Une future loi sur l'isolation des bâtiments ?
30/07/2014
La "transition énergétique", du pipeau "écolo", recalée au profit de l'industrie du bâtiment...
La communication "verte" est enclenchée, avec un slogan "creux", la croissance verte ! Tout est bon dans le cochon, surtout quand un Ministre (l'ex) donne de la voix.
Pour réduire la consommation finale d'énergie, on a enfin compris, qu'il fallait économiser sur les transports (la voiture, mais comment ?) et sur la consommation des logements et des entreprises...
Sur le premier point, l'écotaxe est enterrée définitivement... la voiture "électrique", qui ne se vend pas (merci Renault et son extraordinaire PDG, Carlos), n'est plus l'objectif. Il ne reste qu'à assurer la" transition" du Diesel vers l'hydrogène (20 ans...). On remballe donc tous les projets de voiture "basse consommation", qui laissent de mauvais souvenirs en Poitou-Charentes...
Sur le second point, les normes (BCC) existent... il faut enclencher le réflexe financier du consommateur avec l'éternel avantage "fiscal" (les paradis existent donc en France et Outre-Mer) et sauver l'industrie du bâtiment, sans laquelle "rien ne marche" !
Quant aux recettes de cuisine, diffusées stupidement par la Presse locale, pour diminuer d'un iota les dépenses des ménages, il suffirait de supprimer "tout simplement" la CSPE des factures d'EDF pour obtenir le double des économies souhaitées...
Un "illusionniste" réussit son numéro, quand le client n'a rien vu ! Notre ministre est un "vert solitaire" !
Ségolène Royal donne le coup d’envoi à la transition énergétique
Les Echos du 29 juillet 2014
Joel Cossardeaux
Anne Feitz
Le projet de loi doit être adopté ce mercredi en Conseil des ministres. Il sera discuté à l’Assemblée à partir du 1 er octobre.
Six semaines après sa première présentation, le 18 juin dernier, la grande loi de Ségolène Royal sur la transition énergétique, désormais baptisée « Loi de programmation de la transition énergétique pour la croissance verte », revient aujourd’hui en Conseil des ministres pour y être adoptée. Six semaines pour examen par le CNTE (Conseil national de la transition énergétique), le Cese (Conseil économique, social et environnemental) et le Conseil d’Etat n’auront finalement pas apporté de modifications fondamentales au projet. ( « Les Echos » du 19 juin ). La ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie aura donc tenu les délais, alors que le projet doit venir en discussion à l’Assemblée à partir du 1er octobre.
Une série d’objectifs
Une « loi d’action et de solution », selon l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes qui entend mobiliser « toutes les forces vives de la nation, citoyens, entreprises, territoires, pouvoirs publics ». Décliné en 64 articles, son plan de bataille s’articule autour d’une série d’objectifs : réduire la consommation finale d’énergie de 50 % en 2050 par rapport à 2012, diminuer la consommation des énergies fossiles de 30 % en 2030, parvenir à 32 % d’énergie renouvelable en 2030, contre 13,7 % en 2012.
L’enjeu est de réduire la facture énergétique écrasante (67,8 milliards d’euros) qui pèse sur la balance commerciale de la France, mais aussi de répondre au défi du réchauffement climatique. « Le facteur 4 », visant à ce que la France émette quatre fois moins de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, « a été précisé dans le texte », se félicite Denis Baupin, député EELV et vice-président de l’Assemblée nationale.
Un coût de 10 milliards d’euros
D’autres messages ont, semble-t-il, été entendus par le gouvernement. Au chapitre des transports propres, « dans la commande publique de l’Etat et des collectivités locales, il n’y en aura pas que pour les véhicules électriques », note encore Denis Baupin. Tous les véhicules peu polluants (au biogaz par exemple) seront concernés.
La transition énergétique, que Ségolène Royal entend développer à rebours de toute forme « d’écologie punitive », doit aussi servir à alléger les factures de chauffage des ménages.
La rénovation de 20 millions de logements mal isolés est en jeu. Pour relever ce défi, le gouvernement, qui se donne pour but la rénovation de 500.000 logements par an, table entre autres sur la mise en place, dès le 1er septembre, d’un crédit d’impôt de 30 % de la dépense accordé aux particuliers. Les régions pourront aussi leur avancer une partie des dépenses à engager. La mesure s’annonce coûteuse et prête à interrogation sur son financement, le coût total de la future loi étant estimé à environ 10 milliards d’euros par Ségolène Royal.
Celle-ci mise sur l’effet de levier de plusieurs mesures pour entraîner tous les acteurs (5 milliards de la Caisse des Dépôts pour des prêts à 2 % aux collectivités, 1,5 milliard pour le fonds pour les énergies renouvelables, 1 milliard pour la rénovation énergétique des collèges, etc.).
Plafonnement du nucléaire
Enfin, sur l’épineux dossier du nucléaire, l’objectif reste bien d’en ramener la part de 75 % à 50 % en 2025 dans le mix électrique. Mais le projet prévoit de laisser la main à EDF et le cas de la centrale alsacienne de Fessenheim, qui doit fermer d’ici à 2017, n’est pas abordé dans le projet de loi. En revanche, le principe d’un plafonnement de la puissance du parc à son niveau actuel (63,2 gigawatts) y est retenu. Une sorte de cran d’arrêt qui impliquera de fait des fermetures de réacteurs pour compenser l’entrée en service¬ de l’EPR de Flamanville en 2016.
Énergie, la chasse aux watts ouverte
Télégramme du 30 juillet 2014
Éteindre son téléviseur quand on ne le regarde pas : ça peut paraître une évidence, et pourtant ! Combien d'écrans allumés inutilement et d'appareils en veille ?. Photo François Destoc
Éteindre ses appareils en veille, se passer de chauffage d'appoint dans la salle de bains ou encore, dégivrer régulièrement son congélateur. Certains consommateurs n'ont pas attendu la loi sur la transition énergétique, que Ségolène Royal présente aujourd'hui en Conseil des ministres, pour commencer à traquer les watts sous leur toit et, ainsi, réduire substantiellement leur facture d'électricité.
Un jour, Claire Marichal découvrit avec effroi que sa radio consommait presque autant d'électricité éteinte qu'en marche, et qu'au repos, sa machine à laver faisait aussi tourner le compteur. Depuis, elle ne jure que par les multiprises avec interrupteur et a rejoint les 7.500 foyers inscrits en 2014 au défi « Familles à énergie positive », lancé en 2008. Soutenue par l'Agence pour l'environnement et la maîtrise de l'énergie (Ademe), cette initiative propose 100 écogestes.
Objectif : motiver, et accompagner sous la forme d'une compétition annuelle, les Français désireux de réduire leur empreinte carbone et une facture d'énergie qui, en 2013, s'élevait à 3.200 euros en moyenne par ménage. Ainsi, chez la famille Marichal, on dépoussière leurs radiateurs, on nettoie les ampoules et on rince la vaisselle à l'eau froide. Les ballons à eau sont isolés, et chacun, dans la maison, s'attaque à la « consommation cachée » de l'électroménager dont les transformateurs restent sous tension si l'appareil n'est pas débranché.
Un tiers de facture en moins
Claire assure ne pas faire partie des « puristes » qui « font débrancher aux enfants le radio-réveil le matin » ou qui « récupèrent l'eau froide au début de la douche ». « Le fait de jouer avec des trucs qui paraissaient simples » a toutefois permis à cette mère de trois enfants demeurant à Bouère, en Mayenne, de baisser sa consommation d'électricité de 13 % dans une maison qui était déjà économe, car chauffée au bois. Et le fait de diminuer la pression d'eau au niveau du compteur lui a, parallèlement, permis sans autre effort de réduire sa consommation d'eau de 20 %. Autre exemple, celui de Philippe Mante, qui a réussi à baisser sa facture énergétique de 32 % dans son appartement parisien, construit fin 1970. Il a dégivré son frigo et son congélateur, changé ses ampoules, éteint ses appareils en veille - 11 % de la facture d'électricité des Français -, abaissé le chauffage d'1 °C (7 % de montant en moins sur sa facture), et, surtout, il s'est débarrassé du petit radiateur dans sa salle de bain. Philippe concède que ces gestes ont « un petit peu » changé son confort de vie. « C'est plus sympa d'être en tee-shirt chez soi l'hiver et ne pas se prendre la tête, c'est certain. Mais ce n'est pas la fin du monde non plus », explique ce Parisien de 35 ans. Alexandre Perrais, animateur du défi « Familles à énergie positive » à Paris, constate une gradation dans les écogestes. Les plus faciles à réaliser consistent évidemment à « éteindre la lumière quand on sort d'une pièce et couper son chauffage quand on part en vacances ». Le fait d'éteindre sa box internet en sortant de chez soi, en revanche, peine à s'imposer. « Il y a la crainte que le système ne se remette plus en place, la peur ne plus être connecté », analyse-t-il.
Une efficacité limitée
À l'heure où le gouvernement veut inscrire dans le marbre législatif un objectif de réduction par deux de la consommation énergétique à l'horizon 2050, les écogestes montrent ainsi « leurs limites », a tenu à alerter, en début d'année, le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc). Pour qui la sobriété « ne peut se limiter à une injonction comportementale mais doit être incorporée dès la conception de l'habitat ou des équipements de l'automobile ».
En complément
Gare au court-jus
On ne peut que féliciter le Gouvernement de lancer la chasse aux watts. Informer et sensibiliser la population à la réduction de sa consommation d'énergie, c'est tout bon. Et, puis, pour une fois, ce n'est pas compliqué : pas besoin d'une usine à gaz pour faire comprendre tout l'intérêt et la nécessité de ces petits gestes qui peuvent rapporter gros, et pour l'empreinte carbone et pour la facture d'électricité. Mais, une fois appuyé sur le bouton, il faut aller beaucoup plus loin. L'État doit s'engager sur un réel aménagement du territoire qui n'impose plus à la majorité des Français de faire des dizaines de kilomètres, tous les jours, pour aller travailler. La France doit aussi investir dans un « colossal » chantier de rénovation énergétique des bâtiments. Et sortir rapidement du tout nucléaire, notamment en investissant massivement dans les énergies renouvelables. Autant d'actions qui pourront éviter d'importer pour 70 à 80 milliards d'euros, chaque année. Tout ceci ne se fera pas en six mois et nécessite sans doute une approche européenne. Mais, maintenant que le gouvernement a lancé le générateur en marche, il n'a d'autre choix que de mettre les watts pour sortir d'une politique molle sans étincelles. Sinon, gare au gros « court-jus » de la maison France.
Les trucs et astuces pour alléger votre facture
Alors qu'un tiers des Français assurent avoir eu du mal, ces trois dernières années, à s'acquitter de leur facture énergétique - 3.200 euros en moyenne par ménage -, voici quelques habitudes, toutes simples, qui permettront de faire baisser la note.
Vive les multiprises !
En « mode veille », les appareils continuent de consommer. Utiliser des multiprises pour les débrancher tous en même temps peut permettre d'économiser jusqu'à 400 kWh par an, soit 44 euros.
Pensez aussi à débrancher vos chargeurs lorsqu'ils ne servent pas.
Régler l'ordinateur
Choisissez un fond noir pour votre écran de veille, éteignez votre moniteur dès que vous ne l'utilisez plus... Votre disque dur y gagnera aussi en durée de vie. La box internet consomme autour de 200 kWh par an. Branchez-là sur une minuterie qui, par exemple, s'éteindra toute seule pendant la nuit.
Lavez malin
Si la plupart des consommateurs ont déjà pris le pli de laver la nuit et d'utiliser la touche « éco » de leur machine, tous ne pensent pas toujours à nettoyer ses filtres. Sachez qu'en matière d'entretien, le vinaigre blanc fera mieux que n'importe quel assouplissant, prenant soin des fibres et assurant, en plus, le service détartrage !
Dégivrage : tous les trois mois
Trois millimètres de givre dans votre congélateur, c'est 30 % de consommation en plus. Une couche de 50 mm, c'est 50 % ! Pensez aussi à nettoyer la grille arrière de votre réfrigérateur et vérifier les joints d'étanchéité.
Gare aux courants d'air
Le saviez-vous ? Une fenêtre perd jusqu'à dix fois plus de chaleur qu'un mur. En attendant de pouvoir investir dans du double vitrage, fixez un film plastique sur les carreaux pour regagner quelques degrés. Et le soir, fermez volets et rideaux pour éviter la déperdition de chaleur. Aérer les pièces en hiver est essentiel pour renouveler l'air, mais pas plus de cinq à dix minutes afin que les murs n'aient pas le temps de refroidir.
Baisser la température
Chauffer sa maison à 19 ºC plutôt qu'à 21 ºC, c'est le meilleur moyen de faire des économies (7 % par degré, au-delà de 20 ºC). Privilégier les thermostats d'ambiance équipés d'un programmateur, mettre le chauffage hors gel en cas d'absence de plus de deux jours, entretenir sa chaudière tous les ans (mal réglée, son efficacité peut chuter de 50 %), purger et dépoussiérer régulièrement ses radiateurs. Petite astuce pour les murs non isolés : y installer, derrière les convecteurs, des panneaux réfléchissants.
L'eau est une denrée rare...
Régler la température du chauffe-eau au-dessus de 60 ºC augmente son entartrage. Pensez-y ! Habituez-vous à ne pas rester plus de cinq minutes sous la douche, laquelle sera équipée d'un économiseur d'eau.
4 commentaires
Tu nous révèles un nouveau talent: ta compétence dans le domaine des économies d'énergie!
Bon à tout, propre à rien.
Tu deviens aigri, JP ? Propose donc tes solutions de professeur Nimbus...
N'ayant pas l'omniscience de Votre Supériorité, j'ai la décence de me taire quand je n'ai rien à dire d'intéressant.
Et toi, à part la miraculeuse centrale nucléaire que tu préconise à St Pierre, qu'as tu à proposer petit Yaka-fauquon ?
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