Général en chef ?
04/02/2013
Jean-Michel Belz, maire actuel de Quiberon, "rempile" en 2014...
La continuité est-elle préférable au changement ?
D'un côté, l'homme qui a beaucoup hésité sur la couleur politique de son engagement, est un bon gestionnaire et gage son action sur la durée. De l'autre, l'âge et l'usure de la fonction réduisent les capacités d'innovation pour l'avenir de cette commune, si différente de Saint Pierre Quiberon...
Quiberon a beaucoup construit au cours de ces 20 dernières années et l'espace communal "urbain" a perdu de son caractère ! Certains nouveaux quartiers sont "moches", mal équipés et manquent d'espaces verts... Il n'y a plus aucune unité entre les quartiers Ouest et les quartiers Nord. L'urbanisme s'est arrêté devant la Gare SNCF, véritable anachronisme, dans une ville qui se veut moderne...
Quiberon a accentué le caractère saisonnier de ses activités, en misant sur un tourisme familial "bas de gamme". La locomotive "Thalassothérapie" est sur le déclin et les inquiétudes se font jour sur le maintien de la Belle-Iloise dans la Zone Plein Ouest. Résultat : une cité "vide" l'hiver, avec des fermetures de commerce pendant 6 mois... Rien ne vient tenter le touriste de passage de rester "seul" dans ce bout de presqu'île !
La population "à l'année" a vieilli fortement et sans les cars "TIM" la jeunesse aurait déjà fui "ce bout du monde" !
Absence de projets communs ?
Coupé de la presqu'île par la politique "autonomiste" de madame G, le déficit "politique" est la grande lacune de l'équipe actuelle, qui n'a aucun projet intéressant... Comme partout, on améliore l'existant et on travaille "en égoïste" sur des réalisations locales : place du Varquez, rue de Verdun et bientôt Port Haliguen...
Comme à Saint Pierre, rien n'est entrepris pour améliorer la circulation entre Plouharnel et Quiberon. L'apport des transhumances belle-illoises perturbe le réseau départemental et assure le "bouchonnage" de la circulation...
Le Général Hoche avait parfaitement compris que le "Bégo" est le nœud coulant de la presqu'île... Il n'est pas sur que JMB soit le Maire, qu'il faut pour réunifier la presqu'île...
Municipales, Jean-Michel Belz candidat en 2014
Télégramme du 4 février 2013
Enseignant à la retraite, Jean-Michel Belz est maire de la commune de Quiberon depuis 1995. Il fait le point sur les chantiers prévus en 2013 et annonce sa candidature en 2014.
Quels sont les projets de la commune pour 2013 ?
J-M. Belz : Nous poursuivons les travaux, ce n'est pas un moindre investissement, onzemillions d'euros répartis entre la maison des associations, les travaux de voirie commencés et qui vont se poursuivre, la réhabilitation de port Haliguen avec l'effacement des réseaux, un éclairage de qualité quai des artistes et quai des sinagots, revaloriser le vieux port, redonner vie au centre d'activité de ce quartier et qu'il redevienne un pôle autour du port. Le montant d'investissement définitif devrait être confirmé en mars au moment du vote du budget.
Pensez-vous que la pêche a encore un avenir à Quiberon ?
J'en suis persuadé, la pêche à un devenir, même si elle est en difficulté actuellement, c'est un pied de l'action économique. Si on l'enlève, nous deviendrons boiteux. J'ai toujours défendu les pêcheurs. La pêche a non seulement encore de beaux atouts mais c'est un plus pour les touristes de découvrir le port, la criée, ses pêcheurs. La pêche fait partie de l'avenir à Quiberon.
Comment voyez-vous l'avenir de Quiberon ?
Trois thèmes me tiennent à coeur. Quiberon doit rester une ville attractive et garder son image de marque. Continuer à développer la ville, son activité économique et commerciale, et le dernier point, garder, créer des logements, trouver une solution de façon que les jeunes puissent accéder à la propriété.
Face à la crise, envisagez-vous d'augmenter les impôts ?
Comme je l'ai toujours dit et fait, il n'y aura aucune augmentation des impôts. Il faudra trouver d'autres recettes, et surtout ne pas dépenser inconsidérément.
Des changements pour les élections en 2014 ?
Naturellement, il y aura obligatoirement des changements, et un renouvellement de personnes, même si quelques conseillers ont souhaité arrêter en raison de leur âge. Je les regretterai car ils ont été très efficaces dans leur rôle et dans leur mandat. Je n'ai aucune ambition personnelle, je passe beaucoup de temps en mairie et avant tout, disponible pour la population, je veux continuer le travail commencé. J'ai la chance d'être en très bonne santé, je pense ne pas avoir les neurones défraîchis. Aussi oui, je l'annonce je serai candidat aux élections municipales de 2014.
Quiberon, la statue du général Hoche déplacée
Télégramme du 29 janvier 2013
Hier matin, 8h. C'est le jour du grand départ pour le général Hoche. Enfin du moins pour sa statue qui va quitter son socle en raison de travaux d'aménagements décidés par la commune. Il va falloir pas moins de troisheures d'efforts aux ouvriers à grand renfort de marteaux, de pieds de biche et de disqueuse pour déloger le militaire. Car dans un premier temps, rien n'y fait. Le général résiste. Il ne veut pas rompre les rangs. 11h. Enfin la statue se soulève. Elle est mise à terre devant des dizaines de Quiberonnais venus assister à la scène. C'est toute une histoire qui continue, en cette matinée de janvier. L'histoire d'un général qui vivait à l'époque de la Révolution. Sa renommée de commandant en chef des armées de l'Ouest était alors importante. Et à la hauteur de la polémique que provoqua l'inauguration de sa statue, le 20 juillet 1902, sur la place éponyme à Quiberon.
Une inauguration irritante
Pour la circonstance, le ministre de la Marine avait fait le déplacement, accompagné du préfet du Morbihan et des autorités départementales. L'inauguration n'était pas sans irriter certains habitants. Hoche, on le sait, avait promis la vie sauve aux émigrés débarqués d'Angleterre mais la Convention en avait décidé autrement. La tradition locale rapporte que lorsqu'on retira le voile qui cachait l'effigie de bronze, on eut la stupéfaction de lire aux pieds du général un énorme écriteau sur lequel on lisait «Vive le roi», accroché par des malfaisants durant la nuit. Huit ans plus tard, le 20septembre 1910, lors de la visite d'Albert Sarraut, sous-secrétaire d'État à la guerre, qui rentrait d'inspection de Belle-Ile, l'inauguration d'une nouvelle plaque est décidée. Mais lorsqu'on retire le drap rouge sous les yeux de l'homme d'État, stupéfaction générale. Au lieu du texte prévu apparaît encore l'inscription «Vive le roi».
Des tourments incessants
Les tourments de cette statue ne se sont pas arrêtés là. Le 24 février 1972, elle est plastiquée une première fois. Puis une seconde le 28 décembre 1978 avec plus de dégâts cette fois. La charge était en effet placée dans un des canons de l'Ardent, aux pieds de la statue. C'en était trop pour le sabre du général qui volait à travers la place. Démontée le 21 mars 1993, la statue était installée jusqu'à ce matin à son emplacement actuel. D'ici quelques semaines, elle devrait trouver son emplacement définitif. Une seule chose est sûre: elle n'a pas fini de faire parler.
2 commentaires
Pour votre infos...Monsieur bientôt 3 listes pour les municipales 2014 a QUIBERON......
Pour une fois, ton analyse de la situation me semble correcte à un point près: les Saint-Pierrois ne sont pas seuls responsables des difficultés à travailler avec les Quiberonnais.
Comme toi, alors que tu n'étais pas encore sur la presqu'île, je plaidais déjà pour la fusion mais Mr Belz n'en était pas non plus un chaud partisan (c'est un euphémisme!)
Il faudra encore ,hélas, de longues années, ou une décision venue d'en haut qui ramène le nombre des communes françaises de 36 000 à 4 ou 5 000.
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