Le "grand débat" à Quiberon
22/01/2019
Une réunion apaisée dans un format standard, qui mobilise surtout les "habitués" ! 21 janvier 2019
Une centaine de personnes, dont deux gilets jaunes, très peu de Saint Pierrois, beaucoup de Quiberonnais Quatre sujets : fiscalité, démocratie, organisation de l'Etat et transition écologique.
Jimmy Pahun, Député, Bernard Hillet, Maire de Quiberon et Laurence Le Duvéhat, Maire de Saint Pierre. Une sonorisation exécrable, un modérateur peu audible et un auditoire plutôt "senior" !
Fiscalité :
Les indépendants sont inquiets pour leur retraite, la gestion du RSI par l'Urssaf et l'avenir du statut d'autoentrepreneur. Les retraités réclament l'indexation de leur pension et le retrait de la CSG. Le système mutualiste se traduit aujourd'hui par des hausses insupportables de cotisation. La fiscalité actuelle favorise les grandes entités. Les barèmes fiscaux doivent être plus proportionnels et plus transparents.
La réduction des dépenses publiques n'est toujours pas enclenchée, la TVA est calculée sur des éléments de taxe (voir CSPE sur facture EDF), les taux de TVA sur l'énergie devraient diminuer et être les mêmes pour tous les moyens de transport?
Les Français, vivant à l'étranger, doivent être imposés comme les autres, les transports publics de proximité doivent être préservés, les fonctionnaires doivent travailler comme les salariés du secteur privé, les députés et sénateurs sont trop nombreux.
En résumé, le "travail" doit payer et le niveau des rémunérations (privées, publiques et retraites) doit facilement couvrir les "charges contraintes".
Démocratie :
La représentation doit être plus "proportionnelle" , les votes blancs doivent faire partie des votes exprimés, un quorum devrait être institué pour valider une élection. Le Référendum d'initiative populaire devrait être institué au niveau communal pour les gros projets d'investissement. Les élus seraient "révocables", et une partie des députés pourraient être tirés au sort. Le Sénat serait fusionné avec le Conseil économique et social. Les élections législatives devraient être déconnectées de l'élection présidentielle. L'indépendance des journalistes est à sauvegarder et l'influence des réseaux sociaux à contrôler. Le "mille feuille" serait à simplifier et le vote pourrait être rendu obligatoire.
Organisation de l'Etat et des services publics :
La Cour des Comptes devrait avoir un pouvoir de contrôle sur l'Etat à la suite des ses rapports d'audit. D'autres organismes (IFRAP par exemple) devraient également avoir leur place dans la mesure de l'efficacité.
L'organisation nouvelle territoriale ne fait pas assez de place aux relations de proximité.
Les intercommunalités sont coûteuses et les services publics devraient bannir tout déficit de fonctionnement.
La fracture numérique crée de nouvelles inégalités et écarte du système les plus vulnérables. Il faut des services publics de proximité pour retisser des liens personnels.
La "transition écologique", quatrième thème, sera traitée lors de la prochaine réunion du 8 février 2019.
En deux mots, les propositions sont très nombreuses, et parfois assez radicales ! La parole des deux jeunes "gilets jaunes" fut très consensuelle.
La mise œuvre "constitutionnelle et législative" est un défi autrement plus difficile !
Au Grand débat de Quiberon, la parole se libère
Ouest France du 21 janvier 2019
Le Grand débat organisé à l’initiative des maires de la presqu’île de Quiberon a réuni 150 participants, lundi 21 janvier 2019
Paul BOULBEN.
D’une excellente tenue, ce premier rendez-vous a permis aux citoyens de s’exprimer librement sur de nombreux sujets, et ce sans aucune intervention des élus présents à Quiberon, lundi 21 janvier 2019.
« Nous sommes là pour débattre entre nous, pas pour vous écouter. » La pique, lancée par une participante au Grand débat, organisé lundi 21 janvier 2019, à Quiberon, vise Jimmy Pahun. Invité à prononcer quelques mots en préambule de cette discussion, le député de la circonscription Auray - Port-Louis s’est fait renvoyer dans les cordes. « Très bien, je vous laisse » , a-t-il répondu calmement. L’échange représente bien la liberté accordée aux participants de ce débat, organisé à l’initiative des maires de la Presqu’île.
Fonctionnaires, salariés, chefs d’entreprise, indépendants, tous ont pu s’exprimer franchement, sans interventions d’élus, sur trois des thèmes prévus par la charte régissant le grand débat national : fiscalité et dépenses publiques ; démocratie et citoyenneté ; organisation de l’État et des services publics.
Une écoute à « des gens qu’on n’entend jamais »
Mais débat, il n’y a pas eu. « Ce soir, on ne répond pas aux questions, on écoute » , a résumé l’animateur, Christophe Colussi. Au fur et à mesure, un secrétaire de séance (le Directeur général des services à la mairie de Quiberon) résumait les interventions de chacun, ce qui a déçu certains participants. « Ça ne peut pas aller de traiter tous les sujets. On fait un survol, un amas de vœux, ce n’est pas comme ça qu’on fait la démocratie. Discutons de ce qui nous concerne : Quiberon et Saint-Pierre. » Le Quiberonnais à l’origine de cette sortie a provoqué un tollé : la plupart des participants ont pu s’exprimer sans entrave, sur le sujet de leur choix : RSI, fonctionnaires, mutuelles, impôts, taxes, services publics, impôt sur la fortune, retraites, référendum d’initiative citoyenne (RIC), etc.
Si la discussion a ressemblé à un inventaire à la Prévert, elle a donné une écoute à « des gens qu’on n’entend jamais » , reconnaît une Quiberonnaise.
Beaucoup d’écoute
Malgré le nombre de participants (150), jamais le débat n’est monté dans les tours, même quand certaines catégories professionnelles étaient désignées responsables (les fonctionnaires).
Un Quiberonnais, contrarié par le discours d’un participant, lance : « Et quelles propositions vous faites, alors ? » . « Ce n’est pas le but » , lui a répondu l’animateur, approuvé par une large majorité de l’audience. Y compris quand les divergences s’affichent, peu de prises de parole impromptues et beaucoup d’écoute. « Ne nous élevons pas les uns contre les autres » , a résumé un participant.
Dans le pays d’Auray, les discussions se poursuivront en février pour six dates thématisées, organisées par le député Jimmy Pahun.
4 commentaires
En fait , le but de certains partis est de "demolir" la Constitution de la République pour en revenir aux pourritures de la IVeme République... Il est amusant de voir certains gilets jaunes eclamer des mesures anticonstitutionnelles alors qu'ils n'ont pour la plupart jamais étudié et encore moins lu la Constitution!...
en cas de desordres liés à une anarchie probable ces gilets jaunes seront les premier à souffrir comme en 1793..
Tant qu'il y a de la vie..
A Jamie,on pourrait se voir aux autres d'ébats,histoire d'échanger..Envolé @ ..!
Les rangs saignements font leur boulot,nous aussi.
Il y a une somme de sujets qui vont fragiliser les pieds des stahl:
l'eau,le sel,l'air et le reste,dans des tiroirs,sur des îles proches ou lointaines,l'addition aussi va changer de couleur avec tout cela.
Des nouveaux tribuns oh arrivent,elle va de toutes façons nous mettre d'accord,cette belle Terre qui nous supporte.Opération Lune ?
On devrait aller plus vite qu'elle,même ceux qui savent nager en eaux troubles
seront touchés..,soyons toutes et tous raisonnables pour cette vie durable.Merci.
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