Paris et le désert français !
06/08/2016
La création du "Grand Paris" et des "Agglomérations" vide les villes moyennes !
83% d'urbains en 2030 ! Combien d'habitants dans la presqu'île de Quiberon ?
La concentration urbaine, qui crée beaucoup d'insatisfaction, est-elle la seule préoccupation de nos politiques ?
Le "retour aux champs", imposé par Mao Tse Toung, ne serait-il pas la "potion magique" d'une future politique d'aménagement de la France ?
Le fossé se creuse entre les métropoles et le reste du territoire
Les Echos du 5 août 2016
Selon le projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres, l'intercommunalité de Saint-Etienne obtient le statut de métropole. - Photo Laurent Cerino/REA
Une majeure partie de la croissance de l’activité économique se fait dans les grandes agglomérations, s’inquiète une note de France Stratégie.
« Il faudra veiller à ce que Paris puisse jouer pleinement le rôle de ville-monde de premier plan au sein de l'Union européenne. » Dans une note récente, France Stratégie, organisme de réflexion rattaché à Matignon, analyse l'influence grandissante des métropoles sur l'activité économique dans l'Hexagone. Une tendance s'inscrivant dans un mouvement mondial : aux Etats-Unis, 50 % de l'augmentation récente du PIB découle de celle des grandes métropoles.
- Jean-Michel Baylet siffle la fin de la course aux métropoles
- Dijon, Orléans, Saint-Etienne et Toulon obtiennent le statut de métropole
- Saint-Etienne se bat pour peser face à Lyon et Grenoble
Fortes disparités
83 % d'urbains en 2030
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/0211177211813-le-fosse-se-creuse-entre-les-metropoles-et-le-reste-du-territoire-2018832.php?8iH1dicUaQzekyE9.99
- De fait, d'après les Nations unies, à l'horizon 2030, 83 % de la population française sera urbaine, contre 76 % en 2000. Parallèlement, les agglomérations comptant moins de 100.000 habitants reposent sur des secteurs d'activité en perte de vitesse. D'où la nécessité d'une politique renforçant l'accessibilité. « Doit-on fixer un panier de services minimaux garantis par l'Etat sur tout le territoire ? », s'interrogent les auteurs qui recommandent également une autonomie accrue des régions. Ces dernières doivent pouvoir « jouer un rôle nouveau d'impulsion et de coordination sur leur territoire ». Un contexte dans lequel le numérique a un rôle à tenir, « que ce soit à travers le désenclavement des zones peu denses ou le désengorgement des métropoles (grâce par exemple au télétravail, la télémédecine etc.) ».
- Ces ressorts de croissance, souligne France Stratégie, font défaut à beaucoup d'agglomérations, avec un décrochage en particulier dans les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté ou encore le Grand-Est. Avec de nombreuses conséquences. « La probabilité de connaître une promotion sociale varie fortement selon le département de naissance », pointe France Stratégie, ajoutant que « les taux d'accès à l'enseignement supérieur peuvent varier du simple au double d'un territoire à un autre ». Si le système redistributif et l'emploi public permettent de réduire certaines de ces disparités, France Stratégie épingle des mesures territoriales peu cohérentes. « La multiplication des dispositifs et des acteurs rend très difficile la lisibilité de certaines politiques », note le rapport. Et ce alors même que, selon l'organisme, la prochaine décennie sera celle d'un renforcement de la prédominance des métropoles.
- En France, entre 2000 et 2010, les quinze plus grandes aires urbaines ont généré les trois quarts de la croissance. Un dynamisme qui s'explique notamment par une population dense et en moyenne plus diplômée que dans le reste du pays, et par la présence d'un certain nombre d'activités de services à haute valeur ajoutée. Si cette concentration n'engendre évidemment pas que des effets positifs (problèmes de transport, hausse des prix de l'immobilier...), l'écart de productivité entre les villes les plus peuplées et celles moins peuplées est d'environ 10 %, avec un impact fort sur les salaires.
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