Le "blabla" tue le courrier, les appareils photos, la plus grosse firme européenne !
04/09/2013
L'industrialisation et la standardisation internationale du téléphone mobile conduisent à des "changements" de comportement !
La téléphonie "fixe", et son monopole public, est morte ! Le "mobile" dans toutes ses déclinaisons permet aujourd'hui des communications "basiques" à bas prix (abonnement mensuel à 2 euros !) et l'utilisation de l'internet dans la "poche" (everywhere, comme dirait Orange !).
La valeur n'est plus dans le "service", mais dans la conception logicielle et matérielle des téléphones. La concurrence internationale a permis de réduire les coûts de façon rapide, en éliminant les plus faibles : Black Berry, Alcatel, Sagem, Sony et maintenant Nokia...
Le "réseau" mobile, propriété des opérateurs, ne rapporte plus ! Sous la pression de Free, SFR et Bouygues mutualisent leurs pylônes. L'Etat français, qui vend les fréquences au prix fort craint de se retrouver face à un duopole...
Les "Smartphones" et les tablettes (leur copie sans téléphonie !) tuent à leur tour les PC "fixes"...
Google arrivera-t-il à monopoliser la publicité sur les mobiles et financer "Android" et tuer ainsi les stars de l'informatique, Apple et Microsoft ?
La guerre de "l'innovation" n'est pas terminée... et l'Europe est à nouveau "hors jeu" !
Courrier en Morbihan, au coeur d'un centre de tri XXL
Télégramme du 1er août 2013
Depuis quelques mois, une lettre envoyée de Saint-Brieuc vers Saint-Brieuc transite forcément par... Rennes et la toute nouvelle plate-forme industrielle du courrier (Pic). Une (r)évolution dictée par la baisse du nombre de plis postaux.
Une surface au sol de 27.000 m² - l'équivalent de quatre terrains de football -, des machines capables de trier 40.000 plis par heure et 430 personnes se relayant 24 h/24. Ouverte il y a un peu plus d'un an, la plate-forme industrielle du courrier (Pic) de Rennes impressionne par son gigantisme et sa modernité. Situé sur la commune de Noyal-Châtillon-sur-Seiche (35), tout près de l'usine PSA, le nouvel équipement de La Poste reçoit et expédie tous les courriers émis depuis (et vers) l'Ille-et-VIlaine, le Morbihan et les Côtes-d'Armor. Soit, quotidiennement, environ 2,6 millions de courriers et de colis. « Qu'une lettre postée à Saint-Brieuc vers Saint-Brieuc passe par Rennes peut sembler bizarre. Mais c'est tout sauf farfelu. Au regard des volumes et des flux, cela n'a aucun impact écologique », se défend Bruno Legout, le patron de la plate-forme.
Moitié moins de lettres en 2018
Cette évolution, voulue par la direction de l'entreprise dans son plan « Cap Qualité Courrier », a abouti à la fermeture, contestée, de tous les centres de tri départementaux. « Ce plan a été décidé pour réaliser des gains de productivité, afin de faire face à l'évolution du trafic. Chaque année, nous traitons 5 à 6 % de plis en moins. Et nous estimons que la baisse sera de l'ordre de 50 % d'ici 2018 », poursuit le directeur des lieux. Bruno Legout continue : « La Bretagne a été la dernière région impactée. Et la particularité locale, c'est que deux Pic ont été construites, l'une à Rennes et l'autre à Brest. Par ailleurs, comme notre direction s'y était engagée, il n'y a pas eu le moindre licenciement ».
Une machine capable de lire 480 destinations
À l'intérieur du bâtiment, lorsqu'ils pénètrent dans l'immense hall, les membres des trois équipes (matin, après-midi et nuit) ne peuvent pas échapper à la communication d'entreprise : les mots respect, engagement, confiance ou transparence s'étalent sur un grand mur blanc. Un peu plus loin, des machines ultramodernes rivalisent de technologie. Comme ces trieuses optiques capables de traiter plus de 200.000 plis par service et de les envoyer dans des casiers correspondant à 256 destinations. Encore plus précis : pour les courriers grand format, un autre engin classe les objets vers 480 destinations, via un tapis roulant de 70 mètres de long.
Pour ses clients, La Poste propose également le suivi de ses envois en temps réel. « Près de 97 % du courrier que nous recevons ici sont des plis envoyés par les entreprises. Pour les fidéliser, nous devons leur proposer de nouveaux services que l'on ne trouve pas avec internet
», indique Bruno Legout. Le cadre de La Poste sait aussi que son entreprise se doit d'être irréprochable sur les délais. Ce qui n'était pas le cas à l'ouverture de la Pic. « Au fur et à mesure de la fermeture des centres de tri départementaux, il y a eu une montée en charge progressive, avec treize vagues successives de transfert d'activité. Forcément, au départ, cela a entraîné des dysfonctionnements. Mais aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre ».
Julien Vaillant
Les géants japonais de la photo ébranlés par les smartphones
Les echos du 22 août 2013
Alexandre Counis
Nikon et Canon peinent à se réinventer. Les ventes d'appareils numériques compacts sont en chute libre.
La mode des appareils hybrides ne prend pas et la crise économique freine le décollage du marché des reflex.
En 2010, 145 millions d'appareils photo ont été vendus dans le monde. Cette année, seuls 76 millions devraient être écoulés, selon les dernières projections des analystes d'IDC. Et l'essentiel de la chute de ce marché se concentrera sur les appareils numériques compacts. Il ne s'en vendra en 2013 qu'un peu moins de 59 millions, soit 73 millions de moins qu'il y a trois ans ! Pourtant, dans le même temps, le nombre de photos prises sur la planète aura bondi de manière exponentielle, notamment pour alimenter les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram.
Premières victimes de ce bouleversement du marché de la photographie qu'ils contrôlent largement, les industriels japonais viennent de dévoiler des résultats trimestriels décevants. Nikon a indiqué que ses ventes totales avaient reculé, en glissement annuel, de 7,9 % sur la période allant d'avril à juin. Son profit net a plongé de 72 % pour tomber à 4,43 milliards de yens, soit 34 millions d'euros. « Et nous estimons que les affaires vont rester difficiles », a prévenu Junichi Ito, le directeur financier du groupe. Chez Canon, la direction vient de revoir à la baisse son objectif de ventes d'appareils photo sur l'année. Le spécialiste n'espère plus écouler que 14,5 millions de compacts sur les douze mois de son exercice fiscal qui s'achèvera en mars 2014. Cela représenterait un recul sur un an de 23 %. Le groupe tirant 60 % de ses profits de son activité photo, le groupe a également réévalué à la baisse ses objectifs de résultats. Sur un an, il ne parie plus que sur 260 milliards de yens de profit net contre 290 milliards espérés précédemment. Chez Olympus ou chez Panasonic, les tendances sont similaires. Et les états-majors tentent de se ressaisir.
Admettant l'inéluctable érosion de leurs ventes et de leurs marges sur les appareils d'entrée de gamme qui sont directement concurrencés par les smartphones, tous les acteurs japonais du secteur organisent une montée en gamme graduelle. Déjà, Fujifilm a indiqué qu'il allait diviser par deux son catalogue en réduisant l'entrée de gamme et en enrichissant son offre plus pointue, baptisée X-serie. Et Olympus a annoncé qu'il avait stoppé le développement d'appareils bon marché, pour concentrer ses ressources sur la production d'hybrides.
Le salut viendra des reflex
Mais, comme les autres fabricants nippons, Olympus a, pour l'instant, vu ses projets contrariés par le ralentissement de la croissance de ce marché « premium » de compacts équipés d'objectifs interchangeables offrant une qualité d'image proche de celle des reflex. Comme souvent, les marques japonaises ont cru, à tort, que le marché mondial suivrait les tendances de leur marché domestique, pourtant très particulier, et elles ont été surprises par l'engouement tout relatif des « étrangers » pour les hybrides. « En Europe et aux Etats-Unis, le ratio hybride-reflex n'a pas progressé du tout, contrairement à l'Asie », reconnaissait, il y a quelques jours, Yasuyuki Okamoto, le président du pôle Image de Nikon.
Les leaders japonais ne peuvent dès lors trouver leur salut que dans le marché des appareils reflex, qu'ils dominent largement. Mais ils se retrouvent, là, confrontés à la mauvaise conjoncture économique internationale. La stagnation en Europe et surtout le ralentissement de la croissance chinoise ont contraint les groupes à revoir aussi leurs objectifs de ventes sur ce segment clef.
Microsoft reprend les mobiles Nokia pour contrer Apple
Les Echos du 3 septembre 2013
Guillaume de Calignon
L’américain rachète la division mobiles du finlandais pour 5,44 milliards d’euros. Microsoft épouse le modèle Apple, liant matériel et services.
Nokia ne fabriquera plus de téléphones. L’ex-numéro un des mobiles dans le monde, la fierté de l’Europe en matière de technologie au début des années 2000, a vendu mardi son activité de conception et de fabrication de portables, l’utilisation de la marque et de ses brevets pour dix ans à Microsoft pour 5,44 milliards d’euros.
Les deux groupes se connaissent bien : depuis deux ans maintenant, Nokia utilise exclusivement Windows Phone comme système d’exploitation de ses smartphones. Las, l’alliance n’a pas connu le succès escompté. Les 32.000 salariés de la branche mobile du finlandais, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 15,7 milliards d’euros l’an passé, et le Pdg de Nokia, Stephen Elop, vont donc rejoindre l’éditeur de logiciels américain dès le début de l’an prochain. Elop deviendra patron des mobiles chez Microsoft... son employeur avant Nokia.
Windows Phone à la traîne
L’opération, inconcevable il y a encore quelques années, a d’abord un but défensif pour les deux acteurs. Car chacun a raté le virage des smartphones, contrairement à Apple, Samsung et Google. La marque à la pomme dégage des profits colossaux avec son iPhone et son iPad. Le coréen est, lui, le premier fabricant de mobiles dans le monde depuis l’an passé : il a vendu 71 millions de smartphones au deuxième trimestre alors que Nokia n’en a commercialisé que 6,6 millions. Et Android, le système d’exploitation développé par Google, équipe 79 % des smartphones vendus dans le monde au deuxième trimestre. Dans le même temps, même si Windows Phone progresse, la solution de Microsoft ne s’est appropriée que 3,3 % du marché et elle n’a pas attiré assez de développeurs d’applications.
Stephen Elop et Steve Ballmer, son alter ego chez Microsoft, n’ont donc pas réussi leur pari : faire de Lumia - la marque des smartphones Nokia - un leader, et de Windows Phone un écosystème capable de concurrencer Apple et Google. « Microsoft a réalisé qu’il ne serait pas possible de réussir sans contrôler la totalité de la chaîne de valeur et Nokia s’est rendu compte qu’il avait besoin d’un allié puissant, doté de ressources financières importantes pour continuer », explique Francisco Jeronimo, analyste chez IDC.
Les smartphones, des « superproductions »
En résumé, Microsoft s’est converti au modèle qui a fait la réussite d’Apple dans le mobile, c’est-à-dire l’intégration du matériel, des logiciels et des services. L’américain, vainqueur dans l’univers du PC, ne peut se permettre d’échouer dans le mobile. A part Nokia, quasiment aucun autre fabricant n’a adopté Windows, payant, alors qu’Android est gratuit. Il ne restait donc plus au géant de Redmond qu’à racheter les mobiles de Nokia. « C’est un pas courageux vers le futur » a déclaré Steve Ballmer, qui a annoncé il y a deux semaines son intention de passer la main l’an prochain . Un pas qui n'a, pour l'instant, pas charmé Wall Street : le titre du géant du logiciel a ouvert à la baisse, perdant plus de 5 % ce mardi à New York.
Quant au Finlandais, après des pertes de plus de 5 milliards d’euros sur les deux dernières années, il avoue qu’il n’a pas les moyens financiers de concurrencer Apple et Samsung. Sans cette opération, il aurait même pu être rapidement à cours de cash. « Avec l’iPhone et le Galaxy, les smartphones sont devenus des superproductions. On ne peut plus échelonner les lancements par pays, il faut commencer la vente partout dans le monde le même jour, et on a 15 jours pour réussir. Il faut d’énormes capacités marketing, mais aussi manufacturières, et il faut mobiliser beaucoup d’argent des mois à l’avance pour réserver les composants, les moules, les chaînes, former le personnel... », décrypte un industriel du secteur.
Désormais, Nokia ne fera plus que des réseaux pour la téléphonie mobile : il a racheté à Siemens ses parts dans la co-entreprise au début de l’été .
Pour Microsoft, le plus dur commence. Après une période de transition, le temps de réaliser la fusion, 2014 devra être l’année d’un best-seller pour Windows.
4 commentaires
Et ils consomment combien tous ces petits bijoux qui permettent de s'appeler d'un bout à l'autre du même hypermarché, voire du même groupe en train de randonner (vécu!).
Et ça bousille le globe pour produire ce fameux métal pour lequel les Africains s'entretuent!
Mais tout cela n'est que bagatelle pour un amoureux du "progrès" comme toi!
Et toi ? tu bougonnes en permanence...t'as pas de bigophone ?
Cher ami,
Bien sûr que j'ai un portable que j'utilise quand je ne suis pas sur la presqu'île avec un forfait 1 heure par mois, ce qui est bien me suffit amplement.
J'avoue que pouvoir "communiquer" à n'importe quel moment pour échanger la plupart du temps des banalités ne me tente pas.
Je bougonne peut-être mais je m'efforce de réfléchir avant d'agir et de garder un oeil critique sur mes comportements. Merci de m'y avoir aidé.
"L'industrialisation et la standardisation internationale du téléphone mobile conduisent à des "changements" de comportement !"
Quelle banalité ! vous venez de découvrir ça ?
je pense cependant que c'est tout simplement que c'est l'avènement du portable qui a vraiment changé les comportements. le reste n'est que détail.
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