Gestion "administrée" ou libre-conccurence ?
27/10/2013
La "grève", outil de gestion politique... L'agent économique est plus astucieux, que tout dispositif administratif !
L'"écotaxe", issue du Grenelle II de 2009, est l'exemple d'une mesure "administrative", mal organisée et aux conséquences imprévisibles. Sur le plan politique elle vise à freiner le développement "tout camion" du transport en France, alors que le camion est un outil parfait de l'aménagement du territoire... Les agriculteurs et les transporteurs sont en train de mettre le feu dans les campagnes et sur les routes !
L'ARS avoue un échec des résultats de son action. Cette version "soviétique" de la planification de la santé n'a pas permis une meilleure coopération entre professionnels de santé ! Aujourd'hui, les taxis, sous-traitant privés de l'Assurance maladie, se voient appliquer des mesures de réduction de prix, car le système global est déficitaire... Depuis 1945, la Sécurité sociale court après des recettes nouvelles pour assurer les dépenses, qui galopent...
La Presse est malade et son transport subventionné par l'Etat ! Là aussi, l'équilibre est impossible à trouver !
Le dépôt de Vannes et remplacé par un dépôt à Nantes... avec à la clé une gestion du personnel excédentaire sous pression de la CGT... bonjour l'ambiance !
Les forains, commerçants indépendants, souhaiteraient choisir le "bon" emplacement à Vannes pour leurs manèges ! La Mairie entend garder la main et les "parque" au Chorus ! Qui subventionnera un jour "les forains" ?
Exemples multiples de la "bonne intention" des planificateurs en herbe, qui peuplent la doctrine économique de notre pays...
Adam Smith peut finalement les réconcilier ! A condition de lire et de méditer ses ouvrages du XVIII ème siècle !
Transports sanitaires en Morbihan, les taxis crient à l'agonie
Télégramme du 24 octobre 2013
Selon les secteurs géographiques, le transport sanitaire représente 75 à 90 % de l'activité des taxis dans le Morbihan. Une partie d'entre eux s'insurge contre la nouvelle convention que veut leur proposer la CPAM.
« Pour pouvoir exercer notre profession, il faut un diplôme d'État. Nous avons tous notre brevet de secourisme. Nos véhicules sont contrôlés tous les ans. Nous nous formons tous les cinq ans. Depuis dès années, nous suivons toutes les recommandations de la Caisse primaire d'assurance-maladie, jusqu'à créer un groupement d'intérêt économique », raconte Olivier Favroul, secrétaire adjoint du GIE Taxis & Co. « Et aujourd'hui, la CPAM nous met le couteau sous la gorge ». Les raisons de la colère ? La nouvelle convention que la Sécu propose aux professionnels du transport, s'ils veulent continuer à travailler avec elles.
Abaissement de 13 % des tarifs
« Nos tarifs sont fixés par arrêté ministériel. Dans la précédente convention, signée en 2008, la CPAM nous a déjà imposé une "remise" de 5 à 8 % selon les tarifs. Là, on parle de 13 %. On ne survivra pas », prévient Frédéric Khelladi, président de Taxis & Co. Depuis septembre, la CPAM a lancé une grande campagne de sensibilisation du public aux dépenses de frais de transports sanitaires (19 M€ en Morbihan). Les taxis ne veulent pas porter seuls le chapeau de l'augmentation de ces frais. « Les hospitalisations sont de plus en plus courtes. On économise des nuits d'hôpital, mais cela génère des transports pour les soins de suite. En plus, nous avons affaire à une population vieillissante », plaide Frédéric Khelladi.
Que l'assurance-maladie incite ses assurés à opter pour leur véhicule personnel les fait encore plus bondir. « C'est une incitation au travail dissimulé ! Il y a déjà des petites annonces qui fleurissent... Ou des associations dites solidaires qui font du transport à prix cassé, sans formation. Mais si nos entreprises ferment, ce sera encore moins de cotisants », prévient Olivier Favroul. « Aujourd'hui, on arrive à survivre en travaillant 7 jours sur 7 et en ayant des amplitudes horaires de plus en plus larges, mais on n'est pas là pour toujours trinquer ». Les 15 professionnels du groupement seront mercredi prochain, à Vannes, devant le siège de la CPAM, pour demander, au pire, une reconduction des conditions de la convention de 2008. « Nous appelons tous nos collègues à nous rejoindre », lance Olivier Favroul. Dans le département, le transport sanitaire concerne 230 entreprises et environ 650 emplois. « Nous en serons à la deuxième réunion de négociation », tempère Martine Normand-Grall, directrice de la gestion des risques à la CPAM du Morbihan. « Le dialogue reste ouvert. Nous travaillons avec toutes les professions de santé pour maîtriser les dépenses ».
Catherine Lozac'h
Agence régionale de santé, son efficacité remise en cause
Télégramme du 18 octobre 2013
Trois ans après sa création, l'ARS (Agence régionale de santé) de Bretagne a-t-elle réussi à donner un second souffle à la politique régionale de santé ? Pour son conseil de surveillance, c'est non.
C'est une démarche inédite en France. Pour la première fois, un conseil de surveillance (*) d'une agence régionale de santé (ARS), celui de l'ARS de Bretagne, a souhaité aller au-delà du simple rapport d'activité que la loi impose. « On a voulu prendre le temps de regarder les choses de plus près », souligne Michel Régereau, son vice-président qui est aussi le président de la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam). Créée il y a trois ans, en remplacement de l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation), l'ARS de Bretagne a-t-elle permis une amélioration de la prise en charge des patients ? La seule question qui vaille car tel était l'objectif fixé par cette réforme. On ne peut pas dire, en lisant cet avis motivé, que ce soit vraiment le cas. Certes, reconnaît Michel Régereau, « des choses ont été faites » mais, comme cela est écrit, « l'ARS n'a pas su véritablement insuffler un nouvel élan ».
Prévention pas développée
La critique est sévère mais elle s'appuie sur des exemples concrets. Ainsi, le conseil constate que, malgré la responsabilité première de l'ARS pour impulser des dynamiques, « les questions de prévention en matière de santé scolaire et de santé au travail ne sont pas développées ». La prise en charge des personnes les plus démunies ne semble pas non plus avoir progressé de manière significative. L'organisation de l'offre de soins fait également l'objet d'un examen critique. Michel Régereau met, notamment, en avant le nombre restreint de maisons de santé pluridisciplinaires. Surtout, il faudrait, selon lui, les installer là où il y a vraiment besoin d'augmenter le nombre de professionnels de santé. Il souligne, par ailleurs, l'absence d'un mode de rémunération alternatif qui permettrait l'installation de professionnels dans les zones sous-médicalisées. « Il y a des endroits où il faut un an pour décrocher un rendez-vous avec un ophtalmologiste », observe le président de la Cnam qui regrette que la coopération entre professionnels de santé reste peu développée.
Fonctionnement centralisé
Pourquoi ce bilan mitigé de l'ARS ? La faute à ses dirigeants, à l'État qui n'est pas allé assez loin dans sa réforme ? Pour Michel Régereau, c'est d'abord le fonctionnement de l'ARS, toujours très centralisé, qui explique ces résultats en demi-teinte. « L'ARS a du mal à s'adapter aux réalités du terrain mais quand on reçoit 300 circulaires par an, c'est forcément très difficile ». Il y a aussi une question de ressources. Concernant, notamment, le fameux décloisonnement des soins, le président de la Cnam observe que « l'ARS n'a pas les moyens de cette ambition. » Cet avis permettra-t-il de faire évoluer le fonctionnement et donc les résultats de l'ensemble des ARS dont on peut penser qu'elles souffrent toutes des mêmes maux ? C'est l'espoir de Michel Régereau qui estime que le ministère devrait leur laisser la main, en particulier dans l'organisation des parcours de soins.
* Composé de représentants de plein exercice (de l'État, partenaires sociaux, de l'assurance-maladie, des élus, des usagers et de personnes qualifiées) et de membres avec voix consultative (représentants du personnel de l'Agence, directeur général).
Yvon Corre
Presse à Vannes, la diffusion des journaux affectée par un mouvement social
Télégramme du 26 octobre 2013
Depuis plusieurs jours, la distribution dans les kiosques du Télégramme et de la presse nationale est fortement perturbée. C'est la conséquence d'un mouvement social qui touche Morbihan diffusion presse, une filiale du groupe Presstalis. En pleine restructuration, le diffuseur de presse a décidé de licencier douze des 18 salariés du dépôt de Vannes, situé sur la zone de Pentaparc à Theix. Le dépôt a été bloqué une première fois début octobre, puis une deuxième fois vendredi dernier. Quand ils ont voulu reprendre le travail lundi, les salariés qui avaient mené ces deux opérations affirment n'avoir pas pu entrer sur le site : « On sera officiellement licencié dans un mois, mais pour l'instant on n'est pas en grève. Depuis lundi, l'accès au dépôt nous est interdit », explique Ronan Jarnouen, délégué du personnel. Mais depuis jeudi soir, la situation s'est inversée. Ce sont les salariés qui ont pris possession du dépôt. Ils demandent deux ans de salaire en plus des indemnités légales, au lieu des cinq mois proposés. Le directeur de Morbihan diffusion presse cherche « des solutions de secours » pour assurer la livraison des journaux. Patrice Debray évoque un « climat anxiogène » entretenu par ces salariés « qui menacent les transporteurs ». « J'aimerais trouver le chemin du dialogue, mais ce n'est pas possible compte tenu de leur attitude ».
Forains, grogne et blocage du centre-ville de Vannes
Télégramme du 25 octobre 2013
Ils n'étaient pas au parc des expositions, mais dans le centre-ville, d'où ils veulent se rapprocher. Hier, les forains ont fait entendre leur colère et entravé la circulation toute la matinée.
Ils ont fait souffler le chaud et le froid. Dit qu'ils étaient prêts à bloquer les rues de Vannes toute la journée s'il le fallait - il y avait du monde au Chorus pour faire tourner les manèges. Ou encore qu'ils allaient se rendre dans les zones commerciales ou sur la voie express si le coeur leur en disait. Finalement, les industriels forains en sont restés au programme qu'ils avaient fixé la veille et ont concentré leur action sur le centre-ville. Le départ a été matinal. À 7 h, le convoi était déjà prêt. Il a attendu que le trafic se densifie pour se mettre en route et provoquer la gêne escomptée. De fait, à 9 h, quand les premiers poids lourds pointent le nez de leur cabine dans la rue Thiers, la circulation est déjà sérieusement perturbée. À ceux qui n'auraient pas compris qu'il se passait quelque chose, les forains ont forcé le propos en klaxonnant à tour de bras et en lançant des pétards. Sur le camion char qui emmenait le convoi, la sono à fond se chargeait de compléter l'ensemble.
« On travaille moins bien qu'avant »
Les forains sont mécontents. Ils disent être en perte d'activité et n'avalent pas le fait que la communauté d'agglomération ait en projet la création d'un parc d'attraction à Surzur. La collectivité a fait un appel à projet en ce sens à des opérateurs privés, et se dit prête à céder un terrain qui lui appartient, à côté de la piscine communautaire. La sono crache « A bas les Luna Park, à bas les parcs d'attraction sédentaires ». Un forain lâche : « On veut nous ôter le pain de la bouche ». Pendant que les manifestants et leurs poids lourds suivent leur chemin, des enfants et des ados distribuent à tout va des places gratuites, des pommes d'amour et des bonbons. Le projet de Surzur n'est pas pour tout de suite, mais les forains ont aussi pas mal de choses à redire sur leurs conditions actuelles de travail au parc Chorus. Le temps pas si lointain où ils installaient leurs manèges sur La Rabine ressemble tout comme à un âge d'or révolu. « On travaille moins bien qu'avant, c'est tout. Le Chorus, c'est trop excentré. Sans compter que le parking du Racker n'est pas satisfaisant. Il est boueux à cause de la pluie et n'est pas éclairé le soir », dit Martial Gouin, représentant des forains.
Reçus lundi
Est-ce que le tarif élevé des manèges n'est pas en cause ? « On sait que ce n'est pas donné, mais on fait des offres commerciales, avec des journées à moitié prix. Aujourd'hui, on distribue des places gratuites. Nos manèges sont des matériels chers à entretenir. Sans compter les 700 € par emplacement qu'on nous demande, plus 4 à 500 € d'électricité, et encore 250 € pour pouvoir stationner nos caravanes ». Après avoir sillonné la ville, le cortège, composé d'une quarantaine de poids lourds, s'est immobilisé devant l'hôtel de ville. Les manifestants, qui avaient exigé de rencontrer le maire, n'ont pas obtenu satisfaction. Ce dernier, en vacances, les recevra finalement lundi.
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