Les poulets et les médecins volants !

Conseil général du Morbihan, soutenir en priorité la filière avicole
Télégramme du 26 septembre 2012

Les élus du conseil général effectuaient leur rentrée, hier, lors de la session trimestrielle, qui se termine ce soir. L'occasion pour le président, FrançoisGoulard, de rappeler les priorités du Département dans «un climat économique assez chargé» en 2013, au sein duquel «il est difficile d'être optimiste». Pasquestion de changer les orientations décidées mais «il faudra accentuer quelques-unes d'entre elles». En priorité, le soutien à l'économie, qui «passe par l'investissement». Notamment celui en faveur de la filière avicole: «Si elle n'est pas en situation de produire, on peut avoir la certitude de la disparition de la filière». Il est rejoint, dans ses propos, par le président du groupe de la majorité, DavidLappartient: «Le ministre de l'Agriculture nous dit qu'il faut inventer un nouveau modèle. J'espère qu'il nous fera signe quand il l'aura trouvé. Pour éviter lamort de la filière, il est urgent de produire». Et cela passe, relève l'élu sarzeautin, par «le plan de soutien aux bâtiments d'élevage de volaille, un dispositif mûrement préparé depuis deux ans».

«Débat approfondi et sans tabous»
Le groupe d'opposition «Morbihan à gauche» appelle, quant à lui, à la mise en place d'un «débat approfondi et sans tabous avec tous les acteurs concernés», comme l'a formulé Loïc Le Meur, nouveau porte-parole à la suite d'Hervé Pellois, élu député et démissionnaire de son mandat de conseillergénéral. Venu faire une présentation des activités de l'État en 2011, le préfet, Jean-François Savy, s'est lui aussi ému de la crise du groupe Doux, «une situation mal gérée. Conséquence, en plus des licenciements économiques : 260 éleveurs, mis en difficulté. Il faut, assure lereprésentant de l'État, «solidifier le couple éleveurs-transformateurs» pour rester le premier département avicole en France.

Belle-Ile-en-Mer, la fin des médecins volants
Télégramme du 26 septembre 2012

L'expérience des médecins volants à Belle-Ile-en-Mer va s'achever le 15 octobre. Le dispositif expérimental, imaginé pour assurer la permanence des soins sur l'île, en déficit depuis le départ d'un médecin, prévoyait un renfort de 23 médecins libéraux du continent, assurant des gardes à tour de rôle. Avalisé par l'Agence régionale de santé, ce système a fini par soulever les protestations, notamment de la CGT, en raison de son coût,190.000 € pour six mois, et de la rémunération des médecins libéraux, un peu plus de 1.000€ par vacation de 24heures. Les médecins volants ne retourneront donc bientôt plus sur l'île, au grand regret du docteur Éric Henry, du Syndicat des médecins libéraux et cheville ouvrière de la mise en place du dispositif, qui estime que «les élus de l'île n'ont pas rempli le contrat». Quant à l'avenir, l'ARS semble se rapprocher du centre hospitalier de Vannes et s'orienter vers l'envoi de médecins généralistes salariés sur l'île. Une offre d'emploi, émise par le CH de Vannes, a, d'ores et déjà, été publiée en ce sens dans lapresse médicale.