Big and fat...
22/02/2016
La "colonisation" continue à Wallis et Futuna, par l'envoi de fonctionnaires de la République...
La "mission" de la France dans les territoires "ultra-marins" relève de la politique du siècle dernier. Elle est fortement estimée par les fonctionnaires français, puisqu'il n'y a pas de fiscalité directe...
Elle pourrait être un centre financier "Off shore", non, elle a été le lieu de fraudes de défiscalisation abusive... selon la Cour des Comptes.
Elle pourrait également abriter de "retraités" de la fonction publique, avec une majoration de 75%...
10 000 habitants d'un côté (soit moins que la ville d'Auray), une France "grasse" de l'autre...
A partir du modèle des "Comores", la France pourrait y instiller le RSA "métropolitain", qui dynamise aussi les Antilles françaises !
La valeur "travail" n'a pas le même sens aux antipodes !
Wallis-et-Futuna, ce havre fiscal rémunérateur pour les fonctionnaires métropolitains
Figaro.fr du 21 février 2016
Le président qui a promis de visiter tous les territoires ultramarins durant son mandat n'oubliera pas Wallis-et-Futuna. Un territoire économiquement et fiscalement atypique.
C'est une première depuis 37 ans. Le lundi 22 février François Hollande se rendra à Wallis-et-Futuna, dans le cadre d'un voyage qui le mènera également en Polynésie française et en Amérique du Sud. Même s'il ne devrait rester que quelques heures sur l'archipel, le déplacement présidentiel est l'occasion de rappeler l'existence de ce territoire du bout du monde, d'à peine 14.000 habitants. Et qui bénéficie de quelques particularités fiscales et statutaires: en plus de s'apparenter quasiment à un «paradis fiscal», Wallis-et-Futuna est également la partie du territoire où les fonctionnaires venus de métropole sont les mieux rémunérés.
Pas de fiscalité directe
Côté fiscalité tout d'abord, Wallis-et-Futuna présente des facilités qui feraient pâlir d'envie la plupart des contribuables français. L'archipel, depuis un décret de 1957, est autonome sur le plan fiscal. Or, l'économie productive privée du territoire est faible (65% de l'emploi y est public) et ne génère presque aucun emploi. Wallis-et-Futuna a donc décidé de jouer la carte de l'attractivité fiscale. Et la recette est radicale: pas d'impôt sur le revenu, pas d'impôt sur les bénéfices des sociétés et pas d'impôt sur le revenu des valeurs mobilières. Le territoire dispose donc d'une fiscalité quasi-exclusivement indirecte portant sur la consommation à travers les taxes douanières, quasiment tous les biens de consommation étant importés. Dans un rapport du 25 novembre 2013, la Cour des comptes indiquait que le taux de prélèvements obligatoires (en 2008) représentait 16% du PIB de Wallis-et-Futuna. Selon l'Insee ce chiffre pour la France métropolitaine était de 44,7% en 2013. Des largesses qui ont déjà généré des affaires de fraude de défiscalisation abusive.
Mais les Wallisiens et les Futuniens ne sont pas forcément ceux qui peuvent le plus profiter de cette situation. Le rapport 2014 sur Wallis-et-Futuna de l'Institut d'Emission d'Outre-Mer (IEOM - l'organisme qui gère l'émission du «franc pacifique») rappelle que le salaire minimum sur le territoire n'est que de 90.000 FCFP soit 754 euros mensuels. La cherté de la vie, liée à l'importation massive des produits de consommation, couplée à la faiblesse des revenus, oblige même à un contrôle des prix sur les produits de première nécessité (entre 20% et 35% de marges autorisés au maximum).
Deux années de poste payées... 42 mois
Des faiblesses de revenus que ne connaissent pas une catégorie de population: les fonctionnaires métropolitains en poste sur l'archipel. En effet, si les agents de l'Etat voient leur rémunération majorée lorsqu'ils sont en poste en outre-mer, le gain est pour le moins rondelet sur Wallis-et-Futuna. Le traitement de base est en effet majoré de… 105%, un chiffre bien supérieur aux pratiques dans les autres départements ultramarins (Guadeloupe, Martinique Guyane, Réunion et Mayotte) ou l'on se situe plutôt entre +40% et +50% hors primes. Seules quelques îles polynésiennes très excentrées font «mieux» avec une majoration de +108%.
A cela se rajoute une «indemnité d'éloignement» qui, pour Wallis-et-Futuna, représente 9 mois de traitement supplémentaire. Comme les contrats durent deux ans, le fonctionnaire est payé... 42 mois sur ces années, soit 18 mois de primes. L'archipel fait mieux que la Polynésie (5 mois en plus par an) pourtant tout aussi éloignée, mais est «battue» sur ce terrain par Mayotte où la prime est de onze mois et demi . Cependant la majoration du traitement est beaucoup plus faible à Mayotte. Conséquence: Wallis-et-Futuna est le territoire de la République où les agents de l'administration centrale gagnent le mieux leur vie. Autres avantages, un fonctionnaire gagne 10% de plus s'il vient avec son conjoint et 5% supplémentaire par enfant. Et tout cela sans être soumis à l'impôt sur le revenu (si, du moins, leur résidence principale y est domiciliée). Ils ne sont redevables que de la Contribution au Fonds de solidarité, soit 1% de leurs revenus. Et s'ils leur prennent l'envie de passer leur retraite sur l'archipel, les fonctionnaires qui peuvent justifier de 15 ans de service en territoire ultramarin (hors Guadeloupe, Martinique et Guyane) verront leur pension majorée de 75% s'ils élisent leur domicile à Wallis-et-Futuna. De quoi vivre nettement mieux que la population locale qui, selon un rapport sénatorial de 2014 citant une estimation de 2005, affiche un «niveau de richesse» de 10.000 euros par habitants.
L’Harmony of the Seas, plus gros paquebot du monde, en voie d’achèvement à Saint-Nazaire
Les Echos du 20 février 2016
L’« Harmony of the Seas mesure 362 mètres de long et culmine à 72 mètres de hauteur. - Jean-Sébastien Evrard/AFP
Chez STX France, c’est le sprint final pour 3.000 salariés. L’« Harmony of the Seas », navire de tous les superlatifs, doit être livré le 12 mai à l’américain RCCL.
C’est l’effervescence à bord de l’« Harmony of the Seas ». Il ne reste plus que douze semaines pour achever le plus gros paquebot du monde, un colosse de 362 mètres de long avec ses 16 ponts passagers culminant à 72 mètres de hauteur, et ses 227.000 tonneaux de jauge brute, 71.000 de plus que le « Queen Mary 2 ». Basé à Barcelone, le paquebot embarquera 5.479 passagers et 2.394 membres d’équipage pour des croisières en Méditerranée et aux Antilles. Commandé le 27 décembre 2012 pour environ 1 milliard d’euros, L’Harmony sera remis le 12 mai à son armateur, le groupe américain Royal Carribbean Cruise Line (RCCL).
« Près de 95 % du travail est fait »
Pour l’heure, ils sont près de 3.000 à bord, décorateurs, menuisiers, électriciens… On entend toutes les langues sur cette Babel flottante. Certains salons arborent déjà leurs couleurs chatoyantes, moquettes épaisses, lumières, miroirs et dorures dans une ambiance très « Las Vegas ». Les affiches de comédies musicales sont posées à l’entrée d’un théâtre de 1.400 places. Les esplanades « Central Park » ou « Royal promenade », longue de 110 mètres, prennent forme. Déjà, la quasi-totalité des 2.747 cabines sont installées, et meublées. Dans d’autres endroits, on voit encore la tôle à nu, des fils et les canalisations. Le profane pourrait s’effrayer du travail qui reste à accomplir. « Près de 95 % du travail est fait », rassure Jean-Yves Péan, le chargé d’affaires de STX pour ce navire.
Tendance au gigantisme
Il reste quelques centaines de milliers d’heures de travail sur 10 millions », mentionne Laurent Castaing, le directeur général de STX France, qui admet que la finition du géant fait transpirer ses équipes. Si l’« Harmony » est le troisième navire de la série Oasis, le navire est à bien des égards un prototype. « On a tout redessiné, explique Laurent Castaing. Nous avons amélioré de 20 % la performance énergétique avec de nombreux systèmes de récupération de l’énergie, ce qui complexifie la machine. Il a fallu corriger la carène, les hélices, poursuit le dirigeant. Il a fallu installer des systèmes de lavage des fumées, des scrubbers, dans les espaces existants. » Qui plus est, l’armateur n’a pas manqué d’idées pour modifier le navire au cours du chantier. Pas moins de 250 modifications ont été demandées dont l’Ultimate Abyss, un toboggan permettant de passer du sommet au pont 6, soit dix étages de glissade.
Verra-t-on un jour des navires plus grands encore ? « On constate une tendance à l’augmentation de la taille et nous l’anticipons, note Laurent Castaing. On a déjà fait ici, à Saint-Nazaire, des navires de 500.000 tonnes, il s’agissait de pétroliers. On se repose aujourd’hui la question de savoir comment on les construisait. »
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