Le "numérique" progresse...
30/03/2015
La publication de la "Géographie numérique de la Bretagne" suit la tendance actuelle, la diffusion numérique.
Excellente initiative, dans un domaine où les mises à jour sont nombreuses et la publication traditionnelle très onéreuse, compte tenu des petits tirages !
Côté "cimetière", le QR code, dont la garantie n'est pas assurée (piratage, modifications, redirection inattendue), semble ne pas convenir au Ministre de l'Intérieur et des Cultes... un "job" pourtant lucratif, qui permet de créer des pages Web pour les morts, alors que les vivants en sont saturés !
"Mourrez ! nous ferons le reste !", publicité américaine pour un service de Pompes funèbres !
Bretagne, une nouvelle géographie numérique
Télégramme du 30 mars 2015
Yvon Corre
Pierre-Yves Le Rhun, ancien maître de conférence à l'Université de Nantes est le coordonnateur de ce projet.
Vingt ans après la « Géographie et aménagement de la Bretagne » vient de paraître chez Skol Vreizh et sur support numérique, une nouvelle édition. Un collectif de onze auteurs a été réuni pour réaliser cet ouvrage qui, comme le précédent, constituera un précieux outil pédagogique. « J'ai pensé qu'il était temps de se remettre au travail. En vingt ans, un ouvrage de géographie est un peu disqualifié », explique Pierre-Yves Le Rhun, ancien maître de conférence à l'Université de Nantes et coordonnateur du projet. Il est vrai que dans ce laps de temps la Bretagne a beaucoup changé et que l'ouvrage de 1994 avait besoin d'être actualisé. La moitié des auteurs qui a participé à cette nouvelle version a changé mais l'esprit et l'ambition restent les mêmes :
la « Géographie numérique de la Bretagne » qui succède à la « Géographie et aménagement de la Bretagne » se veut un outil utile à tous ceux qui oeuvrent pour le développement de la région ou qui veulent en comprendre les enjeux.
Un collectif de onze enseignants chercheurs des universités de Bretagne et de personnes qualifiées a donc été réuni par Pierre-Yves Le Rhun pour faire le point, chacun dans sa spécialité, sur les évolutions de la région (avec la Loire-Atlantique). Il s'agit en quelque sorte d'un tableau de « la Bretagne face à la mondialisation ». Car comme le souligne le géographe nantais, le phénomène majeur de ces vingt dernières années, c'est l'accélération de la mondialisation.
Ouvrir des pistes Démographie, modèle agricole, pêche, énergies renouvelables, environnement, tourisme...
Tous les grands enjeux régionaux y sont longuement traités. Yves Lebahy, président de l'association des Géographes de Bretagne, analyse l'impact de la crise de 2008 sur le tourisme, cette activité si importante pour la région. L'agriculture et l'agroalimentaire ont été confiés à Renaud Layadi, un spécialiste des questions d'environnement. « Un auteur qui ne se contente pas de dresser un tableau mais qui ouvre des pistes pour sortir d'un système bloqué », observe Pierre Yves Le Rhun qui reconnaît dans ce travail une certaine subjectivité.
L'aspect prospectif est largement présent dans l'ensemble des textes de cette nouvelle édition. On retiendra, en particulier, la très longue contribution du géographe Jean Ollivro qui recense les scénarios possibles d'avenir pour la Bretagne. Un exercice délicat mais utile. « Envisager la prochaine étape bretonne est évidemment un défi redoutable tant pèse aujourd'hui le poids des incertitudes », reconnaît-il.
L'édition de 1994 sur internet Le choix a été fait par les auteurs et Skol Vreizh de publier cette nouvelle édition uniquement sur internet. Avec l'avantage très appréciable que les textes peuvent être mis à jour à tout moment. Dans le même temps, l'édition de 1994 a été numérisée et est désormais également consultable gratuitement sur internet. Les lecteurs auront ainsi la possibilité en comparant les deux éditions de mieux mesurer les changements intervenus en Bretagne. Et éventuellement de juger la pertinence des analyses d'il y a 20 ans.
À noter « La géographie numérique de la Bretagne », éditions Skol Vreizh, consultable gratuitement sur : cliquer ici
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/bretagne-une-nouvelle-geographie-numerique-30-03-2015-10575970.php
QR Codes apposés sur les tombes, Cazeneuve tombe sur un os
Next Inpact du 27 mars 2015
Bernard traverse la route, épitaphe
Crédits : S847/iStock/ThinkStock
Interrogé par un parlementaire qui souhaitait en savoir plus sur la réglementation applicable aux QR codes apposés sur certaines tombes ou plaques funéraires, le gouvernement vient de reconnaître que cette épineuse question devrait faire l’objet de discussions plus poussées de la part des associations de maires et du Conseil national des opérations funéraires.
En novembre dernier, le député Gérald Darmanin a transmis une question écrite au ministère de l’Intérieur afin de l’interpeller sur « la nécessité de préciser la réglementation des nouvelles technologies, qui sont de plus en plus souvent utilisées dans les cimetières ». Dans le collimateur de l’élu UMP ? Les « QR Code », ces espèces de codes-barres composés de carrés et que l’on peut scanner depuis un smartphone ou une tablette. Certaines sociétés proposent en effet d’en apposer sur des tombes ou des plaques funéraires, lesquels renvoient vers une page Web consacrée à chaque défunt (biographie, vidéos, photos, possibilité de laisser un commentaire...).
Sauf que selon le député, cela ne va pas sans poser de problèmes juridiques. « Le contrôle du maire sur le respect par ce dispositif de l'ordre public et de la dignité des lieux (absence de publicité commerciale ou de mentions contraires aux bonnes mœurs) » est à ses yeux rendu bien « difficile »... « Les informations relatives au défunt peuvent être facilement modifiées à distance. En outre, contrairement aux épitaphes ou aux inscriptions gravées sur un monument funéraire, elles ne peuvent pas être lues immédiatement, puisqu'il faut recourir à un « smartphone » ou à une tablette pour y avoir accès » faisait-il valoir.
société Epitag -
Dans sa réponse, parue cette semaine au Journal officiel, le ministre de l’Intérieur commence par expliquer que le droit lui semble d’ores et déjà adapté pour répondre à ce nouveau phénomène. L’exécutif cite l'article R2223-8 du Code général des collectivités territoriales, selon lequel « aucune inscription ne peut être placée sur les pierres tumulaires ou monuments funéraires sans avoir été préalablement soumise à l'approbation du maire ».
« Sous réserve de l'appréciation souveraine du juge, les dispositions de l'article R. 2223-8 du Code général des collectivités territoriales ont vocation à s'appliquer dès lors que l'apposition d'une plaque munie d'un « code QR » paraît assimilable à une inscription sur un monument funéraire ou une pierre tumulaire » interprète ainsi la Place Beauvau. Mais « compte tenu des difficultés d'application que soulève ce régime juridique notamment au regard des moyens de contrôle dont peut disposer le maire », Bernard Cazeneuve indique à Gérald Darmanin que le gouvernement « souhaite engager une concertation avec les associations d'élus concernées et soumettre la question au Conseil national des opérations funéraires ». Bref, le problème est encore loin d’être mort et enterré.
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