Budgets 2017, le Département du Morbihan est grignoté par la Région Bretagne !
13/02/2017
A cause du poids du RSA et de l'APA, le budget "utile" du Département rétrécit aux environs de 380 millions d'euros !
Les "conseillers départementaux" n'ont plus aujourd'hui l'importance économique pour leur secteur d'élection, en redistribution ou action spécifique (les routes départementales par exemple autour de Plouharnel...).
La Région Bretagne, par contre, par la maîtrise de tous les transports a les capacités de transformer le réseau et de choisir le moyen de transport adéquat. Il s'agit dès lors d'un levier considérable pour l'aménagement du territoire (Liaison ferrée Quiberon-Auray, liaison maritime Quiberon Le Palais, autocars...). Les liens entre conseillers régionaux et élus des communes sont apparemment moins "proches" et plus "délicats" !
Dans le budget de la Région Bretagne, le montant du "numérique" par rapport à celui des "transports" est très faible, et apparaît comme très insuffisant pour faire face aux investissements "en fibre"... comme une réplique de la politique nationale rétrograde !
"Il y a beaucoup de phrases et peu de chiffres", dixit un conseiller d'extrême Droite !
Département du Morbihan, un budget 2017 sans concession
Télégramme du 16 décembre 2016
« On n'est pas obligé de recourir à des augmentations d'impôts pour équilibrer un budget. C'est un signal politique fort », a argumenté François Goulard.
Le département du Morbihan a son budget pour 2017. En légère baisse par rapport à celui de 2016 du fait des compétences transférées à la Région, en particulier la desserte des îles et les transports scolaires. La maîtrise de deux postes est sans concession : le personnel et la fiscalité.
Le conseil départemental votait, hier, son budget, un copié collé des orientations définies en novembre. Le président, François Goulard, en a dressé les grandes lignes : l'importance croissante des dépenses sociales, + 4,3 %, soit 347 M€ sur un budget total de 736 M€ ; des dépenses de fonctionnement en diminution de 0,2 % et une dotation de l'État en baisse de 10 %. « Malgré cela nous épargnons, nous investissons et nous désendettons », a souligné le président.
Signal politique Le Département peut ainsi dégager 32 M€ d'épargne nette et investir 138,7 M€, avec une réduction de 8 M€ des emprunts. L'impôt sur le foncier bâti prélevé par le Département sera en légère diminution et les droits de mutations restent à 3,8 %. « Cela prouve qu'on n'est pas obligé de recourir à des augmentations d'impôts pour équilibrer un budget. C'est un signal politique fort », a poursuivi François Goulard. Les dépenses de personnel sont maintenues à 100 M€. La baisse des effectifs sera de 8 % sur cinq ans, essentiellement par non-remplacement des départs à la retraite. « Cela peut se faire sans obérer les conditions dans lesquelles le service est rendu.
Cette baisse est tout à fait supportable et permettra de maintenir l'équilibre financier », a précisé François Goulard avant de conclure son intervention sur trois points : l'accueil des mineurs étrangers isolés, une charge qui va continuer à s'imposer au Département suite à la décision de l'Angleterre de fermer sa porte aux jeunes issus de la jungle de Calais ; l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, « vital » pour le Morbihan ; et la création de grosses intercommunalités, une « erreur » car « il n'y aura pas d'économies à en attendre ».
Ambition pour le RSA Pour Laurent Tonnerre, porte-parole de la minorité, le Département a des « atouts en main » pour mener un « budget au service d'une ambition », « en particulier pour les personnes fragilisées ou en perte d'autonomie ». « Ce qui exige, a-t-il ajouté, une politique ambitieuse en termes de ressources humaines pour que nos agents, au quotidien, se sentent encouragés dans leurs missions ». Laurent Tonnerre réclame un effort à l'intention des personnes touchant le revenu de solidarité active (RSA). « Si on permet, en 2017, à 1.000 personnes au RSA de retrouver un emploi, c'est 6 M€ d'économies pour le Département », a-t-il suggéré.
Pas de fatalité Soizig Perrault, pour la majorité, a abondé dans le sens de François Goulard sur la maîtrise des dépenses de personnel. « L'idée selon laquelle les services publics ont toujours plus besoin de personnel est une idée erronée. Il faut aller au contraire vers une baisse de dépenses. Ce doit être un objectif et cela ne veut pas dire que nous ne nous préoccupons pas des conditions de travail », s'est exprimée la conseillère de Pontivy soulignant aussi « la vertu pédagogique » de la baisse sur le foncier bâti. « L'augmentation des impôts n'est pas une fatalité ». © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/departement-un-budget-sans-concession-16-12-2016-11333161.php#vspi10VoK655EysO.99
La Région Bretagne s’étoffe, son budget 2017 aussi
Ouest France du 10 février 2017
Les conseillers régionaux ont entamé, jusqu’à samedi, l’examen de leur budget. Les Régions montent en puissance. Le budget de la Bretagne augmente de 23 %, en atteignant 1,6 milliard.
Un budget fondateur pour la gauche
Jean-Yves Le Drian, président (PS) du conseil régional, et par ailleurs ministre de la Défense, n’a visiblement pas boudé son plaisir en présentant, en guise de prologue de cette session, le budget 2017. Il augmente donc, mais surtout il signe de nouvelles compétences pour la collectivité régionale, conséquence de la déclinaison de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République). Désormais, la Région va aussi s’occuper de transports interurbains et scolaires, de transports maritimes vers les îles, ou de la gestion de nouveaux ports. Autant de nouvelles compétences qui pèsent 180 millions d’euros dans ce budget d’une ère nouvelle. « Ce budget marque une nouvelle étape de la régionalisation en concrétisant de nombreuses avancées et de nouvelles responsabilités pour lesquelles nous nous sommes battus au fil des années » , résume ainsi Jean-Yves Le Drian. Stéphane Perrin (Radicaux de gauche), le rapporteur général du budget, s’arrête, pour sa part, sur les 655 millions d’investissement prévus dans cette copie budgétaire 2 017. « C’est une politique d’investissement ambitieuse, que nous n’avions jamais atteinte », insiste-t-il.
Le « contre-budget » de la droite et du centre
Chaque groupe politique voit, bien sûr, midi à sa porte. Autant dire que Jean-Yves Le Drian a été bien loin de convaincre l’opposition de la droite et du centre. Bernard Marboeuf (UDI) voit dans ce budget 2017 un document « peu novateur, qui tourne en rond, un peu poussif, qui aurait mérité un peu plus d’audace ». Les élus de la droite et du centre n’en sont pas restés là, puisqu’ils ont entrepris de défendre un « contre-budget ». En clair, mettre en avant la politique en faveur de l’apprentissage et donner un coup d’accélérateur au déploiement du très haut débit et de la fibre optique. Sur le premier point, ils réclament le maintien des crédits de l’année précédente. Et sur le second, il s’agit pour Marc Le Fur (Les Républicains), président du groupe de la droite et du centre, de « mettre le paquet » sur le très haut débit. Concrètement, apporter 24 millions d’euros supplémentaires. Où les trouver ? En renonçant à l’achat d’un immeuble à Rennes (10 millions) pour héberger des services de la collectivité régionale, et en diminuant les dépenses de personnel.
Pour le FN, un budget inefficace
À l’extrême droite de l’hémicycle régional, le Front national n’accorde guère de crédit au nouveau budget. D’abord pour la forme. « Il y a beaucoup de phrases et peu de chiffres. C’est quand même gênant dans un débat budgétaire », commence donc par lancer Gilles Pennelle, le président du groupe Front national. Avant de développer un raisonnement en deux temps. Il y a d’abord cette loi NOTRe, qui se met en place, en confiant de nouvelles compétences aux Régions, en particulier dans les secteurs de l’économie et des transports. Pour Gilles Pennelle, cette nouvelle loi « ne pourra pas relever certains défis de la Bretagne, elle va même renforcer ses déséquilibres. » Il est vrai que le Front national continue à croire plus aux départements qu’aux Régions. Ce budget 2017 étant, en partie, le fruit de cette loi NOTRe, il ne peut s’accorder avec le Front national.
Didier GOURIN.
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