Le grand bazar des Conventions collectives
04/12/2012
Selon les pressions syndicales, les conventions collectives en France sont loin d'être identiques...
En tête des avantages sociaux, la Convention Collective des imprimeries de labeur et industries graphiques prospère en raison de la présence massive de la CGT... Elle est à l'origine de toutes les grèves dans les imprimeries de la Presse lors des négociations de salaire ou lors de licenciements d'entreprises en mauvais état !
Philip Plisson est photographe et son code INSEE "activité principale exercée" n'est certainement pas celui de la branche "imprimerie de labeur... mais son activité devient au fil du temps assez proche de l'imprimerie classique... d'où des revendications d'application d'une Convention Collective plus favorable...
Les assignations révèlent que l'état d'esprit des salariés dans une PME classique est vraiment fortement dégradé...Une deuxième mise à mort serait encore plus terrible que le feu...
Tuer "l'outil de travail" pour une question de Convention Collective, est-ce vraiment favorable au développement des entreprises individuelles ?
Plisson, 15 salariés licenciés en appellent aux prud'hommes
Télégramme du 4 décembre 2012
Touché par la crise et l'incendie de 2010, le photographe Philip Plisson a licencié 18 de ses 27 salariés. Quinze d'entre eux en appellent au Conseil des prud'hommes.
Dans ses différentes sociétés implantées à Crac'h, le photographe Philip Plisson employait «27personnes avant l'incendie» ayant ravagé la galerie Pêcheur d'images, le 19septembre 2010. Il n'en reste plus que onze aujourd'hui après le licenciement économique de 18 salariés, opéré en plusieurs phases, entre avril 2011 et début 2012.
Entre 220.000 et 280.000 € de demandes
Quinze d'entre eux ont choisi d'en appeler au Conseil des prud'hommes, soit pour contester leur licenciement (trois dossiers) soit pour réclamer l'application d'une convention collective plus généreuse que l'accord d'entreprise appliqué dans l'ensemble du groupe. «Le cumul des demandes, pour les quinze dossiers, représente de 220.000 € à 280.000 €», indique Me Sébastien Picard, auquel les ex-salariés ont confié leurs intérêts. «Notre but n'est pas d'accabler. On veut juste faire valoir nos droits», indique une des trois personnes contestant son licenciement. Elle et ses deux collègues dans le même cas estiment que l'entreprise aurait failli à certaines règles de formalisme (ordre de priorité, propositions de reclassement...) dans l'application du plan de licenciement. Les douze autres anciens salariés, dont deux cadres, ne contestent par leur licenciement mais dénoncent l'accord d'entreprise en vigueur dans les entreprises de Philip Plisson. Ils réclament, avec une rétroactivité de cinq ans, l'application de la convention collective des imprimeries de labeur et industries graphiques. Une convention beaucoup plus généreuse, prévoyant, notamment, un 13e mois et un salaire minimum plus élevé. Une convention, qui s'appliquerait, en outre, également aux onze salariés toujours en poste. Autant dire que l'enjeu est de taille, pour les salariés, mais aussi pour l'entreprise.
Plisson «sans illusions» en première instance
«Si on est condamné, l'entreprise s'arrête du jour au lendemain», énonce Philip Plisson, avant de préciser: «Si on est condamné en appel». Malgré ses arguments: «Je ne suis pas un imprimeur. Il n'y a ni rotative ni imprimante offset chez nous», le photographe ne se fait, en effet, «aucune illusions» sur la décision du tribunal des prud'hommes de Lorient. Et d'ores et déjà, avant l'audience prévue aujourd'hui (*), il place ses espoirs dans la Cour d'appel. «Devant des juges professionnels on a plus de chances d'être écouté», espère-t-il.
* Deux dossiers seront évoqués en février et trois en mars. Dix sont appelés aujourd'hui à l'audience. Mais faute de conclusions rendues par l'une des parties, l'affaire sera renvoyée.
• Benoit Siohan
3 commentaires
Eh zenbar.............t'as raison..........vaut mieux tuer ses salauds de travailleurs.............un de perdu.......dix de retrouvés..........planqués a pole emploi les fainéants.............
de quoi vous mêmez vous , VOUS NE CONNAISSEZ RIEN DU DOSSIER;
LE TRIBUNAL STATUERA !
mais il fallait encore que vous jugiez les choses, comme d'habitude sans rien savoir
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