosati.

 L'émir du Quatar

Un habitué de l'établissement ne devrait pas bouder son plaisir à continuer à y séjourner. Il s'agit de l'émir du Quatar qui l'a acheté à titre privé au groupe Hoche Financement, lequel en a conservé le mandat de gestion. Une société a été créée, la SAS Miramar. « Il a eu un coup de coeur et la famille royale souhaite s'y ressourcer en toute tranquillité », indique Marie-Antoinette Dain, présidente de Hoche Financement. Un rachat qui a permis de lancer ces travaux dont le montant reste confidentiel.

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