La Mer, en toute majesté...
03/05/2014
Après 12 années de laisser aller, les plages de Saint Pierre sont reprises en main !
Incroyable richesse de Saint Pierre, complètement oubliée sous les mandatures précédentes... après les plages, l'aménagement des accès demandent également un effort, pour mettre en valeur "le trésor" de la commune.
L'esthétique (adulée sur d'autres côtes) est avec le climat un point fort d'une politique d'attraction de nos côtes... et bien entendu l'aménagement urbain, les constructions nouvelles, l'intégration de l'Ecole Nationale de Voile, qui vit actuellement comme une "prison", les aménagements paysagers participent à cet effort "vers le beau", le sympathique...
Dans ce mouvement de changement, l'implantation des camps de camping du Petit Rohu et de Kerhostin est à revoir : redonner à chacun l'accès à la mer et au rivage ! Assurer la continuité du chemin littoral de Saint Julien jusqu'à Beg Rohu et peut-être contourner le fort !
L'évènement fédérateur, que recherche la Directrice de l'ENVSN, est tout trouvé : l'ouverture de l'Ecole à tous les groupes de marche, avec une halte historique en bord de mer...
Fêtons Eric Tabarly, Maurice Herzog, en même temps que Louison Bobet !
Plages de saint Pierre, grand nettoyage de printemps
Télégramme du 3 mai 2014
En début de semaine, les plages de la commune ont été nettoyées. En début de semaine, durant trois jours, l'entreprise Véolia est intervenue sur les plages de la commune pour réaliser un nettoyage d'envergure. « La population était demandeuse, insiste le maire, Laurence Le Duvéhat. Nous l'avions annoncé dans notre programme de campagne, c'est donc fait ». Gros chantier sur les plages communales en ce début de vacances scolaires. Les engins de Véolia, l'entreprise mandatée par la municipalité, étaient en effet à pied d'oeuvre pour faire un nettoyage de grande ampleur. « Ce n'est que pour cette première intervention réalisée après les tempêtes de l'hiver que nous ratissons si profondément », explique Yoann Burban, directeur de Véolia Morbihan.
Prochains passages : de l'entretien
« Nous avons fait ce choix car de nombreux déchets ont été enfouis, et nous souhaitons ainsi éviter leur remontée dans les semaines qui viennent. Pour remettre ensuite le sable en place, nous passons la tamiseuse. Pour nos prochains passages, il suffira de faire de l'entretien ». La municipalité a choisi de faire dorénavant intervenir l'entreprise une fois tous les quinze jours, sur un planning allant jusqu'au 5 septembre. En fonction des conditions de vent et de marée, les plages de Penthièvre, du Château Rouge, du Fozo, de Kerbourgnec, Kermahé et Kéraude seront concernées. « La cribleuse de la commune n'ayant pas servi depuis de nombreuses années, nous allons la faire réviser pour voir si elle est encore en état de fonctionner, ajoute le maire. Cette année, tout a été convenu avec Véolia pour un entretien régulier mais raisonné des plages ». Si cela n'a pas été le cas pour ce premier nettoyage comportant trop de macro-décrets, les éléments retirés des plages pour les prochaines interventions seront remis à l'eau.
Une « biodiversité remarquable »
Pour les années à venir, la municipalité n'exclut pas une autre approche privilégiant une revalorisation. « Les plages sont des espaces touristiques d'importance mais aussi des milieux fragiles qui abritent, comme à Penthièvre une biodiversité remarquable, explique Laurence Le Duvéhat. C'est donc à 5 m en dessous des oyats et uniquement pour ouvrir les accès de plage que les engins sont intervenus sur certains milieux. Nous étudions également la possibilité de faire passer une cribleuse tractée par des chevaux ».
Mer, vers un événement fédérateur ?
Télégramme du 2 mai 2014
La directrice de l'école nationale de Voile, Isabelle Eynaudi, Laurence Le Duvéhat, maire de Saint-Pierre-Quiberon et Olivier Poivre-d'Arvor, président du musée national de la Marine, ont travaillé avec les responsables communications de l'ENVSN sur un projet fédérateur commun. Ce sont peut-être les prémices d'un événement fédérateur alliant la mer et la culture qui se sont joués, mercredi, à l'École nationale de Voile et des sports nautiques. La directrice de l'établissement, Isabelle Eynaudi recevait en effet le maire, Laurence Le Duvéhat, ainsi qu'Olivier Poivre-d'Arvor. Écrivain, diplomate, directeur de France culture, c'est également en tant que président du musée national de la Marine qu'Olivier Poivre d'Arvor était à l'ENVSN, mercredi. L'école est en effet propriétaire de « Pen Duick II » et gère « Pen Duick V », qui appartient au musée de la Marine.
26 juin : une victoire d'Eric Tabarly commémorée
« Les relations entre le musée et l'ENVSN pourraient être encore plus forte, explique Olivier Poivre-d'Arvor. Nous réfléchissons ensemble et avec les élus à un événement fédérateur unissant la presqu'île, les îles. Sorte de festival de la mer, il aurait une portée culturelle et patrimoniale, artistique et sportive ». Pour le moment, les contacts sont pris et les motivations sont grandes entre tous les partenaires. En attendant le 26 juin, afin de fêter la victoire d'Éric Tabarly lors de l'Ostar 1964, les cinq Pen Duick arriveront à Port Haliguen, puis seront accueillis à l'ENVSN le soir. Le 27 juin, les partenaires de l'école seront présents pendant que les bateaux navigueront en baie de Quiberon et ils rejoindront La Trinité le lendemain en collaboration avec l'association Éric-Tabarly.
Quiberon, une épave très convoitée
Télégramme du 22 avril 2014
Depuis 250 ans, par 23 mètres de fond en baie de Quiberon, gît l'épave du Thésée. Un joyau de la flotte de Louis XV coulé par les Anglais lors de la bataille des Cardinaux, et quasiment intact, qu'une équipe de passionnés veut renflouer.
20 novembre 1759, en baie de Quiberon, à six milles nautiques d'Hoedic, la célèbre bataille des Cardinaux fait rage entre les flottes française et anglaise. Le roi Louis XV rêve de débarquement sur les côtes écossaises. Placée sous les ordres de l'amiral Conflans, la flotte française avait quitté, huit jours plus tôt, la rade de Brest dans des conditions météo très difficiles. Très rapidement, les navires britanniques, plus mobiles et plus expérimentés, prennent l'avantage. Pour la marine française, le combat tourne au désastre.
Fatale manoeuvre
Parmi la vingtaine de navires de la flotte française figure le Thésée, un 74 canons, sorti des arsenaux de Brest en 1757. Ce qui se faisait de mieux à l'époque. L'équivalent de nos frégates d'aujourd'hui. Mais le vaisseau, commandé par le capitaine Guy-François Kersaint, n'aura même pas l'occasion de combattre. En virant de bord pour aller soutenir l'arrière-garde en détresse, il sombre corps et biens avec ses 600 hommes d'équipage en quelques minutes. Une manoeuvre fatale : les sabords étaient restés ouverts.
Le pari de passionnés
C'était il y a plus de 250 ans. Par 23 mètres de profondeur et à quelques encablures de la côte, entre les îles d'Hoedic et Dumet, le Thésée était destiné à reposer là à jamais. Mais voilà qu'une équipe de passionnés s'est donné comme objectif de le renflouer. Un pari insensé ? Non, répond Marcel Mochet, l'un des initiateurs du projet. Pour ce plongeur et ancien photo-reporter et ceux qui l'accompagnent dans cette aventure, comme l'amiral Serge Thébaut ou Daniel Perrin, une personnalité du monde de la mer et de la communication, il ne fait pas de doute que le Thésée peut être ramené à la surface.
Nouvelle plongée en mai
Deux plongées ont déjà été effectuées pour authentifier la présence du navire. Un rapport de l'Ifremer confirme la présence de bois et de fer correspondant aux 74 canons embarqués. Mieux, le Thésée serait quasiment intact, protégé par une gangue de vase. Contrairement aux autres vaisseaux qui ont coulé pendant cette fameuse bataille, le Thésée, lui, n'a pas été endommagé. Il n'a été la cible d'aucun coup de canon et a coulé droit. Une nouvelle plongée avec des représentants de la DRASM (Direction des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) devrait avoir lieu début mai. « Elle doit permettre d'authentifier définitivement le bateau pour avoir les autorisations nécessaires au renflouement », explique Marcel Mochet.
Un million d'euros
Même si l'opération, comme toute initiative de ce type, sera délicate à mener, elle est pour Marcel Mochet tout à fait possible techniquement. L'idéal serait évidemment de remonter le Thésée en un seul bloc. L'exemple du Wasa, navire de guerre suédois du XVIIe siècle, renfloué quasi intact en 1961 et exposé à Stockholm, est la preuve que c'est tout à fait faisable, d'autant que, depuis, les techniques se sont beaucoup améliorées. À condition toutefois que la structure du navire ne soit pas atteinte dans son milieu. Si elle l'était, il faudrait alors remonter le bateau, pièce par pièce. Reste à trouver l'argent. À la louche, au moins
un million d'euros. C'est le travail de Daniel Perrin qui se fait fort de mobiliser des entreprises. Plusieurs ont déjà répondu présent pour les fouilles.
En complément
« Un Pompéi sous-marin »
Les fonds marins hébergent de nombreuses épaves mais le Thésée n'est pas une épave comme les autres. Non seulement son état de conservation, grâce à son linceul de vase, semble excellent mais c'est en plus « un véritable Pompéi sous-marin ». Son intérêt archéologique est grand. Le renflouer permettrait d'en apprendre beaucoup sur la façon dont on vivait sur un « 74 canons », sur la dure réalité du quotidien des marins français du milieu du XVIIIe siècle. « Jamais l'occasion de remonter, dans son intégralité, un navire de guerre de cette époque ne s'est présentée en France », souligne Marcel Mochet.
Des pièces uniques
Pièces maîtresses de la marine militaire de l'époque, construits en série, les 74 canons intéressaient particulièrement les Anglais. « Leur but était d'en ramener un, prisonnier, à Portsmouth pour l'analyser. » Intérêt supplémentaire du Thésée, un véritable trésor avait été embarqué à son bord, peu de temps avant son naufrage. Le duc de Choiseul, ministre royal de la Guerre, devait en effet y être reçu en grande pompe par le capitaine Guy-François Kersaint. Il y avait tout ce qui convient à une réception de ce niveau, argenterie, verreries... Des pièces uniques et de grande valeur à seulement 20 mètres de fond... Daniel Perrin, le maître d'oeuvre de l'opération, imagine déjà ce que pourrait devenir le Thésée et ce qu'il contient, une fois renfloué : « En plus de l'exposition du vaisseau, il serait possible de reconstituer et de cartographier toutes les étapes de sa fabrication depuis l'extraction des bois courbés dans les forêts du Jura jusqu'à la fabrication de l'ancre à Nevers en passant par celle des canons à Toulon. »
À Lorient dans un premier temps
Plusieurs villes seraient déjà intéressées pour accueillir le Thésée. On les comprend, en Suède, le Wasa, qui avait coulé en 1628 dans des conditions proches de celles du Thésée, est devenu le musée le plus visité du pays. Dans un premier temps, le Thésée irait forcément à Lorient pour y être débarrassé du sel et de la vase. Une opération qui pourrait prendre au moins une bonne année.
Le « 74 canons » en chiffres
57. C'est, en mètres, la longueur du bâtiment.
50. C'est le nombre de tonnes de boulets de canons que les « 74 canons » embarquent. À leur bord aussi, 22 tonnes de poudre.
600. C'est le nombre d'hommes d'équipage.
210.000. C'est, en litres, la quantité d'eau qui peut être chargée. Jusqu'à 100.000 litres de vin rouge, 26 tonnes de farine, 15 tonnes de salaison, deux tonnes de riz... peuvent également être embarqués pour abreuver et nourrir les 600 hommes d'équipage.
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