Une cinquantaine de villas menaçées ?
29/10/2010
Démolition d'une villa à Groix, un coût qui choque
Télégramme de Brest du 29 octobre 2010
Acheter une maison sur une île pour la détruire choque quelques esprits cartésiens. La récente acquisition du Conservatoire du littoral à Groix a fait sortir de ses gonds le président des Petites îles de France qui dénonce un gâchis de l'argent public.
Qu'on débarrasse les baraques à frites et les voitures de la pointe du Raz, Jacques Lescault dit «bravo». Le président de l'association Les Petites îles de France est, en revanche, beaucoup plus incisif sur la dernière acquisition, à Groix, du Conservatoire du littoral. «Acquérir pour détruire, cela me choque. Est-il si urgent de dépenser 360.000€ d'argent public pour raser une villa?», dénonce Jacques Lescault. Pour lui, cet épisode est le signe d'une dérive. «Ce n'est pas esthétique, alors on démolit. Le Conservatoire s'est inventé une nouvelle mission de salubrité paysagère».
«Le Conservatoire c'est notre prédateur»
Jacques Lescault, propriétaire d'une île près de Bréhat (22), ne s'en cache pas. «Le Conservatoire, c'est notre prédateur». L'association (une centaine de membres dont 80% en Bretagne) reproche à l'organisme d'État d'être «trop intrusif». «Notre métier n'est pas de vendre les îles et de spéculer. Les propriétaires sont de bons gardiens et n'ont aucune envie de transformer la Bretagne en côte espagnole. Il n'y a, en général, aucun motif écologique à intervenir de la sorte». Mais privées ou pas, les îles sont soumises à des règles assez strictes. D'où des tensions récurrentes, surtout en Bretagne qui abrite la plupart des îles privées de France. Selon Jacques Lescault, le Conservatoire du littoral suivrait d'un peu trop près les transactions entre propriétaires. «Il se comporte comme un chevalier blanc de la spéculation immobilière. Son droit de préemption lui permet d'être informéen priorité lors d'une vente. C'est de cette manière que le Conservatoire s'est constitué une réserve foncière. En prenant la place des particuliers». Depuis le Grenelle de la mer, la volonté de reprendre la main sur les îles serait encore plus manifeste. «L'acquisition de Groix en est un nouvel exemple. Jusqu'où va-t-on aller si le Conservatoire a décidé de raser toutes les villas peu esthétiques sur la côte. Et à quel prix, en pleine crise!».
«Des empêcheurs de spéculer»
Pour le Conservatoire du littoral, l'acquisition de la villa est, au contraire, «exemplaire». «On a acheté cette maison en dessous du prix des Domaines, en totale transparence avec les services communaux, défend Denis Bredin, de l'antenne régionale basée à Plérin (22). Cette maison isolée mobilise déjà de l'argent public (entretien de voirie...). Au final, on équilibrera la facture». L'établissement public revendique plutôt des relations apaisées avec les propriétaires privés. «On réalise souvent des acquisitions amiables avec les propriétaires privés comme cela a été le cas récemment, sur l'île de Saint-Riom, près de Paimpol (22)». Une acquisition rendue possible grâce à un legs de 2,2M€, signale-t-il au passage. «On a bien essayé de discuter avec cette association. Mais elle considère que chaque île est un royaume indépendant. Je crois surtout qu'on les empêche de spéculer tranquillement». Être propriétaire d'une île n'est donc pas toujours une sinécure.
Régis Nescop
Le sujet qui "fâche" ! Jamais abordé par nos élus à Saint Pierre !
A-t-on tiré toutes les conséquences de la loi "Littoral" à Saint Pierre Quiberon ?
La protection de la bande des 100 mètres risque de modifier profondément les habitudes et modes de pensée de nos concitoyens, qui habitent en bord de mer !
Le Conservatoire du Littoral, encore un "machin" dont le coût exact est inconnu, a les mêmes droits (?) que les SAFER dans le dommaine agricole. Le "droit" de propriété (la propriété, c'est le vol !) n'existe plus, sauf recours devant un tribunal administratif, suvi d'un appel en Conseil d'Etat (soit 10 années de procédure !).
Particulièrement choquant quand on a vécu la disparition des biens, qui ont abrité votre enfance, l'expropriation ou l'achat à l'amiable sont un procédé "révolutionnaire" dans un pays de droit latin...
Groix, île visible de Saint Pierre, serait la fin des "propriétés" proches de la Mer ?
2 commentaires
fallait pas accaparer la cote qui est le bien de tous. A saint pierre faut rouvrir la cote à tous du port d'orange jusqu'à Kerhostin. certains ont profité de l'absence de regles pour se privatiser la cote. et ce sont toujours les dorifors qui font ca. alle ginette au boulot: faut enfin faire quelque chose avant detre ejecté de la mairie dans 2 ans
Et oui,il faut remettre de l'ordre dans tous cela,il y a 50ans un chemin de douanier partait du fort Penthiévre et allait jusqu'à St-Pierre.Les dorifors sont arrivés ,que du beau monde pleins de frics,Médecins,Notaires,Avocats et ont tous barricadés, en empiétant sur le domaine maritime,pas de controle,dont,pour eux tout est permis,escaliers descendant de leurs propriétées empiétant 1,50 sur la plage.Tout ça c'est a faire raser a coup de tractos-pelles,aucun permis n'est demandé et le chantier est vite fait,bien fait surtout en Hiver,bientot,on ne pourras plus passer le long de la cote,car il faut marché sur leurs murs de protection,construit sur le domaine maritime,et cons comme ils sont,ont cours le risque de se faire engueuler par ses derniers,si nos anciens revenaient sur terre,il y a longtemps qu'ils auraient tout démolis à coups de masse et de pioche,avec eux les touristes n'avaient pas la loi et ils avaient bien raisons;Les dorifors s'attaquaient a leurs chants de pomme de terre;Traitement de chocs,ramassés dans une boite de conserve et aprés ,mis dans un bon petit footgell,le résultat était radical,plus de dorifors,malheuresement les années ont passées et maintenant les dorifors sont plus nombreux que les habitants du village.
un bon petit tsunami remettrait un peu d'ordre dans tous ça,pour leur donner une bonne leçons.
Kénavo
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