Les "étrangers"...
03/02/2013
La Bretagne, autrefois terre d'exil, recherche aujourd'hui de "riches retraités" ! Le Morbihan est en tête !
L'INSEE révèle les dessous de la démographie bretonne et le décalage entre les quatre départements bretons...
Conseil : pour les nostalgiques de la tradition et de l'enracinement, il vaudrait mieux émigrer en Finistère... car le Morbihan est trop moderne pour eux...
La structure familiale dans un pays de tradition a fortement évolué ! Comme dans toute la France, la Bretagne compte beaucoup de familles mono-parentales, sauf dans l'agriculture (donc le Centre de la Bretagne)...
Pour ceux, qui n'aiment pas les "étrangers", il serait mieux de participer aux journées historiques de Vannes, où le retour en 1203 constitue un véritable bain dans les traditions bretonnes !
Accueil chaleureux, intégration malgré les différences, évolutions mentales, quelques thèmes que les presqu'îliens devraient inscrire dans leur agenda 2013 !
Migrations, les Bretons champions du retour au pays
Télégramme du 18 janvier 2012
Les opérations de recensement commenceront demain. Il s'agit de dénombrer la population mais aussi de suivre ses évolutions. Ainsi, les derniers résultats analysés(*) ont-ils permis à l'Insee Bretagne de réaliser une étude sur les retours au pays des Bretons.
Selon l'étude des chiffres disponibles les plus récents (officiels 2011), il y avait en Bretagne 3.150.000habitants. Parmi eux, 2.333.000 étaient nés en Bretagne et 816.000 étaient venus d'une autre région ou d'un autre pays. Par ailleurs, 680.000 natifs de Bretagne résidaient hors de la région où ils avaient vu le jour. 816.000 arrivées pour 680.000 départs, c'est l'un des soldes les plus positifs(7esur 22 régions) qui traduit bien l'attractivité du territoire.
Jeunesse migrante.
La grande vague des départs commence vers l'âge de 19 ans et se poursuit jusqu'à 27, avec un pic vers 23 ans. C'est le temps du premier emploi et des études. Dans cette tranche d'âge, la seule à connaître un solde négatif, un tiers des natifs de Bretagne vit dans une autre région.
Ressac.
La tendance s'inverse ensuite et s'accentue en deux temps: vers 35-40 ans avec le retour en famille de jeunes actifs (souvent des cadres) et vers 60 ans avec celui des retraités. Ces deux vagues se retrouvent aussi, plus amplifiées encore, chez les personnes nées hors de Bretagne qui ont choisi d'y venir travailler ou d'y vivre leurs vieux jours.
Paris, troisième ville bretonne.
Contrairement à une idée reçue, les retraités sont loin d'être majoritaires parmi les arrivants: ils ne représentent que 29% alors que les actifs sont 41% et les étudiants 22%. Autre idée fausse: Paris n'est pas la première mais la troisième ville bretonne, loin derrière Rennes et Brest. On n'y compte, en effet, que 50.000habitants nés en Bretagne. Ils sont 220.000 en région parisienne.
Breizh ma bro...
Les natifs de Bretagne représentent 23% (soit59.000 personnes) des nouveaux arrivants qui habitaient ailleurs cinq ans auparavant. C'est le record de France des retours au pays: sur 1.000 Bretons qui vivaient hors de leur région natale voici cinq ans, 91sont revenus. Une précision familiale: on trouve des origines bretonnes chez plus de la moitié de nouveaux arrivants et pour 38% des couples nouvellement arrivés, l'un au moins des conjoints est breton de naissance.
Attachant Penn ar bed.
Avec 23% de natifs habitant hors de leur région, les Bretons ont une propension à la migration moins importante que la moyenne française (27%). C'est particulièrement vrai pour les Finistériens: 80% sont nés en Bretagne (74% en moyenne bretonne) et 71% dans leur département (64% en moyenne bretonne). Le Finistère est aussi le département où le taux de retour des «exilés» est le plus fort puisque 27% des nouveaux arrivants sont nés en Bretagne (22,8% pour la région).
Attractifs, ou pas.
On compte moins d'habitants que de natifs dans le Finistère (11.000 de moins) et les Côtes-d'Armor (110de moins). C'est l'inverse dans les départements attractifs d'Ille-et-Vilaine (97.000habitants de plus que de natifs) et du Morbihan (49.000 de plus)
Franciliens et Ligériens.
Les Bretons ayant quitté leur région natale résident principalement en Ile-de-France (30,3% des départs) et les Pays-de-la-Loire (22,2%). Suivent la région PACA (6,4%) et la Basse-Normandie (5,1%). Pour les arrivées, les Franciliens de naissance arrivent en tête (7% de la population) suivis par les Ligériens (4%). Quant aux personnes nées dans un pays étranger, elles ne sont que 3,8% des habitants de la région. C'est le taux le plus faible de France.
* Octant Analyse, n°28 de janvier2012. En savoir plus Insee.fr
9 millions de Français vivent seuls
Les Echos du 14 février 2012
Marie BELLAN
Chaque année, 350.000 ménages de plus se créent. Un chiffre en nette augmentation depuis une vingtaine d'années, qui donne une idée de l'ampleur de la construction de logements nécessaire pour répondre aux besoins. Attention, « ménage » ne veut pas forcément dire « famille », bien au contraire.
L'augmentation importante du nombre de ménages est justement en partie due à une déstructuration de la famille au sens traditionnel du terme. La fréquence des divorces, notamment en Ile-de-France, et par ricochet la multiplication des familles monoparentales expliquent largement cette évolution.
Forte hausse des 30-59 ans
Selon les derniers chiffres de l'Insee, qui publie aujourd'hui une étude sur le sujet, près de 2,5 millions de personnes en 2008 étaient à la tête d'une famille monoparentale, contre 1,7 million en 1990. Mais le chiffre qui a le plus augmenté dans ce même laps de temps est celui des personnes vivant seules : de 5,9 millions en 1990, on est passé à 9 millions en 2008. Le vieillissement démographique et le veuvage sont des éléments d'explication (parmi ces 9 millions, 44 % sont âgés de plus 60 ans), mais c'est sur la tranche 30-59 ans que le nombre de personnes vivant seules augmente le plus, en particulier chez les hommes (15 % d'entre eux, contre 12 % pour les femmes).
Entre carrière et famille
Des réalités qui varient beaucoup d'une catégorie sociale à l'autre. Ce sont les ouvriers et les employés qui habitent le plus souvent seuls chez les hommes (respectivement 16 % et 18 %), et les cadres et professions intermédiaires pour les femmes. « Entre 30 et 39 ans, les femmes cadres sont deux fois plus souvent seules que les ouvrières et les employées », note l'Insee. Des chiffres qui laissent penser que les femmes doivent arbitrer entre carrière et famille. Entre 30 et 39 ans, les femmes cadres sont aussi plus rarement mères d'une famille monoparentale (6 %) que les ouvrières et les employées (15 %).
Ces deux dernières catégories socioprofessionnelles comptent d'ailleurs beaucoup plus de familles monoparentales aujourd'hui qu'en 1990. Passé 40 ans, en revanche, toutes les femmes, qu'elles soient ouvrières ou cadres, sont concernées de la même manière par ce phénomène.
Une catégorie reste à part, celle des agriculteurs : 88 % des agricultrices vivent en couple, et 75 % des agriculteurs cohabitent, mais plus fréquemment avec leurs parents qu'avec une conjointe.
Fêtes historiques de Vannes, la duchesse Alix à l'honneur
Télégramme du 28 janvier 2013
En juillet, les Fêtes historiques feront un bond en arrière de 810 ans pour revisiter les premiers États de Bretagne à Vannes, où le duché a été confié à Alix. Le thème a été dévoilé aux figurants samedi.
Près de 600 personnes étaient réunies au Palais des arts, samedi soir, pour la soirée des bénévoles des Fêtes historiques. Soit environ la moitié des participants qui seront mobilisés les 12, 13 et 14juillet prochains. «Il y a 600 bénévoles et figurants ainsi que 350 professionnels, et on ne compte pas les oies et les chiens», note Jean-Philippe Breton, l'organisateur de cette grande fête estivale, entièrement gratuite.
«Non, ce ne sera pas Napoléon»
Après avoir remercié David Robo, «qui a tenu, quand il est devenu maire, à maintenir absolument les Fêtes historiques», le maître de cérémonie, très en verve samedi soir, a dévoilé le thème de la prochaine édition: «Non ce ne sera pas Napoléon car un seul figurant suffirait! On mettra à l'honneur les premiers Etats de Bretagne qui se sont réunis à Vannes en 1203 pour confier le duché à Alix. Les barons et les évêques ont élu une duchesse autoritaire et qui piaillait souvent, mais c'est normal parce qu'elle n'avait que 4ans!». Pour Bertrand Frelaut, l'historien de la manifestation: «L'assemblée de Vannes de 1203 reste comme un grand moment d'affirmation de la volonté d'indépendance des Bretons, alors aux prises entre les deux grandes puissances du moment, les Plantagenets et les Capétiens. C'est donc l'une des plus belles pages de l'histoire de la Bretagne au Moyen Age».
Du théâtre de rue
Ce bond en arrière de 810 ans sera accompagné de quelques nouveautés. L'édition 2013 va s'offrir une cure de rajeunissement. «On veut moins de monde dans le cortège, pour avoir plus de gens dans les rues, de façon à ce que les spectateurs ne restent pas attendre trois-quarts d'heure sans rien faire.
Les figurants vont devenir des acteurs et auront des rôles à jouer. Par exemple, on trouvera ici un couple qui vendra des balais et là, des arracheurs de dents», annonce Jean-Philippe Breton. Dit plus court: «Il y aura du théâtre». La distribution des rôles se fera le 1er mars, lors de la première réunion de préparation. Les figurants auront alors quatre mois et demi pour apprendre leur texte. Ce ne sera pas le cas de David Robo, qui l'a annoncé samedi soir: «J'ai peur de défiler, je ne m'engage pas à le faire. Mais je ne désespère pas de le faire lors d'une autre édition». Le maire a salué l'investissement des bénévoles depuis 30 ans, qui doivent parfois faire preuve de courage pour «enchaîner quatre défilés en deux jours dans des conditions météo terribles». Tout en reconnaissant apprécier «la belle image donnée lors de cette fête attendue par les Vannetais et les Bretons. Il y a un monde inimaginable».
Emmanuel Nen
2 commentaires
quel amalgame et quelle analyse !!!!
Pas le courage de lire un tel fatras!
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