Marchés protégés et industrie compétitive ?
22/01/2013
La dualité des activités en France a depuis 2012 encore élargi le "fossé"...
Dans une économie, où les règles de fonctionnement sont très différentes, la migration des travailleurs s'oriente des industries "non protégées" vers le secteur "refuge", essentiellement les services publics... ce qui bien entendu n'améliore pas la compétitivité du Pays !
Même l'Europe interdit une fusion d'un américain et d'un néerlandais dans le domaine des transports, où pourtant la recherche de compétitivité est stratégique...
A la CPAM du Morbihan les excédents de personnel, dus à l'informatisation massive, devraient conduire à des réduction d'effectif... non, on y développe des activités marginales, telles l'accueil sur rendez-vous et la promotion des assurances complémentaires, alors que ce recours est nécessaire, parce que la productivité dans les activités de base (remboursement SS de base) ne permet pas aujourd'hui de se passer des complémentaires !
Les conseils de Prud'homme sont inquiets, car les litiges sont moins nombreux du fait de la crise économique...(par manque de compétitivité de la France)
L'immobilier est paralysé par le décalage entre la valeur immobilière (qui continue de grimper, en raison de la taxation supplémentaire des activités et de l'épargne bancaire) et les revenus nets disponible des acquéreurs potentiels. Le financement bancaire est moins généreux du fait de l'instabilité de l'emploi, lié lui-même à l'activité économique...
La France manque "d'entrepreneurs", car elle favorise trop les "travailleurs rentiers", ceux du secteur public !
UPS renonce à absorber TNT Express
Le Monde.fr du 14 janvier 2013
Le géant américain de la messagerie UPS a renoncé lundi 14 janvier à racheter son concurrent néerlandais TNT Express, une opération qui lui aurait permis de conforter sa place de numéro un mondial. UPS emploie environ 400 000 personnes ; le rachat de TNT Express en aurait fait le plus gros groupe de messagerie et logistique en Europe, le néerlandais étant le numéro deux européen de la messagerie rapide derrière l'allemand DHL.
La Commission européenne a informé les deux sociétés, lors d'une rencontre vendredi, qu'elle penchait vers un refus au vu de l'offre actuelle, qui poserait des problèmes de concurrence, a indiqué lundi le groupe de Hoofddorp issu de la scission en 2011 de TNT en deux entités : TNT Express, qui opère dans plus de 200 pays et emploie environ 77 000 personnes, et le groupe postal PostNL, principalement actif aux Pays-Bas.
Convaincu du veto à venir de l'UE, UPS a pris les devants et a décidé de ne "pas poursuivre l'opération", a ajouté TNT Express. Cette offre publique d'achat (OPA) amicale, qui avait été annoncée le 19 mars dernier pour un montant total de 5,16 milliards d'euros, soit 9,50 euros par action, devait être finalisée début 2013.
SANCTION BOURSIÈRE
Le marché d'Amsterdam a immédiatement sanctionné le titre TNT Express, dont le cours était quasiment divisé par deux par rapport à vendredi, à 4,94 euros, en fin de matinée. Soit quelque deux milliards d'euros de capitalisation boursière partis en fumée.
La Commission européenne avait ouvert en juillet une enquête approfondie sur l'offre de UPS, expliquant craindre pour la concurrence dans le secteur de la distribution des petits colis. De fait, l'absorption de TNT Express aurait réduit le nombre d'opérateurs de quatre à trois.
UPS avait essayé de rassurer en s'engageant à céder des actifs en Europe, pour lesquels La Poste, active sur le marché de la messagerie express via sa filiale DPD, s'était portée acquéreuse. La transaction devait au départ être bouclée en 2012, mais elle avait pris du retard en raison des délais nécessaires pour obtenir le feu vert des autorités compétentes, obligeant ainsi UPS à repousser la date limite de son OPA à fin février au plus tard.
200 MILLIONS D'EUROS DE DÉDOMMAGEMENT
L'arrêt officiel du protocole d'acquisition sera effectué dès réception de la décision de rejet de la Commission européenne. UPS va verser 200 millions d'euros de dédommagement à TNT Express. Un porte-parole, Cyrille Gibot, a assuré que TNT Express allait désormais se concentrer, sans donner plus de détails, sur une stratégie propre "pour améliorer la rentabilité".
TNT Express a déclaré regretter "cette situation, ayant cru que cette fusion était faisable et bénéfique pour tous les actionnaires", alors que le directeur exécutif d'UPS, Scott Davis, s'est dit de son côté "extrêmement déçu de la position de la Commission européenne".
"Les deux sociétés combinées auraient été des vecteurs de transformation pour l'industrie de la logistique, apportant des bénéfices importants aux clients et aux consommateurs à travers le monde, tout en soutenant la croissance en Europe", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le plus grand perdant de cet abandon d'UPS pourrait bien être PostNL, toutefois : actionnaire principal avec 29,9 % de TNT Express, il espérait rembourser sa dette grâce à la vente des actions.
CPAM du Morbihan, en 2013, l'accent sera mis sur les complémentaires santé
Télégramme du 17 janvier 2013
En 2013, la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) du Morbihan continuera à mettre l'accent sur l'accueil, l'accompagnement et le soutien financier des personnes en difficulté: personnes âgées, personnes à faibles revenus de retraite, travailleurs victimes d'effets de seuil... «Notre action a pour but de leur favoriser l'accès aux soins et à la prévention. Prévention bucco-dentaire, promotion de la vaccination, dépistages des cancers, les actions seront nombreuses en 2013», a souligné Christian Rizio, président de la CPAM du Morbihan, lors de la cérémonie des voeux.
Accueil sur rendez-vous
La CPAM a aussi mis en place l'année dernière l'accueil sur rendez-vous pour répondre aux situations les plus complexes. Un dispositif particulièrement adapté aux plus démunis. Dans le même esprit, les accueils seront ouverts un jour par semaine pour informer les assurés sur le tiers payant car beaucoup n'osent pas le demander à leur médecin.
Autre action ciblée en 2013: l'aide à l'acquisition des complémentaires santé qui sera développée... 50% des assurés n'en ont pas. Un bon chiffre pour 2012 concernant le taux moyen d'utilisation des génériques dans le Morbihan: 86%. L'opération «Votre promesse vaut 1 €», a rapporté 1.000 €, correspondant aux 1.000 comptes Ameli ouverts en 2012 avec la collaboration de l'association Trajectoires de femmes d'ici et d'ailleurs. Un chèque de 500€ a été remis, hier, à la ligue départementale contre le cancer et à Faire face ensemble.
Le siège actuel sera vendu
Rendez-vous a été pris fin 2013 pour la pose de la première pierre du futur siège de la CPAM. Quant au bâtiment actuel, il sera vendu. Mohamed Azgag, directeur de la CPAM, dit avoir quelques «touches» pour le transformer en bâtiment d'hébergement intermédiaire pour personnes âgées (voire étudiants) avec des services collectifs tels que kinés, portage de repas, et conciergerie...
Conseil de prud'hommes de Vannes, Odette Lozac'h vice-présidente
L'activité du conseil de prud'hommes aconnu un ralentissement de son activité en 2012 Nouveauté en 2013, la nomination d'Odette Lozac'h ausiège de vice-présidente.
Comme le veut la règle de l'alternance, Jean-Yves le Douarin (collège employeur) a pris vendredi soir la présidence du Tribunal des prud'hommes pour l'année 2013. Il remplace Philippe Le Meyec (collège salariés), président sortant. Ce dernier cède le siège de vice-président à Odette Lozac'h. Avant de passer le relais à Jean-Yves le Douarin, Philippe Meyec a dressé le bilan de l'année 2012.
Baisse de l'activité
L'activité du conseil de Prud'hommes a enregistré une forte baisse des affaires nouvelles: 345 en 2013 contre 717 en 2011. C'est le plus faible volume depuis au moins 15 ans. Trois explications sont avancées: l'absence d'affaires groupées, la hausse de ruptures conventionnelles et la mise en place de la taxe de 35€. Un timbre fiscal qui, selon le président sortant, a eu pour effet de limiter l'accès à la justice pour les salariés les plus fragiles financièrement. «Nous continuerons à interpeller nos élus pour en obtenir l'abrogation immédiate», dit Philippe Le Meyec. Le stock des affaires en cours a également diminué, passant de plus de 1.000 affaires en 2011 à 825 en 2012. La durée moyenne d'une affaire est d'environ douze mois. Un temps que le conseil de prud'hommes s'efforce de réduire. Bonne nouvelle, la conciliation est en hausse: elle est intervenue dans 22% des affaires contre 14% ces quatre dernières années. Autre bonne nouvelle, le taux d'appel est en très forte baisse: il est descendu en deçà de 27% en 2012 contre 48% en 2011. 73% des arrêts rendus confirment les jugements de la juridiction vannetaise.
Un greffier nommé
La juridiction a retrouvé un rythme de travail quasi-normal depuis la nomination au mois de septembre d'un greffier titulaire. «Pour autant, cette situation demeure précaire, nuance le nouveau président Jean-Yves LeDouarin. Se reposera dans moins de deux ans la question de la nomination d'un greffier». Jean-Yves Le Douarin espère que l'accord conclu en fin de semaine dernière par les partenaires sociaux permettra de «lever les freins à l'accès à emploi des jeunes». Il se demande aussi s'il ne serait bénéfique d'engager une réflexion sur l'allégement du code du travail: «Faudra-t-il attendre d'avoir plus de 25% de la population active au chômage pour lancer une vaste réforme comme s'y sont engagés des pays limitrophes touchés par la crise».
La grande paralysie du marché de l'immobilier
Le nombre de transactions a chuté de 25 % en 2012. Les prix ont aussi baissé, dans de moindres proportions. 2013 s'annonce sous les mêmes auspices. Le moment pour acheter ?
Légère baisse des prix
Selon les différents bilans réalisés par les réseaux d'agences immobilières, les prix de l'immobilier ont légèrement baissé, en France, l'an dernier : - 3 % chez Orpi, - 1,9 % chez Century 21 mais + 0,8 % pour la Fnaim. Une baisse très variable selon les régions, avec un recul moyen de - 5,7 % en Basse-Normandie mais une hausse de 1,1 % en Île-de-France.
« Nous sommes dans une situation de pourrissement. Les taux très bas des banques ont évité l'effondrement du marché », analyse Michel Mouillard, professeur d'économie à l'université Paris-X (Nanterre) et spécialiste du secteur.
Chute des transactions
En 2012, la chute des transactions dans l'ancien serait de l'ordre de 25 %, à 650 000 transactions. Le repli dans la construction de logements neufs serait de 30 %. « Avec la suppression du dispositif PTZ + (prêt à taux 0 dans l'ancien), 260 000 primo-accédants n'ont pas pu acheter de biens immobiliers », explique Michel Mouillard.
Seules les petites surfaces - studio ou deux pièces, trois pièces de centre-ville - qui correspondent au budget des particuliers, se vendent bien. Les « passoires » énergétiques, les maisons des années 1970 ou 1980, les biens éloignés des centres-villes, ne partent pas. Les ventes destinées à la location s'effondrent : - 50 %. Mais ces chiffres sont à relativiser. Durant la grave crise immobilière au début des années 1990, le secteur était tombé jusqu'à 400 000 transactions.
Pourquoi ça bloque ?
Trois raisons : un contexte économique anxiogène avec des inquiétudes pour l'avenir, un alourdissement fiscal et des prix élevés. Les acheteurs ne veulent plus investir à n'importe quel prix mais les vendeurs ne sont pas prêts à baisser le prix de vente. Pour acheter le même logement, un primo-accédant devait s'endetter, en 2012, sur trente-deux ans contre quinze ans en 2000. Le délai d'attente moyen progresse : en un an, il s'est allongé de neuf jours pour atteindre 87 jours, selon Century 21.
L'écart entre le prix de mise en vente et celui inscrit dans le compromis est passé de 5,08 % en 2011 à 5,46 % en 2012. Encore trop peu pour dégripper le marché. Selon une étude du magazine britannique The Economist, le mètre carré en France est le plus surévalué au monde... Les prix seraient surcotés de 35 % par rapport aux revenus des ménages.
Et en 2013 ?
Selon les économistes de l'agence de notation Standard & Poor's, les prix de l'immobilier devraient baisser de 5 % en France en 2013. Les différents réseaux d'agences immobilières pronostiquent une baisse de 3 % pour Orpi (qui incite les vendeurs à baisser leur prix de 5 à 15 %), de 0 à - 2 % pour la Fnaim et - 1 à - 2 % pour Century 21. Mais difficile de lire dans le marc de café... « Il existe des modèles mathématiques de prévision météo. Pas dans l'immobilier », explique Michel Mouillard.
Une baisse conséquente pourrait intervenir si « les pouvoirs publics n'interviennent pas pour doper le secteur. Mais ils seront obligés de le faire à cause des destructions d'emplois. En 2013, on table sur 50 000 à 60 000 emplois supprimés dans les secteurs du bâtiment et de l'immobilier ». Reste que l'État n'a pas les moyens de soutenir le marché. Il espère une correction des prix. Une façon aussi de redonner du pouvoir d'achat aux ménages.
Guillaume LE DU.
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La France ne favorise-t-elle pas aussi les "non travailleurs rentiers" dont toi et moi faisons partie?
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