Fauchon !
21/11/2013
L'entrepreneur français existe encore !
Michel Ducros n'est pas né dans le coton. Son succès premier a été de marier avec habileté la publicité, le rayon en grande distribution et le talent de son père dans le monde des épices !
La vente de "Ducros" aux italiens aurait pu signer la "retraite confortable" (400 millions de francs) d'un jeune manager à Monaco...
Monaco Marine, puis maintenant Fauchon constituent de nouvelles étapes brillantes dans des domaines très différents !
Bravo, l'artiste !
Michel Ducros , des épices à l'épicerie
Les Echos du 21 novembre 2013
Sabine Delanglade
Des épices à l'épicerie, l'enchaînement paraît logique. Il n'en est rien. C'est d'abord le hasard qui conduit à la tête de Fauchon Michel Ducros, héritier de l'entreprise dont tout Français ayant vécu les années 1980 se souvient du célèbre : « A quoi ça sert que Ducros se décarcasse ? ».
A l'origine du fameux slogan, il venait de passer quinze ans à la tête de la branche grand public de Ducros, de lancer Vahiné (« Vahiné , c'est gonflé !) » et La Tisanière. Après que son père Gilbert eut vendu le groupe en 1992 pour une somme jugée mirifique à l'époque- plus de 1,5 milliard de francs -, Michel n'avait plus de raison de se décarcasser et pouvait s'adonner à la navigation.
Direction Monaco, où il n'est pas resté longtemps inactif : « J'aime entreprendre ». L'habitué des quais se rend compte de l'inorganisation des circuits d'entretien de bateaux. Monaco Marine est créé et rachète sur la côte chantier après chantier. Aujourd'hui, l'affaire emploie 250 personnes et fait des bénéfices.
Multi cartes, Ducros fait aussi de l'immobilier, de la finance au Luxembourg, des vignes en Suisse, des champignons surgelés de France ou des contreforts du Tibet où se ramassent girolles, cèpes et morilles. Il a aussi acheté en 1991 un magasin de luminaires ;
en 2007 il en a 50 et les revend pour passer de 40 % à plus de 90 % au capital de Fauchon, dont il tient la barre depuis 2004. Il y injecte une cinquantaine de millions au total. En 2008, l'entreprise aborde la crise désendettée et commence à autofinancer ses investissements, jusqu'au retour, cette année, au bénéfice net .
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