Entre conservatisme syndical et progrès technique, l'envie de travailler est évacuée !
01/04/2016
A Vannes, le 31 mars, coïncidence extraordinaire : un salon E-commerce sur les nouvelles technologies de la vente à distance (pratiquement une population de 18 à 40 ans !) et une manifestation contre le projet de loi, modifiant le Code du travail ! (14 à 75 ans !)
A entendre les manifestants, c'est le "retour à l'esclavagisme"...le tout, scandé et accompagné par de grosses caisses. L'équilibre entre droits des salariés et gestion du personnel par l'entrepreneur n'est pas abordé...la comparaison de notre droit français du travail avec ceux des pays de la Communauté européenne est ignorée...La politique est présente derrière les fanions de la CGT et de FO ! Les pauvres jeunes, qui n'ont pas encore beaucoup travaillé, répètent stupidement des slogans "fabriqués" dans les forges syndicales...Vive la liberté de penser !
Chez E-Commerce, ambiance studieuse. Les "pitcheurs", les plus talentueux, reçoivent un trophée : une startup pense réussir "dans la livraison du dernier kilomètre" ! les réseaux sociaux sont "épluchés" et utilisés pour de la vente à distance... comme les médias traditionnels, leur influence par tranche d'âge guide le choix des "marketeurs" ! Vannes, et son Etat-major dans le soutien aux jeunes pousses sont à la manœuvre pour assister ces entreprises en devenir...
Le même jour le format d'image "Jpeg", fort utilisé par la publication sur le Net, célèbre ses racines bretonnes et ses 25 ans. Le résultat de beaucoup d'efforts de recherche et de travail de la part de jeunes ingénieurs, qui sont toujours en vie !
La "folie créatrice" saisira-telle notre jeunesse ? malgré les obstacles réglementaires obsolètes...
Image numérique, le format JPEG expliqué pour ses 25 ans
Télégramme du 1er avril 2016
De gauche à droite : Hervé Layec, Morgan Gauret, Olivier Cadel, Alain Poignet et Jean-Paul Belan.
Publier, échanger ou recevoir une photo dure en général une seconde. Mais saviez-vous que pour cela, il aura fallu des années avant que les chercheurs ne mettent au point la norme « JPEG » ?
Elle permet de compresser une image numérique, pour en réduire considérablement le temps d'envoi. « JPEG supprime 95 % de la photographie. L'oeil ne fait pas la différence », explique Alain Poignet, ancien salarié du Centre commun d'étude de télédiffusion et de télécommunication (CCETT).
Cet organisme breton, basé à Cesson-Sévigné (35), a joué un rôle essentiel dans l'élaboration du « JPEG », aujourd'hui mondialement utilisée.
Adoptée en 1991, cette norme fête ses 25 ans. C'est à cette occasion que l'A3C7 (Association amicale des agents du CCETT) a organisé, mardi, à la Maison des associations, une exposition suivie d'une conférence.
Objectif : « Faire comprendre aux personnes à quoi ça sert et comment ça marche », précise Olivier Cadel, le régional de l'étape et membre de l'association les Supélec. « C'est frappant de constater que la norme " JPEG " n'a pratiquement pas évolué depuis 1991 », note Alain Poignet. Outre l'anniversaire, « la manifestation avait lieu dans le cadre de la journée nationale de l'ingénieur », conclut Morgan Gauret, président de l'IESF Bretagne (Ingénieurs et scientifiques de France).
© Le Télégramme
E-commerce à Vannes, mettre de l'humain dans le numérique
Télégramme du 1er avril 2016
Pierre Guyon
Carole Santerre, attachée commerciale d'une plateforme de e-commerce.
Comment booster son entreprise à l'aide des réseaux sociaux ? Entreprises et particuliers étaient réunis hier au Palais des arts et des congrès de Vannes pour aborder le sujet.
Le Palais des arts et des congrès accueillait hier un salon e-commerce. Au programme, comment booster son entreprise via les réseaux sociaux ? Carole Santerre est attachée commerciale d'une plateforme de e-commerce. Rencontre. Quel est l'intérêt pour une entreprise aujourd'hui, d'être présente sur les réseaux sociaux ? Les acheteurs sont d'abord considérés comme des internautes. Le premier réflexe d'une personne qui se pose des questions, c'est d'aller chercher les réponses sur le web. Les réseaux sociaux sont donc devenus incontournables. C'est compliqué pour les entreprises qui ne font aucune communication sur Internet. De toute façon, les internautes parlent des entreprises et peuvent lancer de fausses informations. Comment gérer les avis négatifs ou les commentaires virulents ? Un avis négatif est négatif si l'entreprise n'y répond pas. Par exemple, si un colis arrive endommagé, le client va en imputer la faute à l'entreprise. Mais ça peut très bien venir du transporteur. Dans tous les cas, il faut réagir et prendre le temps d'expliquer à l'utilisateur. C'est indispensable. Quand une entreprise utilise un réseau social, quelles sont les erreurs à ne pas commettre ? Je pense qu'il faut éviter de publier exclusivement des messages commerciaux. Le réseau social ne sert pas à mettre en avant exclusivement la marque. Il faut s'en servir pour publier du contenu, donner des conseils et inciter aux bonnes pratiques. L'important, c'est de mettre de l'humain dans le numérique. Est ce qu'il y a un réseau social à privilégier par rapport aux autres ? Tout dépend de l'activité. C'est mieux de n'avoir que deux ou trois réseaux sociaux et de les entretenir correctement plutôt que d'en avoir quinze et faire du palliatif. Certaines entreprises ne font du commerce qu'avec Facebook ou Instagram. C'est un travail de tous les jours. Il faut donc éviter de se disperser. Viadéo, Twitter et Facebook sont quand même les plus utilisés pour relayer l'information. Il n'y a pas une pratique. Je pense qu'elles sont toutes bonnes.
© Le Télégramme
Loi Travail, 1.300 personnes dans le cortège
Télégramme du 1er avril 2016
Laurent Guenneugues et Pierre Guyon
Aux avants-postes du cortège, une grande banderole déployée par les cinq syndicats mobilisés (CGT, Force ouvrière, FSU, Solidaires et Unef), mais aussi beaucoup de cartons brandis par des lycéens qui ont rivalisé d'imagination pour trouver le slogan qui fait mouche.
Laurent Guenneugues et Pierre Guyon La manifestation contre la loi Travail a rassemblé 1.300 personnes environ, hier, dans les rues de Vannes. Parmi eux, 800 jeunes sont venus exprimer leurs craintes pour leur avenir. Ils ont joint leurs forces à la colère des salariés, du public comme du privé.
Les oreilles des ministres, surtout celles de Myriam El Khomri, ont sifflé, hier à Vannes, comme ailleurs. 1.300 personnes environ ont manifesté contre la loi Travail, dans une joyeuse ambiance et sans aucun débordement. Le point de départ était fixé à 14 h sur l'esplanade du port, mais l'avenir appartenant à ceux qui se mobilisent tôt, ça a commencé dès le matin au lycée Lesage. Une banderole à l'entrée donne le ton de la journée : « Loi travail, non merci ! ». Entre 250 et 350 jeunes se donnent rendez-vous dans la cour du lycée à 12 h 30. Les organisateurs, reconnaissables à leur gilet jaune de sécurité, sont perchés sur les bancs. Parmi eux, Lou Gasnier, en terminale littéraire, improvisée porte-parole du mouvement : « On reproche à la loi Travail de vouloir faire une élite et de donner du pouvoir aux PDG et aux entreprises. Mme El Khomri dit que la loi est un frein au chômage. Nous, on pense que c'est une loi qui va renforcer l'individualisme. On se bat aujourd'hui parce que c'est notre avenir. C'est pour cela que l'on se mobilise ». Banderoles, cartons et cornes de brume en main, le départ est donné, direction l'esplanade du port. « On passe au lycée Saint-Paul », promet William Lacombe, lycéen. Malheureusement pour eux, personne pour les accueillir, si ce n'est la police municipale...
Le retour à l'esclavagisme
Au port, avant le départ, Lydie Loyer, secrétaire de l'union locale de Force ouvrière de Vannes, chauffe la foule au micro : « Cette loi, c'est le retour à l'esclavagisme. C'est la fin du code du travail. C'est une loi pour les patrons et pour les financiers, contre les travailleurs ».
Les manifestants remontent la rue Thiers en chantant : « Ni amendable, ni négociable, retrait, retrait de la loi Travail ». Outre les jeunes, des salariés se sont déplacés. « Cette loi amoindrit nos droits, déplore Pascal Chefdor, qui travaille dans l'agroalimentaire. Et le fait de faciliter les licenciements ne va pas favoriser l'emploi ; ça va juste accroître la précarité ». Quelques retraités sont aussi fiers d'être là : « Je me sens concerné pour les enfants et pour l'avenir... Aujourd'hui, le code du travail est en danger », lance un ancien employé du Centre hospitalier Bretagne-Atlantique. Après avoir bifurqué par la rue Hoche, le cortège emprunte le boulevard de la Paix, direction la préfecture. Là, les représentants syndicaux prennent la parole : « Dans sa réponse au million de pétitionnaires contre sa loi, Myriam El Khomri expliquait qu'il s'agit d'une révolution sociétale. Non, il s'agit d'une régression sociale, un recul d'un siècle de progrès social. Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère de cette société, nous n'en voulons pas ! ». Deux lycéens de Lesage, Lou Gasnier à nouveau, puis Quentin Lacroix, s'expriment à leur tour au micro.
Une délégation reçue en préfecture
Enfin, une délégation d'une dizaine de personnes (des syndicalistes mais aussi ces deux lycéens) est reçue par le directeur de cabinet du préfet, Romain Delmon, pendant une heure. S'il a le sentiment qu'ils ont été écoutés, Pascal Lecadre, délégué syndical Force ouvrière dans une entreprise agroalimentaire, conclut à la sortie : « Le combat continue, il ne fait que commencer. On veut le retrait pur et simple de celle loi ».
© Le Télégramme
1 commentaire
Manifestement, à la Trinité comme à Quiberon, trompés par les apparences, on a confié provisoirement le pouvoir, à des gens sans envergures ni vision!
Encore 4 longues années à les subir!...
D'ici là ils seront comme hollande: ils auront tout perdu . ce sera un gâchis épouvantable....
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