L'eau, quel bonheur ?

Orage à Saint Pierre Quiberon, catastrophe naturelle, la demande déposée
Télégramme du 26 novembre 2011

Le capitaine Jean-Marc Zawis, chef du centre de secours de Quiberon, compte 32 interventions sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon, à cause du violent orage qui s'est abattu sur la presqu'île, dans la nuit de lundi à mardi, mais s'attend à de nouvelles interventions durant ce week-end, lors de la venue des résidents secondaires. La municipalité de Saint-Pierre a déposé, ce vendredi, une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle, auprès de la préfecture du Morbihan. Cette demande sera ensuite étudiée par une commission interministérielle, qui détermine les zones et la période où s'est située la catastrophe. Si la commission reconnaît que Saint-Pierre-Quiberon a subi une catastrophe naturelle, un arrêté sera publié au Journal officiel. À partir de cette parution, les victimes disposeront de dix jours pour faire leurs déclarations auprès de leur assureur. «Dès cette décision connue, une information sera donnée aux Saint-Pierrois, explique Elisabeth Le Bihan, adjointe en charge de l'économie. Mais vous devez déjà avertir votre assureur des dommages subis. Les particuliers peuvent commencer à préparer un dossier (prendre des photos, copies de factures), afin de l'envoyer dans les meilleurs délais».

Fonds pour la pêche à Auray, une étude sur l'éponge
Télégramme du 23 novembre 2011

Le comité de programmation dufonds européen pour la pêche (FEP) au pays d'Auray s'est réuni, hier matin àQuiberon. De nouvelles actions vont être menées dont une concernant la spongiculture.

L'éponge porte bien son nom. Suivant son âge et sa taille, elle est capable d'absorber entre 2 et 20m³ d'eau par jour. Mieux: elle ne met aucun barrage à ce qu'elle peut engloutir: matières chimiques, déchets biologiques, métaux lourds, résidus médicamenteux. Cette capacité à filtrer tout et n'importe quoi intéresse beaucoup les professionnels de la mer qui craignent, par dessus tout, les pollutions. Et ce, quelle que soit leur nature. Hier, les membres du comité de programmation du fonds européen ont donné leur accord pour un crédit de 15.000€. Cette somme servira à financer le matériel nécessaire à une étudiante de l'Université de Bretagne-Sud pour juger de l'intérêt de la spongiculture le long du littoral. Commentaire de Hervé Jenot, président du conseil régional de conhycliculture, partie prenante dans ce dossier avec le laboratoire de biologie et de chimie marines: «Nous ne fabriquons pas de pâté d'huîtres. Alors tout ce qui va dans le sens d'une eau de qualité est bon à prendre». Coopération. Le comité est favorable à un projet de coopération entre les FEP de la ria de Vigo (Galice) et de Cornouaille. Une délégation française s'est rendue en octobre en Espagne et s'est intéressée de près à la pêche à pied et aux différentes cultures pratiquées sur le littoral galicien. L'idée d'expédier des produits français sous les criées espagnoles a été émise. Les Espagnols devraient venir en Bretagne-Sud en mars2012. Coquilles Saint-Jacques. Les membres du comité ont pris connaissance des résultats de l'étude de marché menée par Normapêche, sur la coquille Saint-Jacques décortiquée. Principal enseignement: rien ne remplacera, aux yeux des consommateurs, la coquille Saint-Jacques entière, gage à la fois de qualité et de fraîcheur. «La coquille Saint-Jacques de Bretagne-Sud bénéficie d'une bonne image. Le décortiquage dévalue l'origine», dit la porte-parole de Normapêche. Observatoire de l'eau. Réservé aux professionnels, il est en ligne sur Internet et permet en temps réel de connaître la qualité des eaux.

Thalassothérapie, Phelippeau lance un complexe de prestige à Pornichet
Les Echos du 27 octobre 2011

Ce spécialiste de la thalassothérapie, gérant 3 complexes sur la côte Atlantique, lance un projet de prestige nécessitant le recours au capital-investissement.
Emmanuel GUIMARD
Le groupe familial Phelippeau vient de lever 8 millions d'euros pour financer son développement, dont principalement, le projet d'un nouveau complexe hôtelier de thalassothérapie à Pornichet (Loire-Atlantique). La société, basée à La Baule, a acquis à cette fin le château des Tourelles, site prestigieux donnant sur l'océan.
Douze prétendants, opérateurs du tourisme et de l'immobilier, souhaitaient réhabiliter ce manoir néogothique, construit en 1830 par le baron Wanters, un aristocrate d'origine belge, et devenu par la suite propriété de la caisse des écoles de la mairie du 12 e arrondissement à Paris. Le groupe Phelippeau, fondé en 1991 à La Baule, compte y aménager un établissement de thalassothérapie, un hôtel quatre étoiles d'une centaine de chambres, des salles de séminaire et deux restaurants. Cet ensemble de 9.000 mètres carrés représentera un investissement évalué à 25 millions d'euros, un projet amortissable sur quinze ans, avec 12.000 clients par an.
Un budget initial alourdi
Initialement prévu pour une livraison en 2009, le projet a pris du retard, notamment pour des raisons réglementaires et d'autorisations alourdissant le budget initial. La levée de fonds devrait permettre de relancer le processus. Ouest Croissance, filiale des Banques Populaires du Grand Ouest et déjà actionnaire du groupe, participe à l'augmentation de capital à hauteur de 4 millions d'euros, aux côtés d'Océan Participations (Crédit Mutuel) pour 1,5 million d'euros. Avenir Entreprises vient compléter le montage avec un investissement de 2,5 millions d'euros en obligations convertibles. « Avec l'acquisition du château des Tourelles et son projet d'aménagement, l'entreprise va proposer un nouveau type de parcours de thalassothérapie qui rompt avec les standards du marché », estime Anne Guichard, directrice générale d'Ouest Croissance. Dans un communiqué, Jean-Pascal Phelippeau, le PDG du groupe, voit là une « nouvelle étape de développement » et la perspective d'un déploiement « à travers des contrats de franchise ou de management ».

Pour l'heure, le groupe est présent à La Baule, avec un centre de thalassothérapie et des résidences locatives, à Bénodet, avec l'hôtel Kastel et un autre centre de thalasso, et sur l'île de Ré, avec un dispositif comparable autour de l'hôtel Atalante. Le groupe s'est récemment dessaisi d'un autre centre qu'il détenait à Santander, en Espagne. A cela s'ajoute une société baptisée Labiomer, basée à La Baule et chargée de la commercialisation de sa ligne de produits cosmétiques. L'ensemble emploie 250 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros.
Emmanuel Guimard, Les Echos