Un quart des jeunes entrés en sixième en 1995 "décrochent"...
02/09/2014
Le premier budget de la France est-il "mal utilisé" ? Le mythe de l'égalité à l'Education Nationale !
L'INSEE souligne une évidence ! Le milieu social et le voisinage ont une importance considérable sur les résultats des élèves...
Il vaut mieux entrer en sixième à Paris, qu'en département d'Outre Mer ! Il vaut mieux naître dans un milieu très favorisé, ne pas être boursier et ne pas vivre en zone sensible...
Bref, parents, à vous de bien choisir "l'entrée en sixième" de vos enfants !
Le constat alarmant de l’Insee sur le retard en sixième
Les Echos du 2 septembre 2014
Marie-Christine Corbier
12,3 % des élèves qui font leur première entrée en sixième ont au moins un an de retard, selon une étude de l’Insee.
C’est une nouvelle étude qui souligne les difficultés de l’école à relever le défi des inégalités scolaires. A l’heure où la nouvelle ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lance la réforme de l’éducation prioritaire auprès de 102 collèges et 750 écoles (organisation différente du temps des enseignants, recrutement de nouveaux formateurs en 2015...), une étude de l’Insee indique à quel point le milieu social et le voisinage sont déterminants pour la réussite des élèves qui entrent en sixième.
L’étude porte sur 795.000 élèves qui ont fait leur première rentrée en classe de sixième en 2011. « Parmi les primo-entrants en sixième, 12,3 % avaient au moins un an de retard », note l’Insee. Ce chiffre cache d’énormes disparités. Il rappelle surtout que l’école française accompagne les inégalités scolaires sans parvenir à les éliminer.
Derrière le chiffre de 12,3 %, l’Insee mesure ainsi « des écarts très marqués » entre les élèves de nationalité française et ceux de nationalité étrangère. Près du tiers de ces derniers entrent en sixième avec un retard d’au moins un an. La proportion d’élèves en retard varie de 3,6 % dans les milieux très favorisés à 20,5 % dans les milieux défavorisés. Parmi les élèves boursiers, 21,1 % sont en retard. « Plus le milieu social est élevé, moins les élèves ont de risques d’être en retard », écrit l’Insee. De fait, les élèves qui habitent en zone urbaine sensible ont deux fois plus de risques d’être en retard (21,7 %) que ceux qui résident en dehors de ces zones (11,6 %).
Décrochage
L’écart varie aussi du simple au double entre l’académie de Paris et les départements d’outre-mer. En métropole, l’académie de Lille (14,8 % d’élèves en retard) et les académies méditerranéennes (hors Nice) enregistrent les taux de retard les plus élevés.
A l’inverse des académies de l’Ouest (Rouen, Rennes, Nantes, Bordeaux), de Grenoble ou de Strasbourg. Avec 9,4 %, l’académie de Paris est celle qui a le plus faible taux de retard, tandis que l’académie de Créteil affiche plus de 14 %. A chaque fois, la proportion d’élèves en retard diminue lorsque la part des milieux favorisés augmente.
Ces indicateurs en rappellent d’autres, plus inquiétants encore, que l’Insee mettait en avant dans son « Portrait social » de la France en novembre dernier : un quart des jeunes entrés en sixième en 1995 « décrochent » et ne terminent pas leur formation dans l’enseignement secondaire.
6 commentaires
Bref, parents, à vous de bien choisir "l'entrée en sixième" de vos enfants !
Et pendant que vous y êtes, choisissez d'être riches, intelligents et bien portants!
"Un quart des jeunes entrés en sixième en 1995 "décrochent"..."
Ca, c'est la constatation !
"Le premier budget de la France est-il "mal utilisé" ? Le mythe de l'égalité à l'Education Nationale !"
Ca, c'est la façon dont notre hôte croit bon d'orienter notre réflexion commune, et donc notre propre jugement, à partir de la constatation première.
En fait, ne sont dénoncés ici que des facteurs d'inégalité extérieurs à l'Education nationale. En aucun cas l'Education nationale, et notamment ceux qui sont au cœur de son fonctionnement (les enseignants), n'ont de prise sur ces facteurs sociétaux. Et cela, quel que soit le budget de l'Education nationale et quelle que soit la façon dont il est utilisé.
L'Education nationale, telle qu'elle est organisée en France, c'est à dire obligatoire et gratuite, permet de prendre en charge, de façon égalitaire, la formation intellectuelle de tous les enfants qui vivent sur son territoire. Elle ne fait pas de différence entre les enfants, quelles que soient leur origine, leur confession religieuse, la situation sociale de leurs parents etc… La façon égalitaire de traiter les enfants n'est donc pas un mythe, en ce qui concerne l'Education nationale.
Ce qui est un mythe, c'est l'égalité des individus, et notamment des enfants, au sein de la société. Là, il y aurait beaucoup à dire ! Mais, encore une fois, l'Education nationale n'y est pour rien.
On évoque sans trop de gêne les causes d'inégalité d'origine sociétale. Il me semble cependant hypocrite de vouloir passer sous silence une autre cause d'inégalité, qui se révèle généralement en milieu scolaire : celle qui est liée aux inégalités des capacités intellectuelles des individus. En me basant sur ma propre expérience scolaire (qui n'est pas celle d'un enseignant) je pense même que c'est la première cause d'inégalité à l'école. L'intelligence est toutefois multiforme et c'est en milieu scolaire que j'ai appris à connaître les limites de la mienne mais aussi ses potentialités.
Certains voudraient donc que l'école (l'Education nationale !) fasse disparaître ces deux sortes de facteurs d'inégalité. C'est illusoire. L'école ne peut qu'essayer d'en tenir compte dans sa façon d'enseigner et essayer de permettre à chacun de tirer le meilleur de ce que la société et la nature (le génétique et le congénital) ont mis à sa disposition. Créer une société plus égalitaire, qui permette à chaque enfant d'entrer dans la vie avec le même héritage social, est une chose qu'elle peut éventuellement souhaiter, mais sur laquelle elle n'a pas de prise directe. Créer une société plus égalitaire en supprimant les différences que la nature crée entre les Hommes (capacité intellectuelles mais aussi physiques, maladies et handicaps divers…) est aussi en dehors de ses compétences. Elle n'a pour devoir que d'essayer d'en atténuer au maximum les conséquences.
Le véritable problème à résoudre, dans une société dont la devise est "liberté, égalité, fraternité", est de permettre à chacun de vivre dignement, c'est à dire d'avoir les moyens de faire des choix (liberté), ne pas être la victime indirecte de privilèges que la société accorderait à d'autres et pas à lui (égalité) et d'avoir les possibilités de donner et de bénéficier de l'aide à et de ses concitoyens (fraternité).
En conclusion, il me paraît totalement incompatible de demander à l'école d'être plus égalitaire et de prôner par ailleurs une société libérale égoïste qui rejette l'aide que la société accorde aux plus démunis (au sens large du terme).
Cordialement
Dans ma dernière phrase, je voulais écrire : "un système libéral égoïste"
bravo monsieur Pier, j'admire spécialement votre explication de la devise de notre beau pays
Ah oui?
Il Faut eviter autant que cela se peut de mettre ses enfants dans certaines écoles. Et surtout celles où il y a trop d'allochtones.
En effet un petit blanc se vera tout de suite en position d'inferiorité à cause du racisme latents de son entourage. Et s'il y a protestations , il y a de fortes chances pour que l'administration qui se terre pour ne pas avoir d'ennuis avec certaines associations antiracistes ou bien pensantes , étouffe l'affaire. Le malheureux enfant se retrouve aussitôt ennuyé par les maitres qui le regardent différemment et lui pourrissent la vie surtout s'ils sont encartés ou à RESF (des salopards!...) . Une sorte de racisme anti blanc s'exerce alors au vu et au sus de tous! Comme il n'est pas défendu par l'institution il est aussitôt la proie : coups, menaces, vexations! Si on exerce soi-même une profession d'autorité, les rancoeurs s'affirment et c'est l'hallali..
C'est pour cela que j'ai du enlever mon fils d'un lycée de l'éducation nationale pour le mettre dans une ecole privée ù on a été mieux attentif et plus... républicain à son égard.
Après de brillantes études supérieures en France et à l'étranger, il occupe maintenant une place enviée dans une multinationales...
Alors vos grands discours au nom des grands principes, on a vu le contraire dans la "vraie vie" actuelle!
Par ailleurs il est écrit :
un quart des jeunes entrés en sixième en 1995 « décrochent » et ne terminent pas leur formation dans l’enseignement secondaire.
si certains de ces jeunes avaient été orientés plus tot qi'actuellemnt vers un enseignement plus manuel et pratique avec renforcement des matières de bases comme la lecture (beaucoup de 6ème ne savent pas vraiment lire) la rédaction, non pas d'une étude des essais de montaigne ou du cid , les mathématiques et géomètrie de bases (sans calculette), l'utilisation basique de la bureautique .
Tout cela afin qu'ils puissent bien rédiger leurs cv et lettres de motivations, lire leurs contrat de travail ou autres.
De l'éducation civique et quelques matières ludiques : musique, arts plastiques ou graphiques , cuisine ,bricolage (maçonnerie-peinture-menuiserie-électricité, électronique, mécanique....) et sport bien sur. Le tout encadré par des professionnels de ces matières afin qu'ils y perçoivent les débouchés possibles
Il faudrait transformer ce "décrochage" en orientation différente car ne pas faire des études secondaires n'est pas obligatoirement une voie de garage. il est d'ailleurs possible de retrouver une filière de bac pro si on veut absolument dire qu'on est bachelier.
je connais des électriciens qui gagnent beaucoup plus que certains ingénieurs et je peux vous l'assurer, plus que des profs de lycée ou d'école
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