5 à 6 réformes majeures...
21/05/2015
Jacques Attali, fidèle à ses convictions socialo-libérales, veut faire bouger la France, après 2017 !
Il retire de l'expérience de François Hollande des préceptes...Une primaire bloque en général les idées originales, un Congrès nivelle les propositions...
Hollande a été élu en 2012 sur un rejet du pouvoir en place, et non sur des idées !
Le résultat est une politique du "sur place", commencée par Nicolas Sarkozy, puis poursuivie par François Hollande.
A deux ans des prochaines élections, la France est "bloquée", toute réforme étant impossible !
Avec son initiative "France 2022", il souhaite remettre en 2017 ses idées de changement au premier plan !
Attali prépare un programme clefs en main pour 2017
Les Echos du 21 mai 2015
Mercredi matin Jacques Attali a présenté France 2022, une association qui a pour objectif de préparer, d'ici à la fin de 2015, un programme couvrant tous les sujets. - Photo Fred Dufour/AFP
L'économiste a lancé mercredi un appel à contribution.
Il veut construire un programme « audacieux » applicable par le prochain président.
Jacques Attali ne veut pas faire de politique, mais il entend faire bouger les choses. L'économiste - et essayiste - a officiellement donné mercredi le coup d'envoi de son association France 2022, par laquelle il veut « obliger les politiques à sortir du bois » sur le fond. Concrètement, l'ancien conseiller de François Mitterrand se donne pour objectif de proposer, d'ici à la fin de 2015, un programme clefs en main, qui comporterait « cinq ou six réformes majeures » et serait applicable par le président élu en 2017, qu'il soit de droite ou de gauche.
« Depuis François Mitterrand, aucune véritable réforme d'envergure n'a été mise en place », déplore Jacques Attali, déçu par François Hollande comme par Nicolas Sarkozy : « Les responsables politiques cherchent depuis lors à se faire élire sur leur personne, pas sur leur programme. Les réticences de l'opinion publique face à la réforme du collège montrent que celle-ci a été mal préparée, faute d'une véritable réflexion avant l'élection de François Hollande. » Selon lui, la droite est littéralement paralysée par les primaires, prévues en novembre 2016, qui empêcheraient les ténors de l'UMP d'avancer leurs idées. Même analyse pour la gauche, dont la bataille sur les motions à l'approche du congrès du PS préfigure selon lui, une « bataille d'ego ». Et ce alors que les Français, veut croire l'économiste, « sont mûrs pour se poser des questions de fond ».
Déjà 1.500 contributions
Ainsi, Jacques Attali veut-il élaborer son programme par un grand débat participatif en appelant chaque citoyen à contribution sur le site Internet de son association, soit en proposant des idées, soit en participant aux discussions sur les contributions existantes. L'ensemble sera ensuite analysé puis compilé par la cinquantaine d'experts réunis par Jacques Attali. Mise en place il y a un mois, la plate-forme aurait reçu 1.500 contributions, qui concernent principalement les sujets sociétaux (éducation, immigration…), mais aussi l'emploi et la fiscalité.
Contrairement à ses précédentes expériences en la matière, notamment la Commission sur la libération de la croissance française (mandatée par Nicolas Sarkozy en 2008 et sur laquelle il avait travaillé avec Emmanuel Macron), Jacques Attali planche sur tous les sujets, et pas seulement l'économie. Et il entend surtout peser dans le débat avant l'élection et non après. « Notre rapport avait très vite été oublié sur une étagère. Il faut que, en 2017, le prochain président puisse se saisir de ce programme dès son élection afin de remettre la France sur les rails avant 2022. L'inverse signifierait l'arrivée au pouvoir des extrêmes. »
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150521/lec1_france/02180246993-attali-prepare-un-programme-clefs-en-main-pour-2017-1121247.php?52w4LAVjwROdMTPu.99
L’Afpa va changer de statut pour sortir de la spirale des déficits
Le Figaro du 20 mai 2015
Le premier opérateur de formation va voir ses missions de service public renforcées dans la loi Rebsamen.
Christine Lagoutte
L’Afpa, le premier organisme de formation continue pour adultes en France, va peut-être enfin voir le bout du tunnel. Au bord de la faillite en 2012 (elle avait à l’époque été recapitalisée par l’État à hauteur de 220 millions), l’association vient d’obtenir du gouvernement un changement de statut qui devrait lui permettre d’assurer sa pérennité.
Comment ? À l’occasion de l’examen du projet de loi sur le dialogue social et l’emploi par l’Assemblée à partir de mardi, un article définira les missions de l’Afpa dans le cadre du service public de l’emploi. Un amendement habilitera par ailleurs le gouvernement à agir par ordonnance pour transformer l’Afpa en établissement public industriel et commercial (Epic) et lui céder le patrimoine immobilier qu’il occupe aujourd’hui (une grande partie des 180 centres Afpa appartiennent en effet à l’État). Un véritable serpent de mer vieux de près de 70 ans !
« En 2012, nous étions dans le temps du sauvetage. Aujourd’hui, c’est l’organisation de la pérennisation qui se met en place », se félicite Yves Barou, son président qui voit dans les dernières décisions du gouvernement des raisons d’espérer. Il estime toutefois qu’une bonne année sera nécessaire pour réussir la transition, sachant qu’à côté des missions de service public assurées par l’Epic (une convention d’objectifs et de moyens sera signée à cet effet), une société coopérative d’intérêt général développera les autres métiers de l’Afpa et notamment l’ensemble des offres de formation à destination des entreprises.
Offres compétitives
Dans le cadre de ses nouvelles missions de service public, le gouvernement sollicitera notamment l’Afpa pour la formation des « personnes éloignées de l’emploi » (le marché potentiel est évalué par Yves Barou à plus d’un million de personnes), la certification des titres professionnels, ou encore la mise à disposition d’infrastructures pour les acteurs de la formation.
Les modalités d’achats de ces prestations (notamment via les appels d’offres ou les conventions d’objectifs avec subventionnements) ne changeront pas, ce qui va impliquer que les propositions de l’Afpa soient compétitives. En 2009, l’ouverture du marché de la formation à la concurrence et le transfert de la commande publique aux régions avaient précipité les difficultés de l’association.
Le plan de refondation de l’organisme passe par un nouvel accompagnement financier de l’État sur la période 2015-2018. Après avoir versé 160 millions entre 2013 et 2014, l’État pourrait de nouveau (via la souscription d’obligations associatives à un taux d’intérêt de 4 %) prêter 150 millions sur trois ans à l’Afpa, dont un plafond de 95 millions sur la seule année 2015. Des discussions sont en cours actuellement.
De quoi permettre à l’Afpa de sortir du rouge fin 2017 (en 2014, le déficit s’est encore inscrit à 22 millions). Il reste que les prévisions de chiffre d’affaires sont très prudentes. « Nous tablons sur un chiffre d’affaires “flat” sur les trois prochaines années », reconnaît son président. En 2014, il était de 754 millions d’euros.
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