Les "économies", les vieilles lunes du sytème de santé français !
25/04/2014
Les axes politiques en matière de santé relèvent de la "comptabilité de ménagère" !
Depuis 1945, les recettes du système de santé français courent après les "dépenses", qui galopent ! En cause, bien entendu, l'absence de régulation de la demande par le prix ! un problème économique connu depuis le 17ème siècle, que chaque gouvernement ignore au nom du principe "santé pour tous"... établi à la sortie de la deuxième guerre mondiale...
La santé, comme tous les secteurs de l'économie, n'est pas statique ! Croire que faire des économies, c'est trouver la solution au financement "ubuesque" du système, c'est faire fi des "réactions" des acteurs et consommateurs de la santé face aux changements des référentiels économiques...on aboutit à des aberrations de gestion, comme le déremboursement des lunettes par arrêté du Ministère de la Santé !
La grande question n'est pas, en matière de santé, de réduire les dépenses d'un "machine crypto-administrative", encouragées par un personnel en blouses blanches complice... Il faut, pour arriver à un "équilibre", retrouver le paramètre "prix", dans toutes les actions du personnel médical, et doser l'investissement (hôpitaux, maisons de santé) en fonction de la rentabilité classique du capital investi !
Seule, une libéralisation du système de santé peut permettre de trouver un financement équilibré !
Assurance-maladie, vers un effort sans précédent d'économies
Le Monde.fr du 24 avril 2014
Prix des médicaments, gestion des hôpitaux, chasse aux actes inutiles : la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine, a détaillé un « effort sans précédent » pour économiser 10 milliards d'euros d'ici à 2017 sur l'Assurance-maladie, tout en se défendant d'instaurer un système de santé « low cost ».
« Nous consommons trop de médicaments, trop de médicaments de marque et trop de médicaments chers », affirme Mme Touraine dans Les Echos à paraître vendredi 25 avril. Elle veut réaliser 3,5 milliards d'économies en trois ans « en baissant les prix des médicaments et en favorisant les génériques ».
LES HÔPITAUX PUBLICS MIS À CONTRIBUTION
Le budget de la Sécurité sociale pour 2014 prévoit déjà un effort à hauteur de 1 milliard d'euros sur ce poste, au grand dam de l'industrie pharmaceutique. Pour rassurer les Français sur les génériques, la ministre se dit « favorable à une campagne d'information ». Alors que la France est en retard dans ce domaine, dit-elle, le gouvernement souhaite que les génériques représentent un quart du marché français en 2017.
L'hôpital est également mis à contribution, à hauteur de 2 milliards d'euros : les hôpitaux publics « devront en particulier mieux gérer et mutualiser leurs achats », affirme Mme Touraine. Des mesures seront aussi prises « pour résorber le recours excessif aux médecins intérimaires, qui coûtent trop cher aux établissements publics ».
« Il n'est pas normal que deux établissements distants de seulement quelques kilomètres aient deux systèmes informatiques différents ou aient recours à deux blanchisseries ».
UNE OPÉRATION SUR DEUX SANS HÉBERGEMENT À L'HÔPITAL EN 2016
Des économies à hauteur de 2,5 milliards d'euros sont également attendues en évitant « les actes inutiles ou redondants et la consommation de médicaments inadaptée ». Ainsi, « il n'est pas rare que des radios ou des analyses médicales soient faites deux fois. Des mesures seront prises pour y remédier », assure la ministre. Des listes de médicaments recommandés pour chaque spécialité seront aussi mises en place « pour faciliter la qualité de la prescription ».
Quatrième et dernier axe de son plan : la coopération ville-hôpital sera renforcée et les interventions en ambulatoire, qui permettent au patient de sortir le jour même de l'hôpital, seront développées : « 1,5 milliard pourra être économisé sur trois ans dans ce domaine, dont près de 1 milliard pour la chirurgie ambulatoire », estime Mme Touraine. Une opération sur deux devra à cet effet être pratiquée sans hébergement à l'hôpital en 2016.
« Pour parvenir à 10 milliards, le gouvernement prendra enfin des mesures de lutte contre la fraude », assure-t-elle. Toutes ces économies impliquent une plus grande maîtrise des dépenses de santé, qui augmentent naturellement, notamment en raison du vieillissement de la population. Un objectif de progression est fixé chaque année par le gouvernement dans le budget de la Sécurité sociale. Pour 2015, cette hausse sera limitée à 2,1 %, puis 2 % en 2016 et 1,9 % en 2017, a précisé Mme Touraine. « C'est un effort sans précédent », selon elle.
« NI DÉREMBOURSEMENTS NI NOUVELLES FRANCHISES »
Mercredi, dans le cadre de son programme de stabilité, qui prévoit 50 milliards d'économies d'ici à 2017, le gouvernement avait annoncé que les dépenses de santé ne devraient pas progresser de plus de 2 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, soit le niveau le plus bas depuis 1997. Pour 2014, l'enveloppe globale des dépenses de santé a été plafonnée à 179,1 milliards d'euros, soit une progression de 2,4 %. Mais elles devraient être inférieures à cet objectif, comme c'est le cas chaque année depuis 2010. En 2013, 1,4 milliard d'euros ont ainsi été économisés.
« Les réformes que j'engage n'aboutiront pas à un système de santé “low cost” mais, au contraire, à préserver l'excellence de notre modèle, son excellence médicale, mais aussi son excellence sociale. Les patients ne seront ni moins bien soignés ni moins bien remboursés. »
Les commentaires sont fermés.