SEPAMAIL, enfin, enfin !
21/06/2015
Dans le domaine des paiements, les banques trainent les pieds depuis 10 ans !
Le "virement" est sûr, mais complexe ! Ajoutez y le mail et sa "souplesse"...
Le "Sepamail", pour les opérations répétitives, redonne à l'utilisateur la maîtrise de l'opération de paiement !
Au panier, les prélèvements et autres TIP !
Les banques françaises lancent une alternative au chèque et au TIP
Les Echos du 10 juin 2015
Le titre interbancaire de paiement (TIP) a vocation à être remplacé par le virement Sepamail - Pascal SITTLER/ REA
Dès juillet, les entreprises pourront voir leurs factures réglées par virement via le site de banque en ligne de leurs clients.
Après deux ans de travail et d’expérimentations, les banques françaises sont prêtes. A partir du mois prochain, elles proposeront à leurs clients un nouveau moyen de régler leurs factures à distance. « La mise en production de la demande de virement référencé Sepamail va venir répondre au souhait de l’exécutif de développer des nouveaux moyens de paiement dématérialisés susceptibles de réduire l’utilisation du TIP et du chèque », se félicite Jacques Vanhautère, nouveau directeur général de Sepamail.eu.
En pratique, cette société dont BPCE, Crédit Mutuel-CIC, Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale sont actionnaires, et qui va être rejointe par La Banque Postale, a mis en place une messagerie sécurisée. C’est cette autoroute connectant les principaux établissements bancaires français qui véhiculera les virements des particuliers vers les entreprises créancières. A réception de la facture via leur site de banque en ligne, les clients donneront leur feu vert d’un « click », de leur PC ou de leur smartphone.
Le service pourrait séduire professionnels et TPE
Les cinq groupes bancaires fondateurs ont déjà référencé un nombre conséquent d’entreprises afin qu’elles disposent d’un identifiant spécifique nécessaire aux virements. Ce travail, parfois confié à des opérateurs de paiement comme Lyra Network, a déjà révélé que les grands créanciers ne sont pas les plus demandeurs du service baptisé « Ruby » : ils préfèrent en effet le prélèvement qui représente une meilleure garantie de paiement puisque la transaction est alors à leur main. Elle n’a pas à être validée à chaque fois par le client comme pour un virement. « L’avantage est que cet outil est très facile d’utilisation pour les grandes comme pour les petites entreprises et assure une traçabilité du virement de bout en bout », souligne Jacques Vanhautère. Ce sont donc plus naturellement les petites et moyennes entreprises qui devraient aider Sepamail à décoller.
Ce, à condition que la tarification appliquée soit adéquate. Les banques ont en effet l’intention de faire payer les entreprises pour ce nouveau service (frais de mise en route, abonnement mensuel et coûts par opération). A leurs yeux, Ruby représente une économie face au coût de traitement d’un titre interbancaire de paiement (TIP) ou d’un chèque, ne serait-ce qu’en matière de frais postaux.
Conformément au souhait de Bercy (lire ci-contre), Sepamail devrait en outre rapidement s’enrichir de nouvelles fonctionnalités propres à convaincre les entreprises de l’intérêt de cette nouvelle boîte à outils du paiement dématérialisé.
De nouvelles fonctionnalités à venir
SEPAmail va bientôt s’enrichir de nouvelles fonctionnalités. La première, baptisée « Aiguemarine », permet de transférer des données bancaires d’un client d’une banque à une autre tout en assurant le transfert des paiements avec les banques créancières dudit client. Cette fonctionnalité doit permettre de faciliter la mobilité bancaire comme s’y sont engagées les banques d’ici au 1er janvier 2017. Un engagement entériné par un amendement gouvernemental à la loi Macron adopté lundi par les sénateurs. Quant à la seconde fonctionnalité, baptisée « Diamond », elle doit renforcer la fiabilité des coordonnées bancaires – l’Iban – lors d’un prélèvement. Le principe est de permettre aux créanciers de vérifier la véracité de ces données afin de s’assurer du paiement. Les clients oublient en effet parfois de notifier un changement de banque : dans le secteur de l’assurance, les appels à cotisation enregistrent ainsi 7 % à 8 % de retours négatifs. « D’autres fonctionnalités pourront se greffer dans un avenir proche, notamment la facture électronique », promet aussi Jacques Vanhautère, directeur général de Sepamail.eu.
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