Connectés, déconnectés et déplumés...
02/07/2014
La France hésite entre le passé et le futur ! L'arbre, qui cache la forêt...
Dans la pétole actuelle, les bonnes nouvelles sont rares ! L'ancienne usine BULL à Angers (1960) est vide ! Les décodeurs d'Orange n'y sont plus fabriqués ! Eh bien, voici la "Mecque" des objets connectés, qui risque d'y trouver de la place...
Les "entrepreneurs", les vrais, pas ceux du CAC 40, expriment leurs craintes : être "déplumés", si le char de l'Etat continue sur sa pente mortifère...
Les "déplumés" sont contre le pouvoir politique actuel, le MEDEF et les autres organisations patronales ! Ils veulent secouer le "cocotier"...
Le chemin vers l'industrie du "futur" est encore long !
La France entend s’imposer dans l’Internet des objets
Nicolas Rauline
Les Echos du 18 juin 2014
La feuille de route pour le secteur a été validée par Arnaud Montebourg. Elle prévoit notamment la création d’une cité de l’objet connectée à Angers.
L’ambition est claire : la France veut devenir le leader mondial des objets connectés. Et c’est pour cela qu’un plan spécifique à la filière a été intégré aux 34 plans pour la nouvelle France industrielle du ministère de l’Economie et du Redressement productif. La feuille de route a été validée ce mercredi par Arnaud Montebourg. Elle a été élaborée ces derniers mois en concertation avec les professionnels du secteur sous l’égide d’Eric Carreel, cofondateur de Withings, la société française qui s’est imposée notamment dans les balances connectées.
Une cité à Angers
Plusieurs mesures sont envisagées pour susciter l’intérêt et doper la croissance du secteur. La première était attendue et l’idée en avait été évoquée il y a quelques mois par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée à l’Economie numérique. Une « cité de l’objet connecté » devrait voir le jour avant la fin de l’année. Ce sera à Angers. Un site industriel de 16.000 m2 y a déjà été identifié. L’endroit rassemblera en un seul lieu « des bureaux de passage, des outils de prototypage, un espace d’innovation industrielle et l’ensemble des outils nécessaires à la production industrielle d’objets finis (électronique, mécanique, plasturgie, intégration) ». Un investissement de 15 millions d’euros sur trois à quatre ans (dont 4 millions la première année, financés pour moitié par des fonds publics) pourrait être consacré à l’ouverture de cette cité, qui devra répondre aux attentes des start-up mais aura aussi pour fonction de montrer les produits aux consommateurs, dans des showrooms. Le projet devrait mobiliser une cinquantaine de personnes. D’autres cités de ce genre pourraient, ensuite, voir le jour, partout en France. L’idée est, également, de fournir des infrastructures afin d’inciter les acteurs à conserver au moins une partie de la production dans l’Hexagone. Autre projet : l’organisation d’un grand événement, en France, sur le thème des objets connectés, capable d’attirer des journalistes et décideurs du monde entier, y compris d’Israël et de la Silicon Valley, à partir de 2015…
Un réseau européen
Le gouvernement entend aussi faciliter l’accès des start-up du secteur aux financements. Bpifrance pourrait ainsi s’engager pour leur garantir des prêts.
Enfin, un autre chantier important reste en suspens : la constitution d’un réseau de communication capable de supporter l’explosion du nombre d’objets connectés (80 milliards en 2020 selon l’Idate). Cette masse de nouveaux objets ne saurait dépendre, selon les professionnels du secteur, des seuls réseaux cellulaires existants. La feuille de route fixe donc comme objectif le déploiement d’un réseau européen. « Ce réseau pourra être utilisé par des start-up pour créer des nouveaux objets et services, mais il devrait aussi permettre aux industriels européens de connecter leurs actifs pour améliorer leur Ebitda ou développer de nouvelles offres », explique-t-elle.
Là encore, un acteur français pourrait tirer son épingle du jeu : Sigfox s’est positionné comme opérateur de réseau pour les objets connectés. De grands groupes européens, potentiels utilisateurs de son réseau, pourraient investir dans ce déploiement.
Électricité, une heure de coupure dans le pays d'Auray
Télégramme du 25 juin 2014
À partir de 12 h, hier, une coupure d'électricité a touché toute une partie du Morbihan, de Quiberon à l'ouest jusqu'à Sarzeau au sud et Ambon à l'est. La situation a été réglée vers 14 h.
Une grande partie du pays d'Auray a été touchée. Les agglomérations de Vannes et d'Auray ont été privées de courant, mais aussi la presqu'île de Quiberon. Au total, 168.00 foyers ont été concernés. « Il s'agit d'une avarie technique très rare dans notre poste 63.000 volts de Theix », a expliqué Sandrine Morassi, chargée de communication de RTE (Réseau de transport d'électricité), gestionnaire des « autoroutes de l'électricité ».
À Auray, l'électricité a été brusquement coupée à 12 h, plongeant les commerces dans la pénombre. Les ordinateurs plantés ont fait grincer quelques dents. La piscine Alre'O a dû refuser l'accès aux nageurs et a fermé ses portes. Et les restaurateurs ont « bricolé », en attendant le rétablissement du courant, faisant patienter les clients... La coupure a également eu un impact sur le réseau des téléphones portables, mais le réseau ferré n'a pas été touché. Les pompiers sont intervenus pour des personnes bloquées dans des ascenseurs, même si l'une d'elles était parvenue à sortir seule.
À Quiberon, un détachement des pompiers est intervenu pour aider les résidants de la maison de retraite à regagner les étages. La (petite) pagaille s'est finalement résorbée en début d'après-midi. « Le rétablissement s'est fait progressivement en coordination avec ErDF, notamment pour rétablir les clients prioritaires, comme les services d'urgence ou de santé », a précisé Sandrine Morassi
Les « déplumés », nouveau groupe patronal anti-Hollande
Le Figaro du 2 juillet 2014
Marie-Cécile Renault
Après les « pigeons », les « poussins », les « moineaux » et autres « tondus », voici venir dans la grande volière des mouvements de fronde animaliers, une nouvelle espèce : les « déplumés ». Résumant leurs revendications en un slogan choc, « Hollande, les entrepreneurs sont en slip », les « déplumés » militent pour la simplification du Code du travail et de ses 3 600 pages, ainsi que pour l’accélération des réformes en faveur de l’emploi. Que pèsent-ils vraiment ? On estimera l’état de leurs troupes lundi, car ils organisent à 15 heures un sit-in devant le Conseil économique, social et environnemental, place d’Iéna à Paris… au moment exact de l’ouverture de la grande conférence sociale !
Qui se cache derrière ce nouveau volatile ? L’organisation se présente simplement sur sa page Facebook (541 « j’aime » à ce jour) comme un mouvement patronal apolitique qui a pour seul but de défendre l’emploi, les entreprises, et bien évidemment leurs salariés.
Fustigeant les « mesurettes » du gouvernement et son « échec cinglant en matière d’emploi », elle cherche à ratisser large, des patrons de PME aux indépendants en passant par les professions libérales, qui, juge-t-elle, vivent tous « la même galère ».
Les « déplumés » sont « des entrepreneurs de terrain qui ne se sentent pas représentés aujourd’hui, qui détestent le Medef et autres organisations patronales », indique un chef d’entreprise. En tout cas, « ils ont beaucoup d’argent, ils cherchent des locaux pour s’installer et veulent secouer le cocotier », affirme un autre. Opération de « com » sans lendemain ou vraie vague de colère en gestation ? À voir, car dans la volière, on le sait, tous les cris n’ont pas la même portée.
MARIE-CÉCILE RENAULT
1 commentaire
Je vous félicite pour votre article. c'est un vrai état d'écriture. Poursuivez
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