PLU's, entre "technocratie irréaliste" des nouveaux élus et "bon sens" des citoyens...
26/10/2016
Action, réaction !
La machine "PLU" inscrite dans un calendrier contraignant n'échappe pas à la critique des habitants !
Le débat "très technique" et complexe de la création d'un PLU "communal" nécessite plus de débats démocratiques...c'est ce qui ressort de nombreux débats publics dans les communes de Quiberon et de Saint Pierre Quiberon, questions, qui semblent d'ailleurs gagner toutes les communes du Morbihan, qui élaborent un PLU...
A Arradon aujourd'hui, comme à Quiberon hier, les "zonages" et leur règlement posent la question fondamentale de "l'insertion des nouvelles constructions" dans l'environnement urbanistique, ainsi que la protection du patrimoine existant.
Les gabarits, les retraits par rapport à la rue, la densité de construction, le projet architectural, le type de construction envisagé ne sont pas seulement des "paramètres" définis par le PLU, mais des "facteurs", qui vont totalement changer la nature d'une rue, d'un quartier ou d'une zone résidentielle.
La création d'un immeuble de logements sociaux dans une rue de Maisons élégantes (rue de Kermorvan) est une erreur architecturale. A Saint Pierre, la construction d'Habitations Légères de Tourisme (120 unités) avec un cabinet attenant est également "une mutation complète" de la zone résidentielle du Petit Rohu.
L'utilisation de ratios de densité à l'hectare (10, 20, 30, 200) est souvent "déconnectée" de la réalité de terrain. On constate que les références ne sont absolument pas identiques dans le SCOT, le PHD et le PLH... Dans le projet du "Briellec 3", par exemple, l'option prise d'un village "horizontal" (R+1 maxi) conduit à la réduction des surfaces unitaires, uniquement tolérables pour des occupations "courtes" !
La densification, voulue par la Loi ALUR, et appliquée "à la lettre" dans le futur PLU de Saint Pierre, conduirait à des constructions "irréalistes" dans les bourgs du Petit et du Grand Rohu. Vous voyez une maison "bretonne" sur 5 niveaux !
L'aberration (pourtant impossible d'après le SCOT) de "zonage" est possible aujourd'hui à proximité des frontières intercommunales : Quiberon-Saint Pierre, Saint-Pierre-Plouharnel. L'antériorité de PLU (Quiberon 2014) devrait contraindre Saint Pierre à s'adapter (Zone sud de la commune).
La loi "littoral" devrait d'abord s'appliquer aux installations communales, avant de le faire pour les constructions neuves. C'est ainsi que le camping municipal du Petit Rohu devrait "totalement disparaître" avant l'application d'un nouveau PLU à Saint Pierre !
Le respect des coupures vertes doit interdire dans un nouveau PLU les "mutations" de terrains inconstructibles. A défaut, une surface "minimale", s'inspirant de l'environnement immédiat, en cas de division de parcelle doit être imposée. Un PLU ne doit en aucun cas favoriser la spéculation foncière de quelques propriétaires à l'affut !
L'absence de références techniques (réseaux, débits, eau de ruissellement, réseau routier) doit "invalider" la création de zones "à urbaniser" (1AU, 2 AU...).
Les PLU's nouveaux (ou leur modification) ont besoin d'une forte dose de "concertation" !
Plu d'Arradon, fin de l'enquête publique samedi
Télégramme du 26 octobre 2016
Jacques Guézet, adjoint à l'urbanisme, le maire, Antoine Mercier, et Joris Le Direach, gérant du bureau d'études Urbaction.
Une enquête publique sur le projet de modification du Plu (plan local d'urbanisme) est ouverte sur la commune jusqu'au 29 octobre. La volonté est d'encadrer les hauteurs maximales des constructions, permettre l'évolution des équipements de loisirs du Parc Franco, préciser les possibilités d'implantation des piscines, revoir les règles de gabarit en Ua et Ub afin de concilier avec harmonie la production de logements, mais aussi instaurer une discontinuité territoriale pour la réalisation de logements sociaux. Ces derniers pourraient alors se situer dans une même zone géographique qu'un programme de logements proposés, mais pas obligatoirement sur la même parcelle. Les Arradonnais sont invités, pendant la durée de l'enquête, à consigner leurs observations sur un registre ou les adresser par écrit à Alain Guyon, commissaire enquêteur désigné par le tribunal administratif. Celui-ci sera présent en mairie pour le dernier jour, samedi 29 octobre, de 9 h à 12 h. Son rapport et ses conclusions seront par la suite transmis au maire sous un mois et tenus à la disposition du public avant d'éventuelles rectifications. Une ultime étape passera par l'approbation par délibération au conseil municipal.
Logements sociaux à Quiberon, le projet agite le conseil
Télégramme du 28 septembre 2016
L'ordre du jour du conseil municipal qui s'est tenu lundi soir en mairie était assez sommaire : achat de terrains, modification du tableau des emplois... Mais c'est autour de questions de fond sur l'avenir de la commune que des avis divergents se sont exprimé avec deux interlocuteurs principaux : le maire, Bernard Hilliet, et le conseiller municipal de l'opposition, Patrick Leroux.
Quels types de logements pour demain ?
Plusieurs projets immobiliers privés vont voir le jour dans les années à venir. Parmi eux, la création de 29 logements sociaux rue de Kermorvan par un constructeur privé avec des logements sociaux gérés par BSH (Bretagne sud habitat). Pour le maire, « le projet est urgent car la ville est en déficit de logements locatifs aidés ». Sur ce projet la ville n'aura rien à financer et obtiendra 29 logements aidés pour ses administrés. Oui mais... Patrick Leroux s'est opposé au projet pour deux raisons : « avec 150 logements par hectare » il y aura, selon lui, « surdensification avec des immeubles massifs n'ayant pas leur place à Quiberon ». De plus, « au bout de quinze ans, le constructeur pourra revendre ses logements à des privés au prix du marché, chassant donc les locataires ».
Le maire a répondu que BSH s'était engagé à reloger tous les locataires.
L'aérodrome et l'office de tourisme sous la coupe d'Aqta
D'autre part, Patrick Leroux n'est pas favorable au projet de création d'une résidence de tourisme de 80 logements sur le terrain de l'ancien hôtel de kermorvan de 6.500 m². Pour lui, même si Maeva a fermé sa résidence, « il faut veiller à ce qui se construit et dans quelles conditions, les premiers lésés pouvant être les hôteliers ». Alors qu'il a été voté le renouvellement d'une DSP (délégation de service public) de cinq ans pour la Brasserie de l'aérodrome, l'avenir de sa gestion a été évoqué. La loi Alur oblige les communes à confier la gestion de leurs aérodromes aux Communautés de communes et donc à Aqta (Auray Quiberon terre atlantique). Bernard Hilliet y voit l'opportunité d'améliorer les services proposés sur cet aérodrome qui reste un atout important pour la ville. Serge Brosolo ajoute que depuis 2009 et sa reprise en gestion directe par la ville, le site a accumulé un déficit de 400.000 € en partie pour des travaux. Concernant l'office de tourisme, son avenir sera évoqué au prochain conseil, mais il semble acquis que ses compétences seront remises à Aqta pour la création d'un office intercommunal, avec des bureaux communaux.
© Le Télégramme
Pratique
Ouverture de la mairie du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h 30, et de 13 h 30 à 17 h ; le samedi, de 9 h à 12 h. À noter que des informations relatives à l'enquête sont consultables sur le site communal.
© Le Télégramme
Les PLUmés, la mobilisation se poursuit
Télégramme du 24 octobre 2016
André Gouzerh a présidé sa première assemblée générale devant une trentaine de personnes et des représentants d'associations de PLUmés. Le Plu (Plan local d'urbanisme) a été adopté par le conseil municipal, le 10 mars dernier. Dans la foulée, les PLUmés de Crac'h se sont regroupés en association. L'assemblée constitutive s'est déroulée le 23 mars. La parution au Journal Officiel a eu lieu le 10 avril. Vendredi, les adhérents avaient rendez-vous, à l'espace Les Chênes, pour une réunion publique et l'assemblée générale. En six mois, les PLUmés de Crac'h ont établi une fiche de recours à destination des particuliers, créé leur page Facebook, informé de leurs actions et revendications par courriel et voie de presse. Ils ont aussi soutenu la création des associations de Plouhinec et Tregunc, et participé à la vie du réseau.
Soutien des parlementaires
S'ils sont pour la loi littoral, les PLUmés sont contre son interprétation. Les PLUmés espèrent un traitement différent entre le trait de côte fragile, et le rétro littoral. « Regardez Brec'h, pour quelques dizaines de mètres seulement, la loi s'applique comme dans les communes littorales », dénonce André Gouzerh. À la consommation des terres agricoles, ils préfèrent « une vraie démarche de développement durable qui s'appuie sur les trois piliers économiques, social, négligé jusqu'à aujourd'hui, et environnemental ». Ils réclament aussi une reconnaissance de l'organisation de l'habitat, spécifique à la Bretagne, avec les villes, les bourgs, les villages et les hameaux. « Contactés, les parlementaires bretons, de gauche et de droite, sont d'accord avec nous », concluent les PLUmés. © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/crach/les-plumes-la-mobilisation-se-poursuit-24-10-2016-11267131.php#tZH6PL4tDFJVD5Um.99
Les PLUmés ne décolèrent pas
Ouest France du 24 octobre 2014
Vendredi, les PLUmés de Crac’h se sont réunis pour l’assemblée générale de l’association et en réunion publique d’information.
À cette occasion, le président des PLUmés du Morbihan, Michel Corda ; le président de Plouhinec, Guy Le Falher, et le président de Locoal-Mendon, François Jehannot, ont été invités pour exposer les avancements des investigations. Alain Gouzeh, représentant de Crac’h, annonce que le nom de l’association a reçu le label de « Contestation » et devient de ce fait une marque. Il fait un bilan de l’année écoulée. « Nous avons sensibilisé l’État aux difficultés posées par les lois Alur et Littoral. L’État travaille avec ses services sur la lecture de la législation et veille sur ce qui se passe sur le terrain. Notre premier objectif est atteint. Reste à inciter le gouvernement à modifier la réglementation des ces lois. Pour cela, nous devons mobiliser le plus grand nombre de personnes dans toutes les communes de Bretagne », déclare Alain Gouzeh. Michel Corda précise : « Une commission ministérielle est prévue avec tous les acteurs concernés (mairie, socioprofessionnels, associations). Nous invitons tous les maires du Morbihan et même de Bretagne, à geler les PLU. Il en va de la survie de nos communes autant sur la vie économique, social et environnemental. On ne peut pas gérer et aménager la Bretagne comme la Beauce. » Les présidents des Plumés des différentes communes ont le même discours. Il n’y a pas eu d’élection du bureau.
Les commentaires sont fermés.