Le "vrai" prix d'une prestation de transport ?
30/10/2014
Le conflit entre îliens et Conseil Général illustre la difficulté de rapprocher la volonté politique de la réalité économique !
En France, les mécanismes de fixation des prix par les agents économiques sont faussés par le jeu politique !
Le monopole de la SNCF, aberration économique dans le panorama des transports (aviation, voiture particulière et autocars) est le premier responsable... depuis des années... Aujourd'hui la priorité économique est de rétablir les comptes de cette entreprise, mal gérée, et donc d'augmenter rapidement ses tarifs, pour faire face à l'amortissement normal des immobilisations de la SNCF.
Dans le département du Morbihan, les cars TIM, qui fonctionnent très bien pour le ramassage scolaire, tournent presque à vide dans la journée, pour satisfaire "l'égo" de quelques maires...
Dans les communes de Quiberon et de Saint Pierre Quiberon (3 kilomètres de distance), deux cars "scolaires" identiques passent une bonne partie de leur temps au garage ! au nom de l'égo, également de leurs maires...
Aujourd'hui, le principe de la continuité territoriale, appliqué à la desserte des îles, vient favoriser l'installation de résidences secondaires et "miter" le paysage de ces réserves naturelles. Un prix trop bas favorise aussi le passage de poids lourds, hyper chargés, à destination des îliens ou de la grande distribution, qui en raison de leur monopole géographique pratiquent des marges excessives...
Le candidat aux cantonales de Vannes-Centre dénonce la politique du "tout-tourisme", qui génère une économie non diversifiée et des emplois précaires estivaux...
Une petite mélodie, qui pourrait s'appliquer à Saint Pierre Quiberon !
Liaisons maritimes, Bertrand Deléon entre dans le débat
Télégramme du 29 octobre 2014
Bertrand Deléon donne son point de vue sur les liaisons maritimes vers les îles dans un communiqué envoyé hier soir. Le candidat aux cantonales de Vannes-Centre, pour le mouvement « Notre chance, l'indépendance », liste les raisons aboutissant, selon lui, à l'augmentation des tarifs. Tout d'abord, la baisse des subventions aux collectivités territoriales : « Pour expliquer simplement le fonctionnement, les impôts que nous payons sont retenus en Ile-de-France pour participer à l'hypercentralisation du système français, des services publics parisiens financés par tous les contribuables », estime-t-il. Fermeture des services publics et privatisation des transports sont aussi dans sa ligne de mire. Il parle aussi de « territoire vendu au plus offrant » en évoquant la multiplication des résidences secondaires sur les îles qui entraîne une baisse du trafic. Il déplore aussi « une économie tournée vers le tout-tourisme » qui « génère une économie non diversifiée et des emplois précaires estivaux ». Pour Bertrand Deléon, tous ces points découlent d'un seul : l'absence de pouvoir breton. Et de conclure : « En prenant nos affaires en main, comme le font d'autres nations d'Europe, nous répondrions à nos besoins et nous en aurions les moyens ».
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Mobilité, la crise a profité aux transports en commun
Télégramme du 30 octobre 2014
La crise économique a fait reculer l'usage de la voiture au profit des transports publics et alternatifs, selon une étude de l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP).
« Avec la crise, on assiste à une diminution de l'usage de la voiture, au profit de modes alternatifs plus que des transports en commun », constate Jean-Pierre Farandou, vice-président de l'UTP. Selon lui, il faut désormais construire « une offre de transport qui intègre ces modes ».
Ainsi, les utilisateurs de voiture individuelle ont été 47 % à avoir diminué leurs déplacements en ville. Les utilisateurs de transports en commun ont été 36 % à les augmenter contre seulement 11 % à les diminuer. Quant aux pratiquants du covoiturage, ils ont été 57 % à les accroître. Selon cette étude, réalisée par l'Ifop, un Français sur deux utilise régulièrement les bus, métro, tramway, RER et TER. Ce sont notamment les habitants des agglomérations de plus de 100.000 habitants qui les utilisent, à 70 %, contre 27 % dans pour les autres, et notamment à 53 % pour le côté pratique, permettant d'éviter les embouteillages ou un stationnement compliqué.
L'enjeu du trajet domicile-travail
De même, les 18-34 ans sont 65 % à se déplacer ainsi, contre 44 % chez leurs aînés. Les catégories socio-professionnelles plus élevées utilisent également davantage ces modes de transport, 61 % contre 47 %. Si près de 90 % des sondés les utilisent pour leurs loisirs ou pour se rendre dans des établissements administratifs ou de santé, ils ne sont que 66 % à y recourir pour leurs trajets domicile-travail. « C'est un enjeu de progression », reconnaît Jean-Pierre Farandou, qui ajoute que se rendre en transports en commun au travail est « possible dans un nombre de cas plus important qu'on ne le croit » : entre 2003 et 2013, le nombre d'habitants y ayant accès est passé de 19,7 à 21,8 millions.
Des tarifs modérés
Cet étalement des transports, vers des zones moins denses, en a accru le coût par passager, de 1,45 € en 2003, à 1,54 € en 2013, tandis que la recette par voyageur a diminué. L'UTP précise qu'en France, « le prix du billet est parmi les plus bas d'Europe », avec un prix moyen du ticket à 1,15 €, en hausse de 1 % sur 10 ans. Un ticket à 1,70 € à Paris, 2,60 € à Berlin, et même 5,80 € à Londres.
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Liaisons maritimes, les dernières propositions du Conseil Général
Le Télégramme du 30 octobre 2014
François Goulard a dévoilé la nouvelle grille tarifaire des transports maritimes, ce mercredi. Des dispositions qui entreront en application au 1er janvier 2015, après le vote des élus le 18 novembre. « Nous ne pourrons pas aller plus loin », prévient le président du conseil général.
Les baisses de tarifs
Pour le tarif plein, il y a baisse et hausse. Baisse de l'aller-retour 285 jours par an (30 € contre 33,65 €, à partir du 1er janvier), en revanche hausse les 80 jours restants. Les vendredis, samedis, dimanches et jours fériés, d'avril à septembre, le voyage passe à 35 €. C'est un euro de moins par rapport aux chiffres annoncés il y a trois semaines. Pour le tarif des îliens, la hausse est modérée, de 5,75 € à 6 €, soit 20 % du tarif plein. Ils paieront en revanche moins cher le passage de leur voiture. Pour les enfants d'insulaires et les résidents secondaires, l'évolution des prix est fonction des voyages effectués dans l'année. Systématiquement plus chère pour deux voyages (de + 25,8 € pour un adulte seul, à + 48,20 € pour un couple avec deux enfants). En revanche, ce foyer de quatre personnes économisera 154 € s'il effectue dix voyages dans l'année. À la demande des élus, la compagnie Océane proposera des allers-retours à 28 € dix week-ends par an.
Statu quo sur les rotations
Sur ce sujet, le conseil général n'infléchit pas sa position. Elles passent de 7 à 6 en basse saison à Belle-Ile et de 5 à 4 à Groix. Sauf les vendredis, jours de forte affluence, et pendant les vacances scolaires, où les rotations sont maintenues à leur plus haut niveau. Un service suffisant aux yeux de François Goulard, qui rappelle que sur l'année, le taux de remplissage est de 28 %. « Par rapport à l'île d'Yeu ou aux îles du Finistère, le nombre de rotations est bien meilleur dans le département ».
Les résidents secondaires pas prioritaires
Le président du conseil général distingue les résidents secondaires qui viennent régulièrement sur les îles de ceux qui n'effectuent qu'un voyage par an, lors des grandes vacances par exemple. « Généralement, les résidents secondaires sont un peu plus aisés que les contribuables morbihannais. Ce serait indéfendable de faire payer aux Morbihannais les tarifs préférentiels qu'ils réclament ».
Rien pour le transport de marchandises
« La cherté de la vie sur les îles n'est pas imputable aux transports. Quand les marges atteignent des niveaux 20 fois supérieurs à la moyenne, qu'on ne vienne pas parler du coût du transport ».
La main à la poche
Pour le conseil général, le coût des liaisons maritimes dépassera 5 M€ en 2015, contre 4,5 M€ cette année. « La seule subvention d'exploitation, que nous prévoyions de limiter à 500.000 €, atteindra 748.000 €. Nous faisons un effort très important, nous ne pourrons aller plus loin », prévient François Goulard. De son côté, le délégataire pressenti, la compagnie Océane, filiale de Transdev, a consenti une ristourne d'un peu moins de 200.000 €.
Pourquoi un seul candidat
Transdev est le seul en lice pour assurer par délégation le transport maritime sur Belle-Ile, Groix, Houat et Hoëdic. Deux autres entreprises avaient retiré un dossier mais n'ont pas donné suite. « Le transport maritime pour les îles n'intéresse plus. Le délégataire en place a été constamment déficitaire. On a même eu la crainte de n'avoir personne sur les rangs ».
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