Nouvelles têtes ?

David Robo à Vannes, la division, catastrophique
Télégramme du 3 septembre 2012

David Robo fait sa rentrée. Élu maire en avril 2011 parle conseil municipal pour remplacer François Goulard, devenu président du conseil général, il lui faudra maintenant affronter le suffrage universel lors des municipales de2014.

Sarkozy en légère avance sur Vannes et François Goulard derrière Hervé Pellois, il y a de quoi vous inquiéter?
On a assisté pour les législatives à une confirmation de l'élection de François Hollande. Pour ma part, je déconnecte ces élections d'une élection locale et du travail que je fais au quotidien avec mon équipe. À chaque scrutin sa vérité.

Votre présence sur la ville - vous avez choisi d'être maire à temps plein - sera-t-elle suffisante pour gagner?
On ne gagne pas sur un bilan mais sur un projet. J'ai le sentiment que les Vannetaises et les Vannetais sauront reconnaître le travail mené. Alors que nous sommes actuellement dans la problématique du cumul des mandats, personnellement je suis favorable au mandat unique. Vannes est une ville qui bouge, qui accueille de nouvelles populations, à nous de faire coller notre politique municipale à ces nouvelles aspirations.

Le danger pour vous est que la gauche (PS, Verts, VPC) ait une candidature commune?
Je répondrai plutôt que toute division à droite serait catastrophique pour notre famille politique: la droite et le centre. En revanche, ce que fera la gauche, ce n'est pas mon souci. Je les laisse régler leurs divergences entre eux.

Vous signifiez qu'il peut y avoir division à droite?
Je n'ai pas vu de déclaration laissant présager qu'il y ait d'autres candidats.

Vannes est la seule grande ville restée à droite en Bretagne, c'est une pression supplémentaire?
Du tout. J'espère qu'aux prochaines élections municipales et territoriales la droite et le centre vont regagner des villes et des cantons. Il faudra une stratégie régionale de notre part et un message à donner aux Bretons. Une partie des voix de la droite et du centre est allée à la gauche car il y a eu des positions nationales qui ne correspondent pas au tempérament des Bretons.

Quel est votre projet pour Vannes?
On va commencer à l'écrire à l'automne. Ce sera un projet qui tiendra compte de l'évolution sociologique de la ville. Je veux une ville qui rassure ses habitants. Je suis pour une politique de quartiers, de services au plus près. Exemple: des médiathèques de quartier plutôt qu'une médiathèque centrale.

Votre stratégie actuelle?
Dans un premier temps, il y avait le travail: je n'étais pas connu et je devais aller vers l'ensemble des acteurs. Maintenant, il y a le recul nécessaire et la prise de décision.

Où en est votre projet de création d'une association de réflexion municipale?
Je vais créer cette association pour permettre à la société civile de nourrir notre programme et faire émerger des personnes qui ont envie de s'investir avec nous.

La droite dans la circonscription depuis la défaite de François Goulard n'a plus de chef, est-ce que vous pouvez être celui-là?

J'ai vocation à m'occuper de la ville de Vannes et on ne se décrète pas chef.

Copé, Fillon, lequel vous préférez ?
Copé. C'est le seul qui ouvertement prône la création de courants au sein de l'UMP. La force de l'UMP à sa création en 2002 était d'avoir rassemblé des Gaullistes, des libéraux, des centristes. On doit retrouver ces valeurs.

Quel type de droite souhaitez-vous incarner?
Une droite sociale. Je n'ai pas d'écurie, de chef, de mentor. J'aime la droite que représentent Léonetti, Wauquiez, Raffarin.
• Propos recueillis par Gabriel Simon

Tunnel de Kérino, le constructeur choisi en octobre
Qu'en est-il du projet de tunnel deKérino ? On approche de la décision finale. Le conseil municipal vavoter le mois prochain sur lechoix du constructeur.
Le conseil municipal décidera le 19octobre qui construira ce tunnel, absolument nécessaire pour l'écoulement de la circulation, dit David Robo dans la mesure où les deux tiers des automobilistes qui passent actuellement par le pont ne sont pas des Vannetais, précise-t-il. Depuis 1991, le trafic est passé de 50.000 véhicules/jour à plus de 130.000.

26 ans de loyer
Il ne s'agit pas à proprement parler d'un tunnel mais d'un passage souterrain (ou inférieur). Trois groupements d'entreprise sont en compétition: Bouygues, Vinci, Charier. À eux de fournir les solutions techniques et les plus compétitives au plan financier. Combien ça coûtera? Le maire ne veut encore rien déclarer sur ce point. Ce serait 60millions d'euros selon l'opposition municipale VPC. Le montant de 43millions d'euros a été annoncé au moment de la prise de décision en conseil municipal de mai2011. La construction se fera selon un partenariat public privé (PPP). C'est l'entreprise retenue qui paiera les travaux et assurera l'entretien. La ville lui versera un loyer annuel pendant 26 ans.

Dévasage aussi
La ville en a les moyens financiers, précise le maire. Et elle aura des subventions. Deux collectivités pour l'instant ont décidé d'y contribuer: Vannes Agglomération va verser 7,7millions d'euros et la Région 1,6million d'euros. Les travaux ne seront pas, cependant, pour tout de suite. Ils ne commenceront que fin 2013. La livraison de l'ouvrage se ferait alors fin 2015. Ce sera LE chantier vannetais de la décennie, bien que la construction d'un tel ouvrage reste modeste comparativement à certains grands projets de génie civil. Le passage, sur 250 mètres entre les deux rives, comportera deux voies de circulation avec une piste cyclable et un trottoir pour les piétons. Il s'accompagnera d'un dragage des vases et d'un plan de dévasage d'entretien tous les quatre ans.

Mais avant le lancement des travaux, il faudra faire un nouveau quai d'accostage pour les caboteurs qui assurent le fret avec les îles.

Les dossiers en bref
MéNIMUR. Le coeur de quartier va démarrer à l'automne avec la construction de la médiathèque, des commerces, des logements Espacil.
RUE DES VIERGES. La première partie de la rénovation est prévue à partir de septembre.
CASINO. Il ne reste que deux groupes en lice: Joa (Arzon) et SBEC (Quiberon). Le choix se fera en décembre par le conseil. Il sera fonction du pourcentage du PDF (produit brut des jeux) qui sera reversé à la ville avec un maximum de 15%, mais aussi du nombre d'emplois créés, de la participation du casinotier à l'animation de la cité et de son projet immobilier. Le futur casino s'installera sur le Parc du golfe. Ce sera au casinotier de déposer son dossier au ministère pour l'autorisation des jeux et machines à sous.
PLACE DES LICES. Une rénovation est-elle envisagée? «Pas d'actualité», répond David Robo. PATINOIRE. «C'est un retour à des relations sereines», indique David Robo. La ville était en effet en conflit avec l'exploitant depuis trois ans. Les deux parties vont faire un point sur la rénovation de l'équipement (piste et vestiaires). Mais d'ores et déjà, la ville va reprendre son aide aux scolaires pour l'accès à la patinoire.
RUE SAINT-VINCENT. Sa mise en secteur piéton ne se fera que dans le cadre de la réorganisation de la place Gambetta sur laquelle les services travaillent. Mais les véhicules seront autorisés pour les livraisons et l'accès des handicapés aux deux pharmacies.
QUARTIER DES CLINIQUES. Où en est le projet immobilier sur les anciennes cliniques? «Nous n'avons aucun contact avec le propriétaire des terrains», précise David Robo.
DÉLÉGATION DÉPARTEMENTALE MILITAIRE. L'immeuble place Nazareth va être vendu par l'armée. «Ça peut nous intéresser», dit David Robo. CLOS VERT.
49 familles de l'ancienne cité d'urgence doivent être relogées. La moitié des logements sera livrée dans dix jours.
PASSAGE DE LA COHUE. L'ouverture est prévue avant l'été. Le passage sera fermé la nuit.

Débat, Alréens, imaginez la ville de demain
Télégramme du 3 septembre 2012

Futur proche ou lointain. À quoi pourrait ressembler Auray dans dix, vingt ou trente ans ? Ledébat s'ouvre mardi 11septembre, aucentre Athéna. Objectif: amorcer la réflexion entreAlréens.

Hier, aujourd'hui, demain. Et si l'on retraçait l'histoire du centre alréen depuis le siècle dernier? Pourquoi pas! Aujourd'hui cependant, la ville d'Auray et le collectif Agenda 21 se préoccupent plus de son avenir. La méthode? Interpeller les habitants pour échanger autour «d'ateliers citoyens». Les questions? Ce qui pourrait changer dans la ville et ce qui doit être conservé. Pour prendre part au débat, rendez-vous le mardi 11septembre à partir de 18h15, à l'espace Athéna. La soirée «Ateliers citoyens» invite les curieux participatifs à s'exprimer sur les périmètres en mutation.

Espace public commerces et habitat
Elle s'organisera en trois ateliers distincts animés par un cabinet d'urbanisme. L'espace public, les commerces et l'évolution de l'habitat feront l'objet des interventions tournantes sur la soirée. «Ce sont les thèmes les plus récurrents dans les discussions, mais nous restons ouverts à d'autres sollicitations, l'objectif est d'avancer ensemble», explique Anne-Marie Boudou, adjointe au développement durable et à la communication. Chaque personne est invitée à écouter, échanger et bien entendu proposer.

Des ateliers accessibles à tous
Extension des zones commerciales, celle des quartiers habitables et des places publiques. Restructuration des rues piétonnes, des parcs de stationnement et moyens de transport... Le programme sera dense au cours de la soirée. Pendant deux heures trente, les thèmes définis seront présentés par l'équipe. Trente minutes seront consacrées à un exposé avant d'ouvrir la discussion. Pour ceux qui ne souhaitent pas prendre la parole en public, il sera possible de donner sa question ou idée par écrit. Les ateliers sont accessibles de 7 à 77 ans; commerçants, maraîchers, habitants, retraités, demandeurs d'emploi, fonctionnaires, étudiants... «Tous ceux qui vivent ou participent à la vie alréenne». Une synthèse de chaque débat sera rédigée et rendue publique dans les mois à venir. Se pose donc la question d'un périmètre alréen à repenser. «Nous nous sommes lancés dans une étude pour anticiper le nouveau visage du centre-ville et de sa périphérie», explique Guy Roussel, maire d'Auray.

«Les premières pierres à l'édifice»
Aujourd'hui, les architectes, techniciens, urbanistes et les élus tâtent le terrain. «Les premières propositions de l'étude sont faites, mais nous en sommes encore aux prémices. Nous avons donc eu l'idée de redessiner la ville en consultant les principaux intéressés», explique Morgane Beauverger, chargée de la communication de la Ville d'Auray. Un pressentiment sur les principales requêtes des habitants? «La Porte Océane et la zone de Kerbois semblent animer beaucoup de discussions, c'est à voir. Dans tous les cas, la soirée du 11 est organisée pour échanger». L'équipe n'entend pas trouver de réponses immédiates à un nouveau schéma urbain. «Mais au moins poser les premières pierres à l'édifice», optimise Guy Roussel.