Sarah Bernardt, le "louison" de Belle Ile !
25/08/2014
La Pointe des Poulains a du "caractère", les artistes peintres l'ont tous rappelé !
La "Dame Blanche de Belle Ile", un reportage remarquable à revoir en "replay" sur France 5...
Un lieu, un artiste, un très beau programme mêlant images de l'époque et vidéos d'aujourd'hui...pour un promeneur, la ballade "aux poulains", ne laisse pas indifférent...
Sarah, dont le nom est célèbre, y a vécu des moments heureux !
Sarah Bernhardt, la dame de Belle-Île,
sur France 5, dimanche 24 à 22 heures !
Le Figaro du 23 août 2014
« Une maison, un artiste » raconte la vie de la tragédienne en évoquant son fort de bord de mer où elle passa de nombreux étés.
Blaise De Chabalier
Excentrique en diable, d’une beauté ensorcelante, amoureuse folle de la scène, des hommes et de l’existence en général, Sarah Bernhardt dévorait la vie. Celle pour laquelle Jean Cocteau inventa l’appellation de « monstre sacré », celle qui fut la première star française de dimension internationale n’arrêtait pas une seconde… Sauf quand, un beau de jour d’août 1893, la tragédienne débarqua à Belle-Île avec quelques amis. Sur la pointe des Poulains, elle eut un coup de cœur pour un fort à l’abandon… C’est décidé, elle ferait de ces murs austères plantés sur un promontoire rocheux sa maison de vacances !
C’est l’histoire de ce fort, accessible de Paris après seize heures de voyage, symbole d’une autre Sarah Bernhardt, loin de l’éclat et du luxe de sa vie parisienne, que raconte, ce soir sur France 5, dans le cadre de la collection « Une maison, un artiste », le documentaire intitulé Sarah Bernhardt, la dame blanche de Belle-Île. Ce beau film dense et sensible est réalisé par Dorothée Poivre d’Arvor, la fille aînée du journaliste. Ce dernier, comme d’habitude dans cette série, prête sa voix familière. Plusieurs intervenants évoquent l’artiste à l’ambition sans borne sur les planches, qui réunit pendant de nombreux étés, dans sa retraite belliloise, ses amis fidèles mais aussi son fils bien aimé, Maurice, accompagné de son épouse et de leurs deux filles.
Simple et austère
Un extrait des Mémoires de l’actrice est lu, alors qu’elle évoque son coup de foudre : « La première fois que j’ai vu Belle-Île, je la vis comme un havre, un paradis, un refuge. J’y découvris à l’extrémité la plus venteuse un fort, un endroit spécialement inaccessible, spécialement inconfortable et par conséquent qui m’enchanta. » Le tout est accompagné d’images d’archives où l’on voit la beauté sensuelle de Sarah Bernhardt, tantôt à la scène, tantôt à la mer. On entend même sa voix, forte et fragile, claire et troublante.
Avant d’y séjourner, Sarah Bernhardt fit des travaux considérables dans son fort qui, d’humide devint lumineux, tout en gardant son caractère simple et austère. La diva fit aussi creuser des escaliers dans les rochers afin de descendre directement à la mer. Sa petite-fille Lysiane a raconté dans un livre ses souvenirs d’antan : « Je me souviens de rocambolesques pêches à la crevette (…). Je guettais le moment où, sereine, ma grand-mère entrait dans l’eau jusqu’à la taille, vêtue de son costume de drap blanc à jupe longue. » Son habit de dame blanche de Belle-Île, bien loin de ses toilettes luxueuses de ¬Paris.
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