La plus grande inégalité en France...
21/10/2015
Les différences entre régime privé et régime public du système de retraite !
La politique de Gauche est une grande "hypocrite"... à des fins électorales, le régime des retraites du public est intouchable.
Il est vrai que le parti socialiste ne représente plus que 20% des voix dans les récents scrutins... ce qui est très loin des "majorités" d'antan.
Une grande partie du "chômage français" s'explique d'ailleurs par le gonflement des effectifs de la fonction publique (Etat, collectivités locales et hospitalières), à la productivité insuffisante et aux horaires très particuliers...
Les syndicats sont tellement gênés par les mesures impopulaires, que la situation exige, qu'ils sont absents des derniers "rounds sociaux" !
La révolution "numérique", qui est en action dans le secteur privé, risque en outre de laminer l'emploi public à la manière des emplois à la DGFIP !
Le "véritable" emploi est exercé par une main-d'œuvre formée et compétente !
Retraite, les salariés du privé pénalisés face à ceux du public
Les Echos du 20 octobre 2015
Retraite : les salariés du privé pénalisés face à ceux du public
Les régimes de retraite des fonctionnaires et des salariés du privé ont convergé ces dernières années. L'accord sur l'Agirc-Arrco stoppe ce mouvement.
Les salariés du secteur privé qui cotisent à l'Agirc-Arrco pour leur retraite complémentaire vont devoir travailler un an de plus que prévu à partir de 2019 pour toucher une pension complète. L'accord de principe signé par les partenaires sociaux vendredi instaure un système de malus temporaire pour les actifs qui liquident leurs droits à l'âge du taux plein (âge légal plus durée légale de cotisation). Ils devront partir un an plus tard pour ne pas subir une décote de 10 % par an pendant trois ans sur leur pension complémentaire - soit une baisse de 2 % à 6 % de la pension totale.
Même si l'abattement final est faible et temporaire, certains salariés du privé vont préférer travailler plus pour gagner autant, et partir plutôt à 63 ans qu'à 62 ans. Cette réforme pose donc à nouveau la question de l'équité entre le secteur privé et la fonction publique. Les réformes engagées depuis 2003 ont cherché à faire converger les deux régimes de retraite. La politique de convergence public-privé a permis d'aligner l'âge minimal légal, le nombre de trimestres pour avoir un taux plein, les modalités de revalorisation des pensions. En 2020, l'âge d'annulation de la décote et les taux de cotisation des salariés du public et du privé vont aussi se rejoindre.
Le futur malus va créer un nouveau décalage
Résultat de cette convergence, en 2013, selon une étude du Conseil d'orientation des retraites, l'âge moyen du départ était de 62,1 ans pour les salariés du privé, exactement comme pour les fonctionnaires des collectivités locales (hors carrières longues) et un peu plus que pour la fonction publique d'Etat (61,8 ans, hors catégories actives comme les policiers). Avec son futur malus, l'accord Agirc-Arrco pourrait créer un nouveau décalage d'âge entre le public et le privé.
Mais, à l'inverse, le mécanisme de bonus pour les salariés du privé qui travailleront deux ans, trois ans ou quatre ans de plus que l'âge du taux plein devrait rééquilibrer un peu la balance au niveau du montant des pensions. Les salariés du privé vont bénéficier pendant un an d'une surcote de 10 %, 20 %, ou 30 %. Le bénéfice sera certes ponctuel. Mais jusqu'à présent, cela n'existait pas à l'Agirc-Arrco, qui se contentait de proposer à chacun de continuer à cotiser au-delà du nombre de trimestres légal. De leur côté, le régime de base des salariés du privé et les régimes intégrés des fonctionnaires ont instauré en 2003 une surcote de 5 % par an, à vie, pour travailler une année supplémentaire. Pour les agents, elle est plus rentable que l'année de cotisation supplémentaire à l'Agirc-Arrco, qui équivaut à 2,5 % de surcote par an.
Par ailleurs, plusieurs mesures de l'accord Agirc-Arrco vont peser sur les salariés du privé, à commencer par la sous-indexation des pensions pendant trois ans. Le gel des pensions avait été appliqué en 2014 sur les régimes de base du privé et les retraites des fonctionnaires. Mais les pensions sont à nouveau indexées sur les prix.
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