Les investissements "municipaux" sont parfois "délirants" !
28/02/2014
A Ilbarritz, Didier Borotra a construit "son château" au pied de la colline du Château du Baron de l'Epée !
Le dernier mandat est souvent le mandat de trop ! Didier Borotra est âgé et vit dans sa sphère. L'idée de construire une cité du "surf" était dans la continuité de la réalisation de la coulée verte de la Milady à Ilbarritz, consistant à sauver les falaises du secteur.
Après de longues études, le projet devint "Cité de l'Océan", au programme "fumeux"... la réalisation architecturale est belle, mais complètement disproportionnée par rapport aux prévisions de fréquentation... pour attirer le chaland, la Mairie exproprie à tour de bras des maisons, des champs et les transforme en parkings caillouteux d'une grande laideur, crée un sens unique "urbain" en pleine campagne, plante une statue tout en tôle sur un rond-point routier.
Aujourd'hui la fréquentation est misérable, masquée par l'artifice d'une réunion avec le Musée de la Mer de Biarritz, qui est une superbe vitrine pour cette ville de marins !
A l'aube des élections, le coût cumulé de 70 millions d'euros de cette Cité de l'Océan est une "véritable pilule empoisonnée" ! Que faire, que faire d'une réalisation inutile et coûteuse ?
Visiteurs rares, addition salée, à Biarritz, la Cité de l’océan fait des vagues
LE MONDE du 26 février 2014
Michel Garicoix (Biarritz, correspondant)
Double vague comme posée face à la mer, la Cité de l’océan aura suscité à Biarritz autant de diatribes qu’elle a amené de visiteurs, selon de mauvaises langues. Elle s’est ouverte le 26 juin 2011, et c’est d’abord son financement qui a créé des remous. Confié par la ville à l’architecte new-yorkais Steven Holl, le site s’étend sur 3 500 m² et sa réalisation a été votée par le conseil municipal, le 24 septembre 2004. Il était alors question de construire près de la plage d’Ilbarritz une « Cité du surf et de l’océan » – c’est par cette station balnéaire de 25 000 habitants que le surf est arrivé en Europe dans les années 1950.
Puis, en janvier 2007, place à la Cité de l’océan : l’opération se double de la rénovation du Musée de la mer inauguré en 1933, et l’ardoise pour la ville passe de 8 millions à 41 millions d’euros, ramenés à 24 millions une fois déduites les subventions. Par le biais d’une procédure de partenariat public-privé (PPP), le groupe Vinci est choisi pour réaliser les deux chantiers. Leur coût est jugé « astronomique » par les opposants à Didier Borotra (le maire centriste), élus divers droite et socialistes n’étant guère convaincus de l’utilité du projet, pas plus que par le montage financier.
En effet, dans le cadre du PPP, celui-ci rend la ville locataire de la Cité pendant trente ans, soit une addition totale de quelque 70 millions d’euros, selon ces détracteurs. Mais le maire assure que les retombées commerciales des lieux permettront d’assurer le remboursement.
Car, depuis leur livraison à l’été 2011, la Cité de l’océan et le Musée de la mer sont gérés par la société d’économie mixte « Biarritz-Océan » dont les actionnaires sont, au côté de la ville, le groupe Suez, la Caisse des dépôts, ainsi qu’une filiale du Crédit agricole. Cette SEM verse un loyer en partie indexé sur les ventes à la municipalité, laquelle couvre ainsi auprès de Vinci l’amortissement du capital et les intérêts de l’emprunt.
Un mécanisme qui rend névralgique la fréquentation des deux sites. Conseiller municipal d’opposition (divers droite), Jean-Benoît Saint-Cricq va s’employer à faire reconnaître l’illégalité du PPP et les risques d’un « endettement insupportable » pour les Biarrots. Et, au terme de la première année pleine, l’exercice 2012 de Biarritz-Océan affiche une perte de 296 789 euros.
« UN DÉMARRAGE DIFFICILE »
De quoi alimenter la polémique avec l’élu d’opposition, lui-même candidat au scrutin municipal, tandis que les adjoints UMP, Modem et PRG au maire (qui ne se représente pas) tempèrent, préférant chacun avec son style naviguer entre « un démarrage forcément difficile » et « le temps de faire ses preuves ». Trois d’entre eux sont à la tête de différentes listes en mars.
Didier Borotra, lui, entend afficher 3,5 millions d’euros de recettes et 360 000 entrées payantes pour l’année 2013. Il discerne dans Biarritz-Océan « un engagement jeune et moderne de la ville vis-à-vis de l’océan. Après les bains, les casinos et les villas, la thalassothérapie et le surf, la ville doit évoluer, changer son image. » Lieu pédagogique et touristique visant à approcher la mer à travers animations et expositions, l’édifice se veut le symbole des retrouvailles de Biarritz avec l’océan, et, concède l’édile, « il faut bien quatre à cinq ans pour atteindre de tels objectifs ».
3 commentaires
mais, ON S'EN FOUT !
si on cherche, il y a des tas d'élus qui font des conneries...Même quand ils sortent d'HEC
D'abord ce qui nous interesse, c'est ce qui se passe ici, balayons d'abord devant notre porte.
un petit mot cependant, n'as tu pas toi même des projets pour nous : une 4 voies Auray Quiberon (sur la presqu'ile j'imagine l'utilité !!!)
et une centrale nucléaire à Penthièvre !!!!
Il parait que tu voulais même faire une route cotière de Port Haliguen 2 à Kermorvan et transfèrer le Casino entre le Rohu et St Julien. Alors comme délires, tu te poses là !!!
Je ne vois pas où est le mal, je trouve ça bien pour Biarritz au vu de l'image que la ville a aux yeux des surfeurs...ça favorise le tourisme.
Je vous approuve pour votre exercice. c'est un vrai charge d'écriture. Développez
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