La "4G" à 20 kilomètres des côtes...
01/12/2014
MicrowaveVision pourrait intéresser la Presqu'île, pour une distribution plus rapide du flux internet !
Cette innovation, qui serait la chute du mur du silence "internet" en mer, en navigation côtière, devrait intéresser toutes les communes du littoral et leurs habitants !
Recevoir du 30 millions de bits par seconde est un saut "quantitatif" décisif pour 1.000 euros d'équipement ! On ne connaît pas encore le tarif de l'abonnement au flux internet...
Innovation, innovation, une sacrée révolution à Quiberon et Saint Pierre !
Les plaisanciers aussi vont avoir droit à la 4G
Les Echos du 1er décembre 2014
Romain Gueugneau
Une société française a développé une solution permettant de profiter du très haut débit sur les bateaux.
Larguer les amarres, mettre les voiles… Un départ en mer est généralement synonyme d'isolement. Ou plutôt, « était ». Car tout cela, c'était avant. Avant l'arrivée des smartphones, des tablettes, et de ce besoin constant d'être connecté. Si le bateau faisait jusqu'ici figure de havre de paix, dans un monde où tout va de plus en plus vite, ce n'est plus le cas. Car la technologie a rattrapé les marins.
En témoigne cette invention du groupe français Microwave Vision, qui a conçu un boîtier permettant de se connecter à Internet sur un bateau avec des débits jusqu'ici inégalés. Développé en partenariat avec Alcatel-Lucent, Thales, la start-up Déti mais aussi Telecom Bretagne, ce produit, connecté à un routeur wi-fi, permet à tous les occupants de l'embarcation de profiter d'un débit montant (envoi de data) de 15 mégabits par seconde et de 30 mégabits en descendant (réception). Soit à peu près autant que la 4G dans les grandes villes. Le rayon d'action est de 10 milles nautiques, soit un peu moins de 20 kilomètres, entre le bateau et la côte sur laquelle sont disposées les stations relais.
Une vraie demande
« Ce produit répond à une demande. Aujourd'hui, les gens veulent être aussi bien connectés sur leur bateau que chez eux », considère Philippe Garreau, le président de Microwave Vision. Jusqu'à présent, seuls quelques privilégiés (transport maritime, bateaux de course…) pouvaient profiter d'une connexion digne de ce nom, moyennant un lourd investissement en termes d'équipement satellitaire, et une facture de communication élevée. Pour les marins-pêcheurs, les plaisanciers ou encore les gardes-côtes, il fallait se contenter de quelques kilobits grâce à une radio VHF. Un débit plus important pourra permettre, outre les applications de divertissement habituelles, d'améliorer les communications avec la terre ferme (usage de la vidéo) et donc la sécurité à bord.
« Le défi, en mer, c'est de pouvoir capter les ondes qui rebondissent à la surface de l'eau et se scindent en multiples faisceaux », explique Yann Toutain, responsable de la R&D chez Microwave Vision. Pour assurer une bonne connexion, le boîtier embarque une technologie qui permet de recueillir et de stabiliser les ondes en provenance de multiples directions. Microwave Vision est justement spécialisé dans la mesure d'ondes électromagnétiques. La société travaille aussi bien pour les télécoms (opérateurs, équipementiers, fabricants) que pour l'aéronautique et la défense. Son chiffre d'affaires s'élevait à 51,5 millions d'euros en 2013.
Conçu en Bretagne, le produit sera fabriqué en Ile-de-France chez Microwave Vision. Il devrait être commercialisé à partir d'avril 2015, avec une première version grand public à 1.000 euros. Le groupe souhaite d'abord s'attaquer au marché de la plaisance (4 millions de bateaux en France). Mais il tentera aussi de convaincre les compagnies de location ou de transport maritime.
Il pourrait également proposer sa solution aux forces de police. Pour le départ de la Route du Rhum, des vedettes de la gendarmerie avaient été équipées pour tester la solution.
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