Transports, l'avenir de saint Pierre ?
29/07/2010
TGV, plaidoyer pour une liaison avec Bordeaux et Lyon
Télégramme de Brest du 29 juillet 2010
L'avant-projet du schéma national des infrastructures de transports vient d'être rendu public. Tel qu'il se dessine, il ne satisfait pas l'Association logistique transport ouest (Altro).
Le principal grief que fait l'Altro à cet avant-projet est que, nulle part, il n'est prévu de réaliser ce qu'elle appelle de ses voeux: une liaison TGV entre Rennes et Lyon et entre Rennes et Bordeaux. Aux yeux de l'Altro, c'est pourtant la priorité des priorités si on veut que la France trouve sa place dans l'Europe de demain avec un accès direct vers l'Italie et l'Espagne. Et Michel Caniaux, délégué général de l'association de lobbying (*), d'en appeler à la mobilisation générale. «Il est temps que les élus se fassent entendre. Et pour y parvenir, il n'y a pas mille solutions, il faut se regrouper». Or, selon lui, la Bretagne n'en prend pas le chemin. «À ce jour, il n'y a que Rennes métropole et Fougères communauté qui nous soutiennent. C'est peu, si l'on veut peser dans les décisions».
Penser à la Bretagne centrale
Dans ses cartons, Michel Caniaux a également une carte ferroviaire inédite qui aurait l'avantage, toujours selon l'homme, d'asseoir durablement le développement de la Bretagne sur l'ensemble de son territoire. «Jusqu'à présent, on ne parle que des lignes Quimper-Rennes et Brest-Rennes qui desservent la frange littorale de la Région. On n'aborde jamais la question de la Bretagne intérieure», constate-t-il avant de suggérer que l'on trace une ligne Rennes-Châteaulin avec des ramifications vers les villes moyennes situées au sud et au nord. «Cette ligne pourrait s'appuyer sur le pôle urbain Pontivy-Loudéac qui ne manquerait pas de voir le jour avec ce nouvel axe de communication».
* L'Altro regroupe notamment les conseils régionaux Auvergne, Poitou-Charentes, Rhônes-Alpes...
Désenclavement de la Presqu'ile !
Le rattachement à Auray, gare historique au passé prestigieux, est une obligation pour la Presqu'île... oui, mais à condition que les directions ne mènent plus uniquement à Paris, comme du temps de Bonaparte !
Il est donc temps, comme le demande l'Altro, d'introduire dans le nouveau schéma de transport les directions "opportunes" de Lyon et Bordeaux, qui donnent d'un côté sur les Alpes et la Suisse, de l'autre sur le Sud-Ouest, nos régions cousines et finalement fort proches !
Alors cessons de "pétitionner" pour le maintien de la gare d'Auray, comme arrêt nécessaire, mais voyons "plus loin", vers les bassins de population industrieuse du Lyonnais et du Bordelais.
C'est autrement plus important !
2 commentaires
C'est ce que nous avons toujours fait!
Ici, il y a eu une population - de marins par exemple- qui bougeaient beaucoup. Ce n'a pas toujours été une sorte de "Sun City"...
Quand j'allais faire des expérimentations à Istres, à Cazaux, à Toulon, ou "ailleurs"comme mes collègues de Lorient, de Quiberon, de Belle ile, je prenais alors (1970 à 1990) le train très facilement à partir d'Auray... (Eh oui, ici il y a eu de jeunes et des moins jeunes Quiberonnais et autres Bretons du coin qui travaillaient dans des technologies avancées et qui n'avaient pas que de tâches ancillaires ou saisonnières..)
Ce n'est que récemment que sous l'impulsion négative de quelques conseillers genéraux que l'on a eu droit à cette régression... On a eu la malchance de voir des marchands de soupe arrivistes arriver à des postes de décisions où ils n'auraient jamais du être). Le conseiller general de l'époque n'a rien fait de positif ou presque et ses décisions locales ne nous ont apporté que des inconvénients. Je pense à l'ancien directeur général de la SAGEMOR...
Après? Aller à Bordeaux , c'était reprendre les horaires de la diligence du XIXeme!...
Depuis que j'ai vu ce fonctionnaire territorial du Conseil général qui sert la soupe à Véolia en s'exhibant en avec en public , j'ai compris...
L'arrêt à Auray est nécessaire ne vous en déplaise, de même qu'une électrification de la ligne de Quiberon: il faut cesser de détruire les infrastructures déjà en place: ce qui prônent ce genre de régression en sont encore aux délires de certains aménageurs des années 1970...
L'un n'empêche pas l'autre :
La gare d'auray plaque tournante de tout notre canton est nécessaire et la préserver n'empêche pas les projets de grandes lignes de TGV.
D'autre part , il ne faut pas être hypocrite, l'important pour nous au niveau local c'est justement le local et la gare d'Auray NOUS est nécéssaire.
Et n'importe comment :
vive le train et les énergies renouvelables !
vive le vélo !
vive la circulation automobile pas trop rapide !
A bas les projets pharaoniques et/ou polluants !
Si nous nous retrouvons avec une centrale nucléaire, un site d'enfouissement, une autoroute Auray Quiberon adieu le peu de douceur de vivre qu'il nous reste
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