L'électricité se "délocalise"...
03/04/2013
2012 marque une évolution favorable vers les énergies nouvelles !
11% de la consommation électrique régionale est fabriquée sur place ! C'est encore peu, mais cet apport dépasse aujourd'hui l'augmentation de la consommation bretonne.
Le défi est "passionnant", mais difficile à gérer : les productions sont intermittentes (éoliennes et soleil), réparties et de faible unité. Le réseau électrique actuel est inapproprié, puisque dédié entièrement à deux centres de production (Cherbourg et Cordemais) avec une distribution en "parapluie"...
Faut-il pousser à l'autonomie individuelle comme en Allemagne ou continuer le rachat au profit de la Communauté comme en France ?
Ce qui peut être gagné sur les économies de transport (pas loin de 30% de la production !) devrait compenser aujourd'hui le "subventionnement abusif" des petits producteurs...
L'éolien est aujourd'hui la priorité, à condition d'appliquer à la tarification électrique un coefficient local de réduction ! Une vraie révolution chez EDF !
Électricité en Bretagne en 2012, une région vorace, mais moins dépendante
Télégramme du 3 avril 2013
La consommation électrique bretonne continue à progresser plus vite que la moyenne nationale. Mais la production a augmenté plus encore, et l'autonomie régionale n'a jamais été si élevée.
Les Bretons ont consommé 21,1 terawatts-heure (*) en 2012 soit 4,1 % de plus qu'en 2011. Cette augmentation est portée essentiellement par les particuliers mais, si l'on corrige ce chiffre brut en tenant compte du froid, d'une durée rare, et d'une année bissextile, on arrive à une hausse de 0,9 %. Un chiffre qui, rapproché de celui de la démographie régionale, +0,8 %, amène à une consommation par habitant quasi stable.
Une énergie verte à 88 %
En revanche, la quantité d'électricité produite en Bretagne a fait un bond de 8,4 %. C'est dû au développement de l'éolien (+15 %) et du photovoltaïque (+14 %). Les éoliennes représentent désormais 54 % de l'électricité made in Breizh, loin devant l'hydraulique (24 %), le thermique fossile (12 %), le thermique renouvelable (6 %) et le photovoltaïque (6 %). Ce qui nous fait 88 % d'énergie verte. Au total, on arrive à 2,38 TWh, ce qui représente 11,3 % de la consommation régionale. C'est encore faible ? Peut-être, mais la Bretagne n'en est plus aux 5 % d'autonomie électrique d'il y a une poignée d'années, elle n'est plus le dernier élève de la classe. Didier Beny, directeur régional de Réseau de transport d'électricité, estime que le pacte électrique breton avance conformément aux prévisions. L'évolution de son premier pilier, la production d'énergie renouvelable, est dans les clous de la feuille de route, avec, d'ici 2020, l'entrée en service de nombreux petits projets éoliens et photovoltaïques et, surtout, du parc éolien marin de la baie de Saint-Brieuc. Le second pilier, la sécurisation de l'alimentation, sera porté par la centrale au gaz de Landivisiau (29) et l'interconnexion des réseaux de distribution.
La maîtrise de la consommation à la traîne
Reste le troisième pilier, la maîtrise de la consommation, qui semble aujourd'hui un peu à la traîne. On a, en effet, du mal à percevoir l'impact des mesures prises en matière d'isolation ou de dispositifs d'effacement ou de « compteurs intelligents ». Quant au programme Eco-Watt, il a encore marqué des points avec 48.500 foyers adhérents (8.500 de plus qu'au début de l'hiver) malgré une année sans alerte électrique.
* 1TWh = 1 milliard de kilowatts-heure.
• Alain Le Bloas
1 commentaire
Ouais! Tu as compris! Bravo!
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