Papier, vidéo à la demande, les pratiques changent vite !
31/07/2014
Une institution, le Journal Officiel de la République Française, risque de disparaître en 2016 !
Napoléon Bonaparte serait choqué ! Lui, qui avait institué le découpage départemental sur la base d'un seul principe ! S'assurer que le Jo parviendrait à J+1 sur toutes les villes de France (à partir des Préfectures)...
Eh, bien, les communications modernes font beaucoup mieux, puisqu'aujourd'hui cette diffusion électronique du JO (appelé d'ailleurs JOEL) est quasiment instantanée ! Sans compter sur la diffusion également rapide des lois votées par les sites de Legifrance, de l'Assemblée Nationale et du Sénat !
Orange, malgré sa position de monopole en tant qu'opérateur, n'a pas encore su négocier avec Netflix, le conquistador américain de la vidéo à la demande...La distance est aujourd'hui abolie par les technologies nouvelles, y compris dans la vidéo !
Les "coups de menton" monopolistiques, sont-ils aujourd'hui d'actualité ?
La version papier du Journal Officiel pourrait disparaître en 2016
« JO » d’agneau
Next Inpact du 29 juillet 2014
Xavier Berne
Alors que la Cour des comptes a réclamé il y a quelques mois que la version papier du Journal Officiel soit totalement abandonnée, au profit de sa version dématérialisée, un récent rapport sénatorial nous apprend qu’un « arrêt de l’impression du JO serait envisagé à horizon 2016 ».
Placée sous l’autorité de Matignon, la Direction de l’information légale et administrative (DILA) a pour principale mission d’assurer la diffusion des textes législatifs et réglementaires français. Aujourd’hui, cela passe notamment par Internet, et plus particulièrement par le site Légifrance, qui contient la totalité des lois actuellement en vigueur. Mais cette structure ayant vu le jour en 2010 a également hérité de fonctions plus « traditionnelles », à l’image de l’impression du fameux Journal Officiel, dans lequel sont publiés six jours par semaine les différents arrêtés, décrets ou autres textes de loi promulgués par l’exécutif.
La version papier du « JO » en chute libre, à l’inverse de la version électronique
Devenue une véritable institution, le « JO » serait cependant sur le point d’entrer dans la phase terminale de son virage numérique. Depuis quelques années, il est en effet déjà possible de consulter (et même de recevoir) sous format électronique le Journal Officiel, gratuitement. Cette cohabitation semble d’ailleurs faire de l’ombre à la version papier du JO... « Le nombre d’abonnés au Journal Officiel en version papier ne cesse de diminuer, passant de 43 450 exemplaires en 2000 à 3 129 en 2013 » nous apprend ainsi un récent rapport sénatorial. Inversement, « au 31 décembre 2013, on dénombre 64 726 abonnés au sommaire du JO mis en ligne gratuitement sur le site Internet Legifrance » poursuit ce même document, signé de la main du sénateur Philippe Dominati (UMP).
L’élu en arrive à la conclusion suivante : « La rapide diminution du nombre d’abonnés au JO « papier » conduit à s’interroger sur la pertinence de poursuivre son impression quotidienne et un arrêt de l’impression du JO serait envisagé à horizon 2016 ». Derrière ces mots policés, Philippe Dominati a en fait une opinion bien tranchée, puisqu’il en appelle un peu plus loin à ce que la version papier du JO soit totalement abandonnée, au profit de l’unique version dématérialisée.
La dématérialisation totale dès la fin 2016 ?
« Dans la mesure où le JO papier n’a plus aujourd’hui que 3 129 abonnés, contre 64 726 abonnés au sommaire du JO électronique, il me semble indispensable de confirmer, par une déclaration officielle, l’intention d’arrêter l’impression du JO papier à la fin de l’année 2016 » a-t-il ainsi déclaré devant ses pairs, lors de la présentation de son rapport. « À ce stade, a-t-il poursuivi, il ne s’agit que d’une perspective probable, mais non officiellement actée. » Autrement dit, les autorités envisageraient de sauter le pas depuis un moment déjà, mais n'auraient pas encore trop ébruité la nouvelle. Le sénateur Dominati, sans préciser d’où venait cet arbitrage officieux, ajoute qu’il appartiendra « au nouveau directeur [de la DILA] de prendre cette décision et d’en tirer toutes les conséquences. » Depuis le mois de mai, la direction de la DILA n’est en effet exercée par Didier François que par intérim, suite au départ de Xavier Patier.
Cependant, Philippe Dominati n’évoque guère les difficultés soulevées en février dernier par la Cour des comptes. Les magistrats de la Rue Cambon expliquaient en effet que ce cap du « tout dématérialisé » n’avait jamais pu être franchi jusqu’ici, d’une part en raison de la volonté des autorités de « conserver une capacité interne d’impression du Journal Officiel quel qu’en soit le format », et d’autre part pour des raisons juridiques. Ils faisaient valoir en ce sens qu’il est impossible, « dans l’état actuel du droit, de diffuser des données nominatives par voie numérique ».
À titre d’information, un abonnement d’un an à la version « Lois et décrets » du Journal Officiel coûte actuellement 353,90 euros.
Orange récolte les fruits de sa stratégie haut de gamme
Les Echos du 29 juillet 2014
Romain Gueugneau
La marge d’exploitation s’est stabilisée au premier semestre, aidée par le succès de la 4G et de la fibre.
Les efforts commencent à payer. En publiant ses résultats mardi, Orange a confirmé son retour en meilleure forme financière, deux ans et demi après l’arrivée de Free Mobile. L’opérateur a vu sa marge d’exploitation se stabiliser au premier semestre, à 31,3 %.
Il en a profité pour confirmer son objectif de rentabilité pour 2014, avec un Ebitda (excédent brut d’exploitation) compris entre 12 et 12,5 milliards d’euros, et des marges stables, après cinq ans de baisse. « Nombreux sont ceux qui doutaient de notre capacité à nous adapter à la nouvelle donne du marché. Ces résultats prouvent que nous y arrivons », se réjouit Stéphane Richard, le PDG du groupe. L’action a grimpé de 1,82 % mardi, clôturant à 12,02 euros.
Orange engrange les bénéfices des réductions de coûts enclenchées depuis 2013, alimentées notamment par la baisse des effectifs. Le groupe a d’ailleurs revu à la hausse ses objectifs de baisse des coûts pour l’année. L’opérateur jouit surtout d’une nouvelle dynamique commerciale. Les ventes continuent de baisser (- 3,6 % à 19,6 milliards d’euros), entraînant un recul des bénéfices (- 4,3 % pour l’Ebitda). Mais le rythme de cette décroissance ralentit. Une fois n’est pas coutume, la France contribue à l’amélioration de la situation. Pour la première fois depuis 2008, les marges progressent dans l’Hexagone, tirées par le haut de gamme.
Une prime sur les forfaits 4G
Dans le mobile, l’opérateur a ainsi passé le cap des 2 millions de clients dans la 4G, soit un doublement en six mois. Orange a multiplié l’installation d’antennes (+ 50 % sur le semestre), afin de combler son retard en termes de couverture sur Bouygues Telecom (70 % de la population).
Contrairement à ses concurrents, le groupe a maintenu une prime de trois euros sur les forfaits 4G. « C’est une prime raisonnable, qui n’empêche pas de recruter des abonnés. Il n’y a pas de raison de changer de stratégie », explique Stéphane Richard. Le groupe compte sur la 4G pour continuer à redresser la barre dans le mobile, où les revenus reculent encore de 9,6 % en France.
Consolidation nécessaire
Le positionnement haut de gamme porte aussi ses fruits dans le fixe. Les revenus ont baissé de « seulement » 0,8 % en France, aidés par la progression du très haut débit. Au 1er juillet, Orange comptait 415.000 abonnés à la fibre, dont 50.000 nouveaux clients pour le seul deuxième trimestre.
Malgré l’offensive tarifaire de Bouygues Telecom, le numéro un du marché ne craint pas une nouvelle guerre sur les prix dans l’Internet fixe. « Bouygues Telecom est isolé pour l’instant. Aucun concurrent ne l’a suivi sur le terrain de la baisse des prix », remarque Delphine Ernotte, directrice exécutive d’Orange France, qui considère qu’il y a « de la place pour un opérateur positionné sur le haut de gamme ».
« Orange retrouve une certaine forme de sérénité commerciale. Ils assument à nouveau leur rôle de leader et de moteur sur le marché », considère Alexandre Iatrides, analyste chez Oddo. Il table sur une stabilité du chiffre d’affaires de l’opérateur en France en 2015.
Orange va mettre à profit les mois à venir pour poursuivre son redressement. Avant de se pencher à nouveau sur la consolidation du marché, « nécessaire et inéluctable », reconnaît Stéphane Richard. Mais qui ne devrait pas repartir avant 2015, selon le dirigeant.
Netflix ne sera pas sur les boxes d’orange
Orange a décidé de ne pas distribuer Netflix sur ses boxes en France lors du lancement du populaire service américain de vidéos en ligne dans l’Hexagone à la rentrée, a déclaré mardi son PDG Stéphane Richard.
« J’ai décidé que nous n’aurions pas le service Netflix au moment de son lancement », a déclaré Stéphane Richard sur la radio BFM Business, les deux parties n’ayant pas réussi à s’entendre sur les termes d’un accord. Le PDG a toutefois précisé que le groupe « aviserait » par la suite en fonction notamment du résultat des discussions entre Netflix et les autorités françaises.
Sans vouloir faire de pronostic précis, le dirigeant ne s’attend pas à un démarrage en fanfare de l’américain. « Il y a en France une offre de TV payante assez riche. Les acteurs en place, dont OCS fait partie, ne vont pas rester inertes ».
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