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Éclairage public à Lannion, les watts dans le nez
Télégramme de Brest du 13 mai 2011

Dans le cadre deson plan de maîtrise des énergies, la Ville s'apprête à diminuer ses dépenses d'éclairage public. Une partie des 5.000 lampadaires vont donc la mettre un poil en veilleuse. À la clé, 30.000 à 40.000 € d'économies par an.

La mairie a les watts dans le nez
Chaque année, les dépenses en électricité de la collectivité s'élèvent à environ 800.000€ (7,9millions de Kw/h), dont 250.000€ pour le seul éclairage public (2,9millions de Kw/h). Une facture un rien salée que les élus, en plein Agenda21, ont décidé d'alléger en adoptant une mesure simple: éclairer un peu moins et éclairer un peu mieux. Un principe à double détente qui permettrait de générer, à terme, «une économie de 30.000 à 40.000 € par an», explique Bernard Trémulot, conseiller municipal délégué à la gestion de l'eau et de l'énergie.

Rien d'un couvre-feu
Concrètement, un nouveau schéma d'éclairage, plus raisonné, se met en place depuis le début de la semaine: plutôt que d'éclairer plein pot la cité, du crépuscule au petit matin (*), les élus ont choisi de réduire les plages horaires dans certains quartiers, notamment résidentiels. Une mesure prise en concertation avec la police nationale et les pompiers, de telle sorte que les espaces tous feux éteints ne riment pas avec insécurité. Un parti pris que les premiers habitants concernés verraient déjà plutôt d'un bon œil. «On observe un changement de mentalité. Dans certains secteurs, c'est la population elle-même qui était demandeuse», souligne Bernard Trémulot. «Les lieux de vie nocturnes, le centre-ville, le parking des Ursulines, le boulevard d'Armor, la route de Trébeurden et, bien entendu, l'accès à l'hôpital resteront, quant à eux, éclairés en continu», rassure l'élu qui ne veut pas, non plus, instaurer de couvre-feu à Lannion. «On s'inspire de la politique menée avec succès à Langueux», résume-t-il.

Soixante postes de commandes vétustes
Histoire d'optimiser ce tournant, l'ensemble des 5.050 points lumineux de la ville a été ausculté. Verdict: le parc, dont les premiers lampions remontent à un demi-siècle, accuse le poids des ans. «Des travaux de voirie vont devoir être menés pour rénover le réseau», renseigne Yvan Follezou, responsable des services techniques, qui avec Nicolas LeMorzadec, gestionnaire de flux à la Ville, relève conjointement les interventions à entreprendre pour «harmoniser» cet écheveau hétéroclite (quatorze horaires différents d'allumage et d'extinction) et hors d'âge (un tiers des 170 postes de commandes est vétuste). Si la facture finale n'est pas encore établie, l'investissement sera majoritairement supporté par le Syndicat départemental d'électrification, qui intervient à concurrence de 62% dans les opérations communales. Un chantier qui, quoi qu'il en soit, ne se fera pas du jour au lendemain. «Cela va s'étaler dans le temps», éclaire Bernard Trémulot, pour qui débauche de lux ne vaut pas richesse.

* Sur la centaine de kilomètres de rues, 2.870 lampadaires (soit plus de la moitié) sont allumés de nuit en permanence.
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