Demain ou 2030 ?
26/11/2011
Comment prendre au sérieux le discours politique sur le "Très Haut Débit" ?
Le "Très Haut Débit" avait été un des sujets électoraux des Cantonales de mars 2011 sur le canton de Quiberon. Gérard Pierre, qui n'est pas un expert dans ce domaine, s'était pris les pieds dans le tapis en confondant "accélération en zones blanches" et "très haut débit".
Le sujet est aujourd'hui "porteur", puisque l'infrastructure en "fibres optiques" détermine l'implantation future des industries et des services de demain. Cette technologie permet surtout une "parfaite" délocalisation des activités de haut niveau au bout du territoire, jusqu'aux îles...
Le Conseil Général du Morbihan semble pris de frénésie "très haut débit". Dans la revue "Morbihan" de Décembre 2011, janvier 2012 deux pages sont consacrées aux médiathèques morbihannaises "à l'heure du numérique"... article très grand public, qui est en contradiction totale avec les évolutions du numérique actuel, qui propose le lien "direct" entre consommateurs et fournisseurs de données ! (voir futur blog sur le sujet)
L'objectif final est respectable : raccordement intégral du département au très haut débit !. Oui, mais sur la ligne précédente on parle de "2030" !. Totalement inacceptable...
Suivent des considérations techniques, qui sont une absurdité monumentale ! 2 et 8 millions de bits par seconde sont les débits moyens et maxi de l'ADSL 1 chez Orange. Ils s'agit pour le maxi d'un débit "à la porte du DSLAM d'Orange" et non du débit chez le particulier... L'avance "soulignée" ignore la deuxième offre d'Orange à 20 millions de bits par seconde (ADSL 2), qui existe pourtant sur certains points d'Orange...
Pour la suite il s'agit d'une mise en place progressive entre 2013 et 2030 sur le Morbihan !
Comme disait l'économiste Keynes "nous serons tous morts à long terme !"
Internet et très haut débit, le Morbihan veut passer à la vitesse supérieure
Télégramme du 26 novembre 2011
Ça y est, le haut débit est quasiment accessible partout dans le Morbihan. Désormais, les élus s'attaquent au passage au très haut débit, d'ici 2030. Un projet sera soumis au vote lors de la prochaine session.
«L'objectif à terme, c'est le raccordement intégral du département au très haut débit». François Goulard, président du conseil général, a fait le point, hier, sur l'accès à internet dans le département. Depuis 2007, une première phase a été enclenchée pour permettre un accès le plus large au réseau haut débit (supérieur à 512kilobits/seconde). «Aujourd'hui, nous n'avons quasiment plus de zones blanches inférieures à ce débit, note Jean-Jacques Tromilin, conseiller général. 99,7% des foyers ont l'ADSL. 90% d'entre eux ont accès à plus de 2 mégabits/seconde et 70% à plus de 8 mégabits/seconde». La moyenne nationale pour ce dernier débit est de 58%. «On est donc bien en avance».
175km de fibre optique posés
De grands travaux ont été lancés pour atteindre ces chiffres. Dès qu'un chantier de route, de trottoir, d'une conduite d'eau était effectué, les ouvriers en profitaient pour poser de la fibre optique (175km au total) ou pour améliorer les réseaux filaires en cuivre. Soixante-dix-neuf points de distribution, qui permettent d'accélérer la vitesse du réseau, ont aussi été installés. Coût total de l'investissement: 12M€, avec le soutien de la Région et de l'Union européenne.
«Un principe: pas de fracture numérique»
Cette installation de fibre optique va permettre de faciliter le passage à la phase supérieure: le très haut débit (plus de 8 mégabits/seconde). «Nous proposons un schéma départemental avec un principe: qu'il n'y ait pas de fracture numérique, explique François Goulard. Car les opérateurs sont surtout intéressés par les agglomérations de Lorient et de Vannes». Le plan 2013-2030 prévoit donc la généralisation de la fibre optique, de manière progressive: des aménagements seront faits sur le réseau filaire en cuivre pour permettre une hausse du débit dans un premier temps. La priorité à la fibre sera donnée aux services publics (hôpitaux, collèges...) et aux entreprises. L'investissement est conséquent, avec une estimation de 445 M€, dont une partie financée par l'État. «C'est une politique majeure, déterminante pour la vie économique et quotidienne, souligne François Goulard. Le choix de la fibre optique a fait l'objet de discussions. Mais les collectivités qui ont choisi le hertzien, avec le Wimax, vont avoir un problème car cette technologie ne permet pas le passage au très haut débit». Ce plan sera soumis au vote lors de la prochaine session du conseilgénéral, qui se tiendra les 6 et 7 décembre.
• Tangi Loisel
2 commentaires
Vivement la super super mega fibre, les papis blasés pourront profiter des film X en haute définition.
Super méga chibre pour félés du X? Il est pretentieux en plus d'étre super maboule!
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