Le réseau "basse tension" de Saint Pierre ?
18/08/2011
Avant ou après le "compteur" ?
La "France des traditions" est en marche ! Qui sera le propriétaire du futur compteur électronique "Linky" ? Les communes, dont le réseau basse tension est à leur charge ou ERDF, filiale d'EDF...
Quelles que soient les arguties juridiques mises en avant la raison voudrait qu'EDF, le fournisseur de l'énergie et le "factureur" prenne en charge ce nouveau compteur, dont le relevage est effectué à distance !
Quand on voit l'état lamentable du réseau "basse tension" de Saint Pierre, on préfère cette solution !
Bras de fer autour du contrôle du futur compteur électrique Linky
Les Echos du 24 juin 2011
La filiale de distribution d'EDF propose de financer et de garder la propriété du compteur électrique « intelligent » actuellement en expérimentation. Mais les collectivités locales, qui possèdent le réseau électrique basse tension, s'y opposent.
Thibaut MADELIN
C'est le paradoxe de Linky : personne ne veut du futur compteur électrique dit « intelligent » et pourtant tout le monde souhaite en avoir le contrôle. En témoignent les discussions en coulisses sur la propriété de cet instrument, qui fera l'objet mardi d'une dernière réunion du comité de suivi présidé par le ministre de l'Energie Eric Besson. Les collectivités locales, qui possèdent le réseau électrique basse tension, veulent conserver les compteurs au sein de leurs concessions, comme c'est le cas actuellement. Mais ERDF, la filiale d'EDF qui gère le réseau de distribution, cherche à mettre la main sur cet actif.
Pourquoi ? Pour le gestionnaire de réseau, être propriétaire du compteur lui permettrait de verrouiller les concessions dans le cas où celles-ci seraient mises en concurrence. « C'est plus compliqué de reprendre un réseau électrique avec les lignes mais sans les compteurs », reconnaît un expert. Selon la loi française, les concessions de distribution font l'objet d'un monopole accordé à la filiale d'EDF. En droit européen, ce monopole est cependant discutable.
Anticipant l'arrivée de concurrence, ERDF a signé en avril avec la Communauté urbaine de Nancy un avenant au contrat de concession dans lequel lui revient justement la propriété des futurs compteurs, et la commercialisation des services en lien avec Linky. Le dispositif est néanmoins critiqué par un collectif de Nancéiens qui ont demandé au président de la communauté urbaine d'annuler la signature, selon « L'Est républicain » d'hier. Ils se réservent la possibilité de saisir le tribunal administratif.
Nancy, qui se veut à la pointe sur les réseaux intelligents, crée un précédent qui ne réjouit pas toutes les autres régions. « Les compteurs sont un bien inaliénable des collectivités concédantes », déclare la FNCCR qui les regroupe.
Gratuit pour le consommateur
Mais ERDF n'est pas à court d'arguments. Pour éviter d'alourdir les tarifs d'électricité, la filiale d'EDF a proposé à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) un schéma selon lequel elle financerait le déploiement de Linky sur ses fonds propres ou par endettement. Un projet tout de même supérieur à 4 milliards d'euros... Ce dispositif sortirait de facto les compteurs des actifs régulés sur lesquels sont calculés les tarifs. La conséquence serait double : Linky ne serait pas financé par le consommateur. Aux yeux de celui-ci, il serait donc gratuit, comme l'a promis le gouvernement. Mais le compteur appartiendrait à ERDF, qui empocherait les économies qu'il offrira dans la gestion du réseau (détection de pannes, suppression des fraudes...) et verrouillerait les concessions.
D'autres questions portent sur les services du compteur. Ici, la lutte oppose davantage ERDF et les fournisseurs. Dont sa maison mère EDF, qui teste actuellement des services payants basés sur des compteurs pilotes dans la région lyonnaise, comme l'a révélé « Le Parisien ».
Mardi, Eric Besson devrait demander aux parlementaires qui sont représentés au comité de suivi de lui remettre un rapport début juillet pour que le gouvernement décide ou non de généraliser le futur compteur « pendant l'été ». Cette décision était initialement attendue le 1 er avril dernier...
THIBAUT MADELIN, Les Echos
6 commentaires
Quelqu'un pourrait-il me dire qui est en charge de l'entretien du réseau basse Tension?
J'aurais tendance à croire que c'est ERDF mais peut-être que je me trompe. JBH semble sûr, lui, que c'est la commune qui est en cause, de ça comme du reste.
Bien sûr, la responsabilité incombe à ERDF qui sous-
traite souvent.
Pour JBH, tout est bon pour mettre en cause la
municipalité actuelle. C'est, pour cela, que j'ai déjà dit
qu'il est malhonnête :la plupart du temps, ses critiques
concernent les compétences de l'Etat, du conseil général voire du conseil régional. Et il oublie de dire
que les communes sont assujetties au droit budgétaire
et administratif, aux règles de la comptabilité publique,
même en qui concerne le choix des logiciels. C'est
plus facile de mettre en cause la marie que Bercy !
En plus, il veut faire croire qu'il a les compétences !
Quand on veut être maire, il faut aussi savoir
ce que sont un ordonnateur et un comptable...
Jo.
Et toc. !
Comprendre ce que l'on lit, c'est tout de même formidable, non ? Eh, bien ce blog ne parle pas de l'entretien du réseau "basse tension", mais de sa mise à niveau, qui relève de la responsabilité des communes en Morbihan. Elles ont délégué ce travail à la SEM depuis la guerre... Or chacun sait qu'un réseau dont certaines portions datent des années 50/70 est vulnérable, surtout lorsque l'on donne des autorisations de construire nouvelles et donc de raccordement !
Les choix politiques sont "premiers" ! La "pistouille" comptable, que vous semblez pratiquer, n'est qu'une conséquence...
Ainsi, ma question était fondée et j'avoue que la distinction entre "entretien" et "mise à niveau" m'échappe un peu. Au moins, je reconnais mes insuffisances et essaie de ne parler que de ce que je connais.
Si je comprends bien, cet article des Echos est une critique de ERDF et pas des communes. Ou ai-je encore mal compris?
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