5 trèfles ?
12/01/2011
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET MINISTRE DE L'ÉCOLOGIE« Il n'est pas prévu de modifier la loi »
Les Echos du 11 janvier 2011
Joel Cossardeaux
Quel bilan tirez-vous de la loi littoral ?
Il est globalement positif mais son application n'est pas simple. Par exemple, je comprends que le classement en zone inconstructible d'un terrain puisse être dur à accepter. Mais cette loi a permis de conserver un littoral largement accessible et de préserver des espaces naturels de grande qualité. Et ceci, face à une pression incroyable : les 885 communes « loi littoral » comptent plus de 6 millions de résidents. C'est deux fois plus que la moyenne nationale. C'est dire si la loi littoral reste d'une très grande actualité s'agissant des équilibres posés entre protection et développement. Il n'est pas prévu de la modifier.
L'échelon communal est-il pertinent pour agir ?
Il faut faire travailler entre elles les communes littorales et celles de l'arrière-pays qui peuvent accepter un peu plus de constructions pour répondre à la demande des habitants. C'est ce que permettent les schémas de cohérence territoriale. Aujourd'hui presque tout le littoral en est couvert et je m'en félicite, c'était un objectif du Grenelle de la mer. Nous voulons également soumettre à évaluation environnementale les PLU qui seraient inclus dans toute ou partie d'une bande de 5 kilomètres à compter du rivage. Cela sera précisé courant 2011 dans un décret du Grenelle II.
Comment réagir devant l'érosion accélérée des côtes ?Dans le cadre du Grenelle de la mer, j'ai confié le 1 er décembre à Alain Cousin, député de la Manche, la responsabilité d'un groupe de travail sur la gestion du trait de côte. Il doit me proposer d'ici le mois de mai une véritable stratégie nationale sur le sujet. Faut-il reconquérir le territoire perdu ou accepter le recul du trait de côte ? La question est brutale et va de plus en plus se poser. Le rapport doit faire des propositions pour bâtir des méthodologies et une stratégie nationale des bonnes pratiques. Cette démarche est un peu dans la logique de « l'atelier littoral » mis en place à l'attention des communes en quête de solutions pour concilier leurs projets d'aménagement avec la loi littoral. Nous avons mis à leur disposition de grands spécialistes nationaux -un paysagiste, un économiste, un environnementaliste, des architectes -que nous finançons. Un appel à projets a été lancé en 2006 et un deuxième en 2009 sur cinq sites. Cette démarche nous a permis de développer des réponses utilisables par l'ensemble des communes littorales.
Où en est le plan digues ?L'objectif est d'engager les premiers financements dès le premier semestre 2011. Il s'agit de conforter 1.200 kilomètres de 2011 à 2016. De premiers projets doivent pouvoir être sélectionnés dès mars 2011. Reste à savoir qui va se charger de l'entretien une fois les travaux réalisés, ce qui représente une charge financière pour les collectivités locales. Tout dépendra des ouvrages. Certains incombent à des départements ou à des groupements intercommunaux, d'autres enfin à des propriétaires particuliers. En tout état de cause, le gestionnaire ne pourra être que l'autorité qui prend dans la durée la responsabilité de l'entretien. Ce qui ne veut pas dire qu'il sera dispensé d'appliquer les prescriptions de l'Etat en matière de sécurité.
Complexe, la loi "littoral" ? encore un pas de plus vers l'évaluation des PLU !
Après la bande des 100 mètres, voici la zone des "5 kilomètres", qui apparaît dans les futurs textes sur l'aménagement des communes littorales ! Avec toutes ses incidences sur l'élaboration des PLU.
Dans une commune comme Saint Pierre, bordée par "deux mers", 5 + 5 = 10 kilomètres, soit une couverture presque complète de la surface communale...
De quoi faire "travailler" notre adjoint à l'urbanisme ! 5, comme 5 trèfles ?
4 commentaires
Hmmm, oui et non.
Oui, c'est bien de radicaliser la protection des littoraux.
Non, car en supprimant 5 km de terrains constructibles en bord de mer, le marché du neuf va flamber dès la bande des 5 km dépassée... Et l'intérieur va voir son prix grimper en flèche... Je veux dire : encore plus vite qu'à l'heure actuelle.
D'aprés Nathalie Kosciuski Morizet,Ministre de l'écologie,une bande de 5 km à compter du rivage s'impose,donc pour la Presqu'ile de Quiberon,avec la baie d'un coté,la cote sauvage de l'autre,moins de 10 km de largeur en tout,la construction d'une maison devient impossible,il en est de méme pour les iles de Houat,Hoédic,Groix et Belle-ile.
Quant au recul du trait de cote ,il est inéductable,la mer sera toujours la plus forte et les dunes reculeront.Je vois mal un mur de béton de Penthiévre à Etel pour protéger les dunes.On à déja connus les Blochaus et les tours carrées en béton,construit par les allemants pendant la guerre,du coté d'Erdeven certains sont complétements dans la mer.
Encore un ministre qui est complétement à coté de la plaque,confortablement installé dans un somptueux bureau et qui ne connait rien à l'environnement,pour tenir de tel propos sans aucun sens,elle doit s'envoyer plusieurs joints par jour et voir l'environnement non pas en vert,mais plutot en rose.il parait que fumer des joints fait voir la vie en rose,il va falloir que j'essaye car le temps est trop gris depuis un bon moment et j'ai envie de voir une autre couleur.
Kénavo
dans le sens de la largeur ne pense pas que la presqu'île fasse 5 km
Je crois qu'il n'y a pas d'endroit à 2km d'un bout de côte
alors il va falloir TOUT raser
Je suis d'accord avec toi,la presqu'ile doit faire dans les 7km de long en partant de l'isthme,jusqu'à la pointe du Conguel et pas plus de 2km de large,à titre de comparaison,Belle-ile ,c'est 17 km de long sur 9 km de large,Groix:8km de long pour 3km de large maxi,Houat:3,3km de long pour 1,5 km de large quant à Hoédic c'est 2,5 km de long sur 800métres de large.Je vais souvent à Houat et le tour de l'ile fait 17km,je l'ai fait à pied et c'est une belle balade,avec les petits sentiers escarpés qui longe la cote,le tour d'Hoédic est plaisant aussi mais plus court et plus facile,la c'est une promenade,le plus dur c'est le tour de Belle-ile,ça monte,ça descent,le dénivellé est important et la il faut une bonne paire de pompe et des batons de randonneurs,faire étape dans un gite car impossible de le faire en un jour,c'est bien trop long.
Pour en revenir au ministre de l'écologie,si on applique sa loi il ne resteras plus beaucoups de maisons éffectivement,heuresement ça ne seras jamais appliqué.
Kenavo
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