Ouest France, la fin d'un monopole ?
12/02/2013
La Presse écrite est malade, les raisons diverses s'accumulent...
Aujourd'hui l'information ne passe plus seulement par le papier ! La synchronisation "quotidienne" est insuffisante, les autres médias prenant le pas sur la question de "l'information juste à temps"...
La tentative de retenir le client par un site internet, bien fait, est abordé "à reculons" par les seigneurs de la Presse, minée par un syndicalisme exacerbé. La CGT est en train de miner toute la profession, qui coule dans un navire sans capitaine...
Les journalistes voudraient être rémunérés par tous les "tuyaux" et refusent de se mettre au rythme "non stop" de l'information en continu !
Les correspondants "Ouest France" sont les nouveaux esclaves de cette profession ! Leur rotation, quasi annuelle, montre que leur rémunération est insuffisante..."
Le portage à domicile relève d'une gestion archaïque, alors que l'Internet irrigue maintenant nos campagnes bretonnes...
Bref, la médiocrité se loge à tous les étages et l'information "locale" est de mauvaise qualité... un mauvais produit se vend mal !
Enfin, la "tête" est malade, car la vieillesse n'est vraiment plus un atout pour scruter les changements !
Ouest-France en pertes pour la première fois de son histoire
Les Echos du 12 février 2013
Stanislas Du Guerny
Le quotidien français au plus fort tirage est en déficit sur 2012
Du jamais-vu depuis sa création.
Coup de froid à « Ouest-France ». Le premier quotidien français présente une perte de 5 millions d'euros en 2012, contre un bénéfice de 2,6 millions d'euros en 2011. L'événement est exceptionnel. Il s'agit en effet du premier bilan déficitaire du quotidien breton depuis sa création en 1944. « La publicité nationale n'a pas été au rendez-vous », explique Louis Echelard, le vice-président de « Ouest-France », pour justifier ce déficit.
La publicité, qui représente 40 % des revenus du journal, a baissé de 3,5% l'an dernier. La diffusion en France s'est, elle, maintenue (+ 0,14%) à 749.258 exemplaires. « Ouest-France dimanche » est en hausse de 1,2 %, à 371.000 exemplaires. Le chiffre d'affaires du quotidien s'est établi à environ 330 millions d'euros en 2012.
La conjoncture n'est pas facile pour les groupes de presse et 2013 s'annonce rude. D'autant que les quotidiens régionaux ont vu leurs aides au portage réduites de moitié en trois ans. Cette aide d'Etat s'est élevée à 5 millions d'euros en 2012 pour « Ouest-France », mais elle n'a pas été inscrite dans l'exploitation du journal, afin d'en diminuer le déficit. « Cette aide est destinée à nos investissements », explique Louis Echelard.
35 millions d'euros pour deux rotatives
Malgré ce contexte, « nous croyons à l'avenir de la presse écrite et investissons », poursuit-il. Il annonce une enveloppe de 35 millions d'euros pour l'achat de deux nouvelles rotatives au siège du journal, à Chantepie, près de Rennes. Elles seront progressivement installées en 2013 et 2014, pour une capacité d'impression de 90.000 exemplaires par heure, contre 60.000 pour l'équipement actuel. Grâce à cette modernisation, le journal entend renforcer son maillage territorial. Il publie aujourd'hui 50 éditions locales réparties dans le Grand Ouest. « Trois supplémentaires seront créées au cours de l'été prochain », promet Louis Echelard. Car la publicité locale se maintient, ce qui n'est pas le cas pour les annonceurs nationaux. Autre projet du bras droit de François-Régis Hutin, l'indéboulonnable patron de presse aujourd'hui âgé de quatre-vingt-trois ans et toujours à la tête de « Ouest-France » : un investissement conséquent, pour le site Internet du journal, d'un montant non dévoilé.
Une réflexion est en cours sur une éventuelle augmentation du prix du quotidien, qui est l'un des moins chers de France, avec un prix actuel de 0,80 euro. Mais « aucune décision n'est encore prise, nous essayerons de la prendre le plus tard possible », précise-t-on à la direction du journal, qui emploie 1.550 salariés et n'a manifestement pas l'intention de mettre en place un plan de départs volontaires.
« Il n'y aura aucune embauche, ni de remplacement des retraités, mais beaucoup de formations internes pour reclasser certaines professions », précise Louis Echelard, également président de Spir Communication, filiale à 66 % du holding Sipa Ouest France, spécialisée dans l'édition de titres gratuits comme « 20 Minutes », le journal « Top » et « Logic Immo ». En 2012, Spir Communication, coté en Bourse, a réalisé un chiffre d'affaires de 542,5 millions d'euros, stable par rapport à 2011. Spir avait affiché une perte nette de 53 millions en 2011, en raison de la cession de ses activités de distribution de colis.
Stanislas Du Guerny
Correspondant à Rennes
Les chiffres
767.434 exemplaires
La diffusion totale France et étranger de « Ouest-France ».
3,48 millions
de visiteurs uniques mensuels pour la marque « Ouest-France » sur internet, dont Ouestfrance.fr.
0,80 euro
C'est le prix du quotidien « Ouest-France ».
2 commentaires
A quand l'information qui précède l'événement?
Quelle jubilation ce jour-là!
quel fatras pédant !
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