Planification et choix individuels...
07/09/2013
L'Education nationale propose de renforcer la "sectorisation" des élèves ! pour éviter les migraines de la rentrée !
En Bretagne, la planification scolaire est compliquée, car le public et le privé se partagent la fonction ! Le "rural" diminue au profit de "l'urbain". Selon l'attractivité de chaque commune les effectifs scolaires fluctuent aussi rapidement. La grande arme "actuelle" est le temps partiel avec des tiers de poste, des demi postes, qui sont aujourd'hui les VRP de la formation (avec des kilomètres au compteur) !
La "sectorisation" est l'arme ultime, afin de fixer les effectifs, en leur réduisant leur liberté de choix !
L'INSEE démontre (graphiques à l'appui) que le territoire du Morbihan se divise en 3 parties fort différentes, à évolution démographique très différenciée. La Presqu'île n'est pas proche des axes dynamiques, qui attirent les activités. Sa démographie est déclinante, avec augmentation des retraités et faible augmentation. En Morbihan, le déplacement des populations est libre. Il se traduit par une concentration autour de Lorient et Vannes, le long des nationales 165 et 24...
Rien donc d'étonnant, si la "Belle Iloise" installe ses entrepôts près de Vannes ! Les choix individuels ne sont pas ceux de l'Education Nationale !
Rentrée 2013, 74.400 élèves dans le Morbihan
Télégramme du 7 septembre 2013
Dans le Morbihan, ce sont près de 38.402 élèves qui ont fait leur rentrée dans l'enseignement public et 35.997 dans les établissements scolaires de l'Enseignement catholique. L'inspectrice d'académie explique sa carte scolaire.
Le Comité départemental de l'Éducation Nationale (CDEN) a validé les mesures d'ajustement de la carte scolaire proposées par la directrice académique du Morbihan (Le Télégramme de jeudi), modifiant le demi-poste en poste complet pour l'école Le Loch d'Auray.« Nous avions pour cette rentrée, 2.027 postes, soit douze de plus que l'an passé, pour moins d'élèves. À la rentrée, il y avait en réserve deux postes ; or nous avons eu un nombre important de mesures d'ajustement à prendre. Notre souci est d'apporter une réponse équitable aux familles et aux écoles. Nous avons fait beaucoup d'ajustements en milieu rural », indique Françoise Favreau, directrice académique du Morbihan.Les postes sont occupés par 2.280 professeurs des écoles, 47 professeurs stagiaires, 33 contractuels et 10 postes « emploi d'avenir professeur ».Pour répondre aux besoins de la rentrée, qui fait apparaître des effectifs ne correspondant pas toujours à ce qui avait été prévu au printemps dernier, l'inspectrice a fermé des postes dans des écoles où la baisse du nombre d'élèves est apparue importante : - 18 à Belz, - 29 à Guer et à Séné, par exemple.
« Apporter une réponse équitable »
« Pour ouvrir, bien sûr, l'envers du décor, c'est qu'il faut fermer », précise Françoise Favreau, qui a également pris la décision de supprimer deux postes de remplaçants dans le Morbihan, créés dans le projet de carte scolaire.Évoquant la rentrée dans le second degré, l'inspectrice est revenue sur les difficultés d'inscription rencontrées par des élèves de Vannes qui, en juin, n'avaient pas de place dans le lycée Charles-de-Gaulle relevant de leur secteur. « Nous allons retravailler la sectorisation des élèves du second degré, car je ne souhaite pas que ce qui s'est passé en juin dernier se reproduise ».
Stéphanie Le Bail
Dynamiques démographiques du Morbihan
Les axes routiers modèlent le territoire (Octant Analyse n° 22)
Nadine Blot
Résumé
Les principaux axes routiers du Morbihan dessinent une partition géographique du département en trois espaces : la zone littorale, la zone centrale et la zone nord. La moitié des Morbihannais habite dans la zone littorale, la moins vaste.
Elle attire de nombreux habitants, surtout des retraités. La zone centrale est récemment devenue plus attractive que cette dernière, particulièrement pour les actifs. La zone nord, plus rurale, après avoir perdu longtemps de la population, se redynamise sur la dernière période, notamment autour de Pontivy.
Autour des principaux axes routiers se concentrent les trois quarts des emplois et 85 % des gains d'emploi. Si la population du Morbihan progresse constamment, le renouvellement de la main-d'œuvre pourrait devenir une problématique dans les espaces où la population active vieillit le plus.
Introduction
Au 1er janvier 2007, le Morbihan compte 702 500 habitants, soit 58 400 de plus qu'en 1999. Il s'agit là d'une croissance rapide, presque aussi vive qu'en Ille-et-Vilaine et nettement supérieure à la moyenne de la France métropolitaine. Si le solde naturel reste positif, c'est l'attractivité du territoire qui explique principalement l'augmentation de population. Le Morbihan est en effet le département le plus attractif de Bretagne en matière de migrations. Cette dynamique démographique n'est cependant pas homogène sur le territoire départemental.
Géographie
De part et d'autre de la RN 165 reliant Lorient à Nantes et de la RN 24 joignant Lorient à Rennes, le Morbihan se partage en trois zones aux profils différents.
Le desserrement de l'aire urbaine de Vannes
La RN 165 qui relie Lorient à Nantes est l'axe le plus structurant pour le département. Plus de la moitié des Morbihannais vivent au sud de cet axe, en zone littorale.
Cette dernière enregistre les trois quarts du gain démographique du département depuis les années soixante, soit environ 130 000 habitants supplémentaires, principalement par le jeu des migrations résidentielles. Depuis 1999, la population a progressé de 8 %, soit 27 200 personnes. Ce rythme de croissance est régulier depuis cinquante ans. Les agglomérations d'Auray, et surtout de Vannes ont été particulièrement dynamiques. Lorient a peu bénéficié de cette croissance démographique.
Au-dessus, la zone centrale regroupe un quart de la population morbihannaise. Elle a gagné 49 000 habitants depuis 1962 (soit une hausse de 40 % de sa population). En fait, c'est surtout la période récente qui a connu une dynamique importante, impulsée par le desserrement de l'aire urbaine de Vannes.
Depuis 1999, la zone centrale a ainsi gagné 22 000 habitants, soit une hausse de population de 14 %. Ce rythme, nettement plus rapide qu'en zone littorale, a surtout bénéficié au nord de Vannes jusqu'à Locminé, à l'est jusqu'à Questembert et aux communes situées autour des axes en direction de Rennes.
Plus d'un Morbihannais sur cinq habite le nord. Entre 1962 et 1990, ce territoire rural a perdu 12 000 habitants au profit des pôles urbains. La population s'est ensuite stabilisée pour se redynamiser sur la dernière décennie : 9 300 habitants supplémentaires depuis 1999, soit une hausse de 6 % profitant globalement à l'ensemble du territoire.
Le pôle urbain secondaire de Pontivy, tout comme les communes situées au nord de Ploërmel et de Locminé, ont particulièrement bénéficié de cet accroissement de population.
En revanche, la partie nord-ouest du département autour de Gourin, les abords de la RN 164 du centre-Bretagne, pourtant juste au nord de la limite départementale avec les Côtes-d'Armor, n'ont pas gagné d'habitants.
La zone littorale attire des retraités, la zone centrale des actifs
Globalement, les actifs représentent 44 % des Morbihannais, ce qui est comparable à la moyenne régionale, mais deux points en dessous de la moyenne nationale.
Cependant, la population active augmente ; elle évolue même un peu plus rapidement que la moyenne régionale et nettement plus que la moyenne nationale. Outre l'effet démographique propre de la population installée dans le département, l'augmentation du nombre d'actifs est directement liée aux migrations vers le Morbihan qui ne se réduit pas à la seule arrivée de retraités : en 5 ans, le solde migratoire s'élève à 12 000 chez les personnes aujourd'hui actives contre 10 000 chez les personnes actuellement retraitées.
Mais là encore, la dynamique n'est pas homogène sur l'ensemble des espaces morbihannais. La zone centrale, pourtant deux fois moins peuplée, attire autant de personnes que la zone littorale, au profil opposé. La zone littorale accueille principalement des retraités, 6 300 de plus en 5 ans, contre 2 600 actifs. À l'inverse, la zone centrale gagne dans le même temps 6 300 actifs pour 2 200 retraités. Si les arrivées se font principalement en provenance d'Île-de-France, la zone centrale bénéficie également de migrations infradépartementales, en particulier de Vannes (près de 3 000 nouveaux habitants en cinq ans). Le prix élevé des logements dans les agglomérations de Vannes et d'Auray incite les actifs à s'installer un peu plus loin dans les terres à proximité des axes routiers.
La zone nord, un peu moins attractive, abrite nettement moins de retraités que la zone littorale (1 400), mais davantage d'actifs (3 400) dont une population plus ouvrière.
Forte dynamique de l'emploi sur l'axe Vannes-Rennes
En 2007, le Morbihan compte 274 300 emplois, soit 37 000 de plus qu'en 1999. Trois emplois sur quatre se concentrent aux abords des quatre axes majeurs du département (dans un rayon de 5 km autour des axes) : Lorient-Rennes, Lorient-Nantes, Vannes-Rennes et Vannes-Saint-Brieuc. L'implantation des entreprises à proximité de ces quatre axes de circulation constitue une véritable stratégie. Le gain d'emploi y est en effet deux fois plus important qu'ailleurs.
Toutefois, là encore, le phénomène n'est pas uniforme partout ; l'emploi varie suivant les artères. Plus d'un sur deux se trouve aux abords de la RN 165 desservant Lorient, Auray et Vannes, espace en constante progression.
Mais sur la dernière décennie, c'est l'axe Vannes-Rennes qui se transforme le plus. L'activité s'y développe fortement, 20 % à 25 % d'emplois supplémentaires se situent autour de cet axe aussi bien près de Ploërmel que près de Vannes.
En revanche, dans le même temps, la RN 24 a eu peu d'impact entre Ploërmel et Baud. Riche de 12 000 emplois, cette portion de territoire semble avoir déjà atteint un palier de densification de l'emploi lors de la période précédente.
L'axe Vannes-Pontivy regroupe 25 000 emplois inégalement répartis. Au sud de Locminé, l'emploi, déjà peu développé, n'a pas beaucoup progressé depuis 1999. Dans le même temps, Pontivy a gagné 2 000 emplois. Avec 15 000 emplois localisés près de la RD 767, il constitue un pôle important.
Globalement, si emplois et actifs se trouvent sur les mêmes lieux, près des grands axes de circulation, les personnes ne travaillent pas forcément dans leur commune de résidence. C'est notamment le cas de Pluvigner, dont de nombreux habitants travaillent dans l'agglomération vannetaise ou alréenne. A contrario, Lorient, Ploërmel et Pontivy constituent de véritables zones d'emploi : elles fournissent souvent travail et logement dans un rayon de 15 kilomètres autour de la ville principale.
Un peu plus près de l'agglomération vannetaise, à Locminé ou Malestroit notamment, diverses situations se côtoient. Une majorité d'actifs travaille sur place ou dans le pôle d'emploi en amont. Cependant régulièrement, dans les ménages biactifs, l'un des membres rejoint Vannes. Phénomènes émergents, des couples s'installent à mi-distance du lieu de travail de chacun des membres ou bien viennent travailler à deux dans l'agglomération de Vannes.
Une question de renouvellement de main-d'oeuvre
Depuis 1999, la population active progresse sur l'ensemble du Morbihan, à l'exception de la partie nord-ouest autour de Gourin. Cependant, dans certaines zones, la population active est vieillissante. La question du renouvellement de la main-d'oeuvre se pose.
Ainsi, l'agglomération lorientaise se caractérise par un emploi relativement dynamique et une population résidant et travaillant majoritairement sur place. Ces actifs vieillissent et les apports migratoires sont encore insuffisants pour rajeunir la main-d'oeuvre : moins d'une centaine par an sur l'ensemble du pays. Développer ses capacités d'accueil pour attirer de jeunes actifs pourrait devenir un véritable enjeu pour Lorient et son agglomération.
Moins important, le même phénomène existe autour de Pontivy, mais la raison est différente. Les arrivées d'actifs, pourtant nombreuses (300 par an sur l'ensemble du pays), ne suffisent pas à compenser la diminution de la population active due au vieillisement des habitants.
Bibliographie
• Morbihan : la population des communes au 1er janvier 2008 / Insee Bretagne. - Dans : Octant info ; n° 10 (2011, janv.)
• Le Morbihan en 2006 : le département attire des actifs qualifiés et des retraités / Robert Granger ; Insee Bretagne. - Dans : Octant ; n° 117 (2009, sept.). - P. 18-21.
• La population des pays bretons à l'horizon 2030 : l'arc Rennes-Auray se distingue / Mickaël Ramonet ; Insee Bretagne. - Dans : Le Flash d'Octant ; n° 152 (2009, juin). - 4 p.
• Les dynamiques démographiques et économiques des territoires du Morbihan / Sylvain Dajoux, Marie-Hélène Kerouanton ; Insee Bretagne. - Dans : Flash d'Octant ; n°131 (2007, oct.). - 12 p.
• Les enjeux du territoire : Morbihan, état des lieux / Conseil général du Morbihan. - Vannes : Conseil général du Morbihan, 2009. - 70 p. + cédérom.
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